XXIV
Trésors monétaires
Trésors d’or
Les Sablons (Le Mans), Lava (Corse), Partinico,
Martigné-sur-Mayenne
9 7 8 2 7 1 7 724929
a
Le trésor d’or romain de Lava, Corse
(terminus 272/273 de notre ère)
(PLANCHES 10-18, C-E)
SYLVIANE ESTIOT*
Mots-clés : Empire romain, IIIe siècle de notre ère, or, libéralités impériales, donativum, Gallien, Claude II,
Quintille, Aurélien.
Key-Words: Roman Empire, Third Century A.D., gold, imperial largesses, donativum, Gallienus,
Claudius II, Quintillus, Aurelian.
Résumé. Le trésor d’or de Lava, dont les premiers éléments ont été tirés de la mer en 1957, a fait l’objet d’un catalogue en 1958
(41 exemplaires) et d’un second en 1980 (87 exemplaires).
L’inventaire actuel porte désormais sur 450 exemplaires, dont une proportion importante était inédite avant l’apparition de
ce trésor spectaculaire. Cet ensemble, qui regroupe aurei laurés, radiés, multiples d’or et objets d’orfèvrerie, immobilisé par un
naufrage en 272/273 ap. J.-C., offre une vision en coupe de ce qu’un haut fonctionnaire romain pouvait recevoir des libéralités
impériales, ainsi que des modalités de leur distribution.
Abstract. The Lava gold hoard, the first pieces of which were recovered from the sea in 1957, was catalogued first in 1958
(41 specimens) and then in 1980 (87 specimens). The current inventory numbers 450 specimens, of which a significant proportion was
unpublished before the discovery of this spectacular treasure. This hoard, which contains laureate and radiate aurei, gold multiples and
non-currency gold, immobilised by a shipwreck in AD 272/273, gives a cross-section of what a high-ranking Roman official might receive
in imperial liberalities and the way they were distributed.
Le trésor d’or de Lava, d’abord connu sous
le nom de « trésor d’un navire romain trouvé en
Méditerranée » ou de « trésor de Corse », a subi une
histoire malheureuse et chaotique. La trouvaille n’a
jamais été déclarée ; son invention et son éparpillement en vente ont suivi des étapes successives (1957,
la décennie 1970, 1985-1986) qui ne permettent
pas d’en connaître le véritable profil. Si la composition générale du trésor et la fourchette chronologique
des règnes représentés peuvent être approchées avec
une certaine exactitude, on ne connaîtra jamais ni
l’ampleur réelle ni, bien sûr, le catalogue exact de
ce qui fut un monument archéologique de premier
ordre appartenant au patrimoine historique de tous
les Corses et qui se révèle, même dans l’état où il
nous est parvenu, comme un document unique pour
la connaissance du monnayage impérial romain du
IIIe siècle. Ce volume de Trésors monétaires consacré
aux trouvailles d’or donne l’occasion, cinquante ans
après la première publication consacrée au trésor de
Corse, sinon d’un impossible catalogue définitif, du
moins d’un inventaire significativement augmenté.
d’or d’un « trésor d’un navire romain trouvé en
Méditerranée1 ». L’étude lui en avait été confiée par
un expert numismate qui s’était rendu acquéreur
d’une trouvaille réputée faite « au milieu du
XIXe siècle par un pêcheur de corail ». Le préambule
même de l’article de J. Lafaurie montre pourtant
que, pour l’auteur de l’étude, il ne faisait guère de
doute que le trésor avait été découvert à date récente
par des plongeurs.
Quatre règnes : Gallien, Claude II le Gothique,
Quintille et Aurélien, y étaient représentés par
6 multiples d’or (Claude II) et 35 aurei. La fourchette chronologique définie allait de 266/267 aux
premières émissions du règne d’Aurélien, fin 270.
J. Lafaurie répartissait les frappes par ateliers monétaires selon le tableau suivant (tableau 1) : un certain
nombre de ses attributions était à revoir, particulièrement au profit de l’atelier de Milan sous Claude et
Aurélien ; nous y reviendrons.
Alertés par le passage en vente, au cours de la
décennie 1970, de monnaies d’or datant des mêmes
règnes, de typologie identique et souvent issus des
mêmes coins, H. Huvelin et J. Lafaurie publiaient en
1980 un nouvel inventaire du trésor corse, cette fois
clairement identifié comme provenant d’une fouille
Histoire de la trouvaille
Les catalogues de 1958 et de 1980
En 1958, Jean Lafaurie donnait un premier
catalogue de la trouvaille en publiant 41 monnaies
Trésors monétaires, t. XXIV, 2009-2010, p. 91-152.
* Voir p. 124.
1. LAFAURIE 1958, p. 79-104.
91
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
TABLEAU 1 – Composition du trésor de Lava d’après le catalogue RN 1958
Ateliers
Rome
Gallien
Claude II
1
4
Milan
16
Siscia
1
Total
1
Quintille
Aurélien
Total
5
2
21
2
5
23
12
13
17
41
TABLEAU 2 – Composition du trésor de Lava d’après le catalogue RN 1980
Ateliers
Rome
Otacilie
Gallien
Claude II
1
10
1
Milan
35
Siscia
2
Total
1
10
38
+ Anneaux
Quintille
Aurélien
Total
12
5
5
17
57
14
16
31
85
2
clandestins, sans déclarer leurs découvertes,
commencent à les écouler en vente, en particulier à
Monaco et à Paris. Ces monnaies apparaissent dans
les catalogues de vente ; certaines sont proposées
aux grands musées européens ; photos et moulages
circulent. On en négocie, dit-on, jusqu’aux terrasses des cafés à Ajaccio pendant l’été 1986, en
tel nombre qu’on parle de faux. Probablement à
tort, l’abondance des monnaies authentiques
sorties de la mer rendant la production de faux
inutile et pour un profit inexistant. La fièvre de
l’or exacerbe les passions, la presse corse titre sur
le trésor de Lava et s’émeut de la dispersion d’un
tel témoin du passé insulaire3, les dénonciations
se multiplient, les litiges entre plongeurs et acheteurs s’enveniment. Le trésor prend alors les dimensions d’un mythe, et bientôt d’une affaire4, dont le
déclencheur est le catalogue de la vente prévue au
Sporting d’Hiver de Monte-Carlo pour la date du
15 novembre 1986 : 18 pièces du trésor – proposées à la vente sous les nos 32 à 49 avec l’intitulé
« Trésor de monnaies romaines en or, un nouveau
lot du trésor d’aurei trouvé en Méditerranée » –
sont saisies le 7 novembre 1986. Sur commission rogatoire du juge d’instruction au Tribunal
sous-marine clandestine2. Les deux chercheurs
rassemblaient ainsi, au travers de catalogues de
vente, d’informations collectées auprès des experts
numismates et des collectionneurs, 44 monnaies
supplémentaires dont ils estimaient qu’il s’agissait,
non pas d’un nouveau lot du trésor récemment retiré
de la mer, mais du résultat du partage entre plongeurs du premier lot de 1957. Parmi les nouveautés
apportées par ce deuxième ensemble, la preuve que
le trésor comportait des monnaies antérieures au
règne de Gallien avec la présence d’un aureus au
nom d’Otacilie, épouse de Philippe l’Arabe (246248), ainsi que celle d’objets non monétaires, avec
deux anneaux d’or. Ces 46 items supplémentaires
portaient l’ensemble à 87 exemplaires ainsi répartis
entre ateliers monétaires par les auteurs de l’étude,
après certaines corrections d’attribution pour les
règnes de Claude II et d’Aurélien (tableau 2).
L’épisode suivant date de 1985-1986. Alors
que les informations glanées par H. Huvelin et
J. Lafaurie faisaient état d’un trésor trouvé sur la côte
sud de la Corse, il s’avère que la trouvaille provient
en fait du golfe de Lava, sur la côte ouest de l’île, au
nord-ouest d’Ajaccio, près du village de Villanova.
Des plongeurs y découvrent, en septembre 1985,
auprès du rocher de Pietra Piombata, à l’aplomb
de la falaise et en eau peu profonde, une première
série de monnaies, suivies de très nombreuses autres
au cours de plongées qui s’étendront sur plus d’un
an. La rumeur enflant, d’autres groupes de plongeurs participent à la chasse au trésor. Les fouilleurs
3. Sans exhaustivité : Le Provençal-La Corse, 7-8, 14-16, 18,
20 novembre 1986 ; 2 août 1987. Nice-Matin, 11, 15-17, 19,
25-26 novembre 1986 ; 1er, 11, 12, 22 décembre 1986. Corse-Matin,
19, 26 novembre 1986. Le Méridional, 23 novembre 1986. Le Figaro,
17, 29-30 novembre 1986. Le Monde, 2 décembre 1986. VSD,
no 487, 30 décembre-7 janvier 1987. Océans, janvier-février 1987.
4. Le lecteur qu’intéresseraient ces développements médiatico-judiciaires peut trouver dans le livre de F. Biancamaria, l’un des plongeurs
et principaux protagonistes de l’« affaire du trésor de Lava » un récit
romancé de son année de trouvailles sous-marines en même temps
qu’un aperçu sans doute assez exact de l’atmosphère qui régnait alors
dans l’île et sur le continent : BIANCAMARIA 2004 (voir aussi note 12).
2. HUVELIN et LAFAURIE 1980, p. 75-105. Postérieurement à cet
article de 1980 consacré au trésor de Lava, H. Huvelin a complété
le corpus des frappes d’or de Claude II et Quintille dans un certain
nombre d’études (voir infra note 8).
92
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
trésor circulaient largement sur le marché ; le lot
de monnaies saisies par la justice en 1986 et qui,
après jugement, a fait en 1996 l’objet d’un dépôt
à la Bibliothèque nationale par le ministère de la
Culture, sous-direction de l’Archéologie7 ; l’enquête
à travers les catalogues de vente depuis 1986.
Les catalogues de vente ont fourni plus de la
moitié de la documentation disponible, c’est dire
leur importance. Ils ne donnent pourtant qu’une
vision partielle du trésor : la part qui a été négociée
en vente publique ; la part qui, malgré l’absence
d’une mention de provenance, peut être attribuée
avec vraisemblance au trésor (en d’autres mots,
n’ont pu en être retenues que les monnaies qui
relèvent des mêmes règnes, séries et types que ceux
déjà attestés dans le trésor). C’est-à-dire qu’on peut
supposer d’un nouveau type apparaissant en vente
sans pedigree qu’il provient du trésor de Lava, mais
on ne peut en administrer la preuve.
Une autre difficulté du catalogage vient du fait
que de longues séries de monnaies du trésor sortent
des mêmes coins : c’est le cas pour les deux émissions de Milan sous Aurélien, par exemple. Pour
éviter de doublonner les monnaies en incluant le
même exemplaire plusieurs fois dans le catalogue,
il faut le suivre de vente en vente (par exemple, le
cat. 391 est passé onze fois en vente depuis 1987).
Description et poids ne suffisent pas (le même
aureus peut apparaître plusieurs fois avec des poids
différents ; par ailleurs les poids des individus se
concentrent autour des mêmes pics), seul l’examen
attentif sur photos du flan, de ses irrégularités, de
ses défauts permet d’individualiser les monnaies.
Les corpus par ateliers pour les règnes de
Claude II et de Quintille publiés par H. Huvelin8
entre 1980 et 1988 ont fourni un inventaire intermédiaire pour les monnaies d’or du trésor de Lava
alors connues. J’ai pour ma part étudié l’apport
du trésor corse dans divers articles consacrés au
monnayage d’Aurélien9 et particulièrement dans le
de grande instance d’Ajaccio, la gendarmerie
procède à des inculpations, pour détournement et
recel d’épave maritime, ainsi qu’à des saisies en
Corse et sur le continent chez des particuliers ou
des experts numismates : c’est ainsi que seront
saisies 73 monnaies appartenant au trésor. Le
18 novembre, les plongeurs du DRASSM5 prospectent la zone de Pietra Piombata dans le golfe de
Lava, mais sans découvrir ni monnaies, ni vestiges
d’épave. Le site est interdit de plongée par arrêté
préfectoral. À partir de là, la justice suivra son cours.
Les monnaies de la vente du Sporting d’Hiver
de Monte-Carlo, 15 novembre 1986, apportent,
comme l’indique J. Lafaurie dans la préface du catalogue, un certain nombre de nouveautés : apparaît
pour la première fois un multiple d’or de Gallien au
revers Concord•P•R•et•Milit, mains jointes dans une
couronne, jusque-là inédit, ainsi qu’une nouvelle
série d’aurei au nom d’Aurélien : elle repousse le
terminus du trésor. J. Lafaurie pensait pouvoir attribuer ces monnaies à l’atelier de Rome et les dater de
273, et ainsi proposer Rome comme point de départ
du navire qui devait venir s’échouer dans le golfe de
Lava. Ces aurei proviennent en fait de l’atelier de
Milan – comme d’ailleurs la majorité des monnaies
du trésor – et ont été émis à une date à peine antérieure (2e moitié de 272), qui marque ainsi la fin de
la constitution du trésor de Lava.
Le catalogue : sources et méthodes
« L’affaire de Lava » eut pour effet immédiat l’arrêt
des ventes des monnaies en France à partir de
1986 ; elles seront désormais négociées dans les
plus grandes ventes publiques à l’étranger, d’abord
avec référence au trésor de Corse, par la suite sans
mention de provenance par crainte des poursuites
judiciaires et pour le plus grand dommage de l’étude
scientifique. Le silence qui se fait sur le matériel du
trésor corse rend ardu l’établissement d’un inventaire du trésor : soulignons que la reconstruction du
trésor proposée ici reste forcément hypothétique.
La reconstitution de son profil repose sur
quatre types de sources6 : outre le matériel publié en
1958 et 1980, les informations (moulages, photographies, polaroïds) que les collectionneurs et les
experts numismates ont transmis aux collections
institutionnelles, particulièrement la Bibliothèque
nationale de France et le British Museum dans le
courant de 1986, au moment où les monnaies du
7. Sur cet ensemble de 73 aurei et multiples, la Bibliothèque nationale de France conserve actuellement 40 exemplaires ; les 33 autres
monnaies ont été déposées au musée de Sartène (Corse-du-Sud).
Toutes ces monnaies ont été analysées dans le cadre de l’enquête
judiciaire par le Centre Ernest-Babelon (voir infra « Métrologie »).
L’ensemble a fait l’objet d’une exposition au Cabinet des médailles
du 18 avril au 5 septembre 1999 (catalogue Acquisitions patrimoniales
récentes (1994-1998), Cabinet des médailles, 1999). Ces exemplaires
sont signalés dans le catalogue par les mentions « BNF Lava » ou
« Sartène Lava ».
8. HUVELIN 1982, (Claude II, atelier de Milan sous Claude II, 2e émission d’or) ; HUVELIN 1984 (Claude II, atelier de Rome) ; HUVELIN
1985 (Claude II, atelier de Siscia) ; HUVELIN 1986 (Claude II,
atelier de Milan sous Claude II, 1re émission d’or) ; HUVELIN, 1988
(Quintille, atelier monétaire de Milan).
9. ESTIOT 1991 (Aurélien, atelier de Milan) ; ESTIOT 1993 (Aurélien,
atelier de Siscia, 1re émission d’or) ; ESTIOT, 1999/1 et 1999/2
(Aurélien-Florien, corpus de l’or et études métrologiques) ; ESTIOT
2004 (étude historique et corpus du monnayage Aurélien-Florien).
5. Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et
Sous-marines, Fort Saint-Jean, F-13235 Marseille Cedex 02.
6. Je tiens à remercier ici tous ceux qui m’ont aidée à la collecte
du matériel, et tout particulièrement M. Amandry (Paris), R. Bland
(Londres), J. Van Heesch (Bruxelles) et J.-M. Doyen (Bruxelles).
V. Drost m’a apporté une aide efficace dans le dépouillement des
catalogues de vente.
93
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
TABLEAU 3 – Les étapes du catalogue du trésor
Catalogues du trésor de Lava
Lafaurie
RN 1958
Huvelin et Lafaurie
RN 1980
Estiot
TM 2009-2010
Avant Gallien seul
0
1
4
Gallien seul (dont médaillons)
1
10
40 (3)
Claude II (dont médaillons)
21 (6)
38 (13)
87 (41)
Quintille
2
5
19
Aurélien
17
31
297
Objets non monétaires
0
2
3
Total
41
87
450
corpus des frappes d’or de cet empereur paru en
1999. Aussi pour ces règnes, les monnaies venant
du trésor de Lava peuvent-elles être identifiées relativement aisément, mais il n’en est pas de même
pour le monnayage de Gallien dont les émissions
d’or n’ont pas à l’heure actuelle fait l’objet d’inventaires détaillés publiés10 : les catalogues de vente ne
donnant que rarement le pedigree de ces monnaies
d’or peu attractives, il est difficile de savoir si une
pièce vendue après 1986 est connue depuis des
décennies ou s’il s’agit d’un nouvel exemplaire,
et dans ce cas s’il est susceptible de provenir de
la trouvaille de Lava. Le problème est identique
pour les aurei anciens formant la tête du trésor
avant le règne de Gallien seul : ils durent être plus
nombreux que les quatre exemplaires qui ont été
retracés, mais, à supposer qu’ils soient parvenus sur
le marché numismatique malgré leur état d’usure,
ils ne peuvent être identifiés faute de mention de
provenance.
On pouvait penser à la fin des années 1990 que
le flux de monnaies de Lava mises sur le marché
numismatique se tarissait : en effet, c’étaient les
mêmes exemplaires qui passaient et repassaient
en vente. Ces dernières années ont vu cependant
l’arrivée de nouveaux exemplaires sur le marché,
non du fait de nouvelles trouvailles sous-marines
clandestines, mais par la mise en vente de collections privées ou de stocks d’experts numismates
où se trouvaient ces monnaies. L’actuel catalogue
du trésor de Lava liste désormais 450 exemplaires
(tableau 3)11.
La documentation a donc été multipliée par dix
depuis la première publication du trésor en 1958,
par cinq depuis celle de 1980. Pour les pièces les
plus spectaculaires du trésor, les grands multiples
d’or, ceux émis à Milan à l’effigie de Claude II
sont désormais connus par 41 exemplaires : avant
la découverte du trésor de Lava, on n’en connaissait
qu’un seul, conservé à Vienne ; concernant Gallien,
ce sont 3 exemplaires du médaillon jusque-là inédit
au revers Concord•P•R•et•Milit, mains jointes dans
une couronne, qui sont répertoriés. Pour les aurei,
les pièces inédites produites par le trésor corse sont
nombreuses, on s’en convaincra par l’examen du
catalogue.
On notera que les accroissements du catalogue
n’ont pas concerné également tous les règnes. En
1958, le monnayage de Claude II constituait plus
de la moitié du trésor (51 %), celui d’Aurélien,
41,5 %. Par contre, la documentation rassemblée en
1980 révélait la place des émissions d’or de Gallien,
avec 11 % de l’ensemble alors connu (2 % seulement dans le catalogue de 1958). L’état actuel du
trésor montre l’importance des frappes d’Aurélien,
devenu le règne majoritaire, avec 66 % des monnaies
de l’ensemble : ce sont en particulier les 177 exemplaires de la dernière émission présente dans le
trésor, celle révélée par les trouvailles sous-marines
de 1985-1986, qui font la différence. Cette émission frappée à Milan et datable de 272 fournit 39 %
des monnaies du trésor, un groupe compact issu
seulement de 3 coins de droit et 3 coins de revers.
Ce lot terminal, directement passé des officines de
l’atelier milanais entre les mains du propriétaire du
trésor de Lava, permet de donner au naufrage qui
allait l’engloutir une date très proche de celle de son
émission, fin 272 ou début 273.
Le corpus des frappes monétaires de Claude II à Florien (268-276
ap. J.-C.) est actuellement réexaminé dans le cadre d’un programme
ANR MONetA et dans la perspective ultérieure d’une révision
du volume Roman Imperial Coinage (RIC ) V.1/2 par S. Estiot et
J. Mairat.
10. La révision du volume de référence correspondant, le RIC
V.1/1 : règnes de Valérien et Gallien, est en cours (C.E. King,
Oxford). Le corpus donné par R. Göbl (GÖBL 2000) ne rentre pas
dans le détail des frappes d’or et ne donne pas le pedigree des individus. La thèse de J.-M. Doyen est particulièrement utile (DOYEN
1989) car elle donne un inventaire minutieux, item par item, et un
inventaire charactéroscopique des frappes en métal précieux pour
l’atelier de Milan, un inventaire moins détaillé pour les autres ateliers.
L’enquête toutefois s’achève avant la mise sur le marché massive des
monnaies du trésor de Lava.
11. Collecte documentaire close en mars 2008.
94
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Évaluer le trésor : mythes et réalités
on peut estimer que le trésor a, à l’origine, compté
au minimum entre 1 200 et 1 400 monnaies d’or.
Avec les 450 exemplaires du présent catalogue,
nous connaîtrions ainsi un tiers de la trouvaille, et
espérons-le, tous les types représentés.
Par ailleurs, qu’en est-il de l’« hypothèse terrestre » ? Dès les premières publications, il a été
question du trésor d’un navire romain, détruit à
proximité immédiate de la côte corse par un
incendie : en effet, bon nombre de pièces présentent
ces traces de fusion, bords repliés par la chaleur,
qui ont condamné les plus abîmées à la fonte (voir
pl. 1-8, nos 1, 2, 29, 43, 97, 276, 277). Les monnaies
de Lava présentent d’ailleurs la surface grenue et le
piqueté des monnaies restées longtemps dans la
mer : elles ont été couvertes des concrétions calcaires
produites par les petits invertébrés marins, spirorbes
et ectoproctes, qui les ont colonisées. C’est seulement plus tard qu’a été évoquée la thèse d’un trésor
enfoui à terre et que des éboulements côtiers auraient
précipité à la mer : on a parlé de trésor caché dans
des grottes naturelles, d’une villa romaine dominant
cette côte, d’une jarre de pièces d’or trouvée au
XIXe siècle dans les vignes par des travailleurs italiens,
toutes rumeurs qui n’ont pas d’autre raison d’être
que de requalifier la trouvaille de Lava dans un sens
favorable à ses inventeurs (de même que la thèse
d’une première découverte du trésor au XIXe siècle
en mer par des pêcheurs de corail ou à terre dans
des vignes permet de le faire remonter à une date
précédant la mise en place de la législation protégeant le patrimoine culturel français, en 1941). En
effet, pour une trouvaille terrestre fortuite s’applique
l’article 716 du Code civil : la propriété d’un trésor
monétaire revient intégralement à l’inventeur si le
trésor a été trouvé sur sa propriété, et pour moitié
à l’inventeur et moitié au propriétaire du terrain, si
le trésor a été trouvé sur le terrain d’autrui. La seule
obligation de l’inventeur est de signaler la découverte à la mairie de la commune ou à la direction
régionale des Affaires culturelles (art. 14 de la loi
du 27 septembre 1941 sur les découvertes archéologiques : art. L. 531-14 du Code du patrimoine).
La législation est différente si le trésor provient
d’une épave : la loi relative à la police des épaves
maritimes du 24 novembre 1961 et la loi relative aux biens culturels maritimes du 1er décembre
1989 font de l’État le propriétaire des biens culturels maritimes, c’est-à-dire tous « gisements, épaves,
vestiges ou généralement tout bien qui, présentant
un intérêt préhistorique, archéologique ou historique, sont situés dans le domaine public maritime ou au fond de la mer dans la zone contiguë »
et dont le propriétaire n’est pas susceptible d’être
retrouvé. Toute personne ayant découvert et déclaré
un bien culturel maritime ne peut prétendre qu’à
une récompense, dont la nature et le montant est
Peut-on estimer quelle part du trésor nous est
désormais connue ? L’exercice est difficile et, concernant le trésor de Lava – les chiffres successifs donnés
plus haut le montrent –, la réalité s’est chargée
de démentir toute estimation. Cependant, pour les
trouvailles de 1985-1986, le récit de F. Biancamaria,
l’un des plongeurs impliqués dans l’affaire, permet
une approche12 : le plongeur fait état d’un premier
lot de 340 pièces récoltées et vendues à la fin de
1985 ; d’un deuxième lot de 130 pièces vendues en
mars 1986 ; d’un troisième lot, le plus important,
retiré de la mer pendant l’été 1986, mais non chiffré
– F. Biancamaria évoque un rythme d’une centaine
de pièces extraites par jour à trois plongeurs. C’est le
lot le plus riche puisque s’y trouvent les médaillons
de Gallien, des anneaux d’or et une dizaine de
bracelets ; c’est alors aussi qu’est découvert, dans
une cavité sous un rocher, un plat d’or plié décoré
d’un médaillon central à l’effigie de Gallien, la seule
pièce de vaisselle connue pour le trésor. Le plongeur évoque, pour les « plus belles pièces du lot », le
nombre de 450 exemplaires. Quant aux monnaies
plus abîmées, les fouilleurs clandestins les feront
fondre en une boule d’or de plus d’un kilogramme,
ainsi que les anneaux et les bracelets (aucun bijou
de ce dernier ensemble n’est apparu publiquement
à l’heure actuelle, mais on imagine difficilement
qu’aucun n’ait été préservé). La part des bijoux
fondus dans ce lingot d’or est inconnue ; à supposer
qu’elle en ait constitué la moitié, la masse restante
représenterait l’équivalent d’environ 100 aurei.
En dehors de l’orfèvrerie, ce seraient donc plus de
1 000 monnaies d’or qui auraient été trouvées en
1985-1986 par ce seul groupe de plongeurs. Avec
les trouvailles faites par d’autres plongeurs à même
époque et les découvertes antérieures à 1985-1986,
12. BIANCAMARIA 2004. Le récit est bien sûr à prendre avec les plus
grandes précautions et l’on doutera de la réalité de certains épisodes,
par exemple celui de la vente du premier lot récolté à de mystérieux
acheteurs américains, mais le ton du livre, écrit dix ans après le jugement et la condamnation des inculpés (arrêt en date du 15 novembre
1995), surprend par son parler vrai. Le lecteur sera en particulier
reconnaissant à l’auteur de lui épargner, du moins dans les chapitres
du livre qui sont de sa main (jusqu’au chapitre 10, par la suite le ton
et l’auteur changent radicalement), l’antienne attendue sur sa passion
pour l’histoire, l’innocence bafouée, la bonne foi surprise et l’État
confiscateur : le plongeur reconnaît sans fard que ses motivations ont
été purement pécuniaires et doivent plus à son goût pour les jolies
femmes, les grands hôtels et les grosses cylindrées qu’à l’intérêt qu’il
porte à l’histoire romaine, franchise dont on lui saura gré. Certaines
des informations factuelles données dans le récit sont probablement
véridiques : on ne voit guère quel intérêt aurait l’auteur à gonfler
les chiffres de ses découvertes dans ce récit. Par contre, plus récemment dans une interview, F. Biancamaria affirme avoir sorti de la
mer jusqu’à 4 000 pièces (Libération, 5 janvier 2005, p. 34-35) : il
est difficile d’évaluer la vérité de l’assertion dans un article qui par
ailleurs sacrifie volontiers au sensationnel.
95
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
l’or n’y est16pas majoritaire. Le trésor de Vaise17 par
exemple (tpq 259-260) juxtapose un dépôt de caractère votif formé par la récupération de statuettes
et fragments de statue en argent à une cassette
personnelle constituée de vaisselle d’argenterie, de
bijoux d’or dont un aureus de Gordien III monté en
médaillon, ainsi que d’une bourse de 81 monnaies
d’argent (29 deniers et 52 antoniniens) de constitution plus ancienne centrée sur la période des Sévères.
Le coffret de Naix-aux-Forges18, datable du même
tpq de 259-260, rassemble des bijoux : onze bagues
en or et en argent, huit colliers en or, dont un collier
formé de deux camées et de quatre pendentifs et
un fermoir monétaires au terminus 201 ap. J.-C.
(Hadrien, Septime Sévère, Caracalla, Géta), un autre
médaillon monétaire portant un aureus d’Antonin,
un lingot d’argent, un rouleau de fil d’or de plus
d’une demi-livre, etc. ainsi que des monnaies, une
centaine de grands bronzes, de Néron à Antonin, et
1 450 deniers et antoniniens, du règne de Septime
Sévère à celui de Gallien. Le gros trésor d’Eauze19
(tpq 261), fortune personnelle d’un notable d’Aquitaine, peut-être le Libo nommé par un graffito porté
sur la vaisselle, rassemble les bijoux d’une riche
cassette féminine, des pièces de vaisselle précieuse,
des lingots d’argent, 6 aurei dont trois montés en
pendentif, 45 monnaies de bronze et surtout une
énorme épargne en argent de 28 003 deniers et
antoniniens. Ces trésors représentent des assemblages plus ou moins hétéroclites de biens précieux,
collectés et enfouis face à l’urgence dans une période
d’insécurité.
Lava se rapproche davantage de trésors comme
ceux de Rennes, de Partinico ou de Beaurains, plus
fixé par l’autorité administrative, dans la limite de
plafonds définis par arrêté des ministères du Budget
et de la Culture (art. 6 de la loi du 1er décembre
1989 : art. L. 532-6 du Code du patrimoine ; art. 4
du décret d’application du 5 décembre 1991). On
comprend dès lors l’intérêt pour les inventeurs de
voir le trésor requalifié en découverte terrestre, mais
la justice ne les a pas suivis sur ce terrain et a
prononcé ses condamnations pour détournement et
recel d’épave13.
Étude
Un trésor d’une taille exceptionnelle
Avec une estimation de sa masse originale à au
moins 1 200-1 400 exemplaires, le trésor de Lava se
classe d’emblée au premier rang des trésors d’or du
IIIe siècle (tableau 4).
Par son nombre d’exemplaires, il se rapproche
du faciès des trésors d’or homogènes enfouis sous le
Haut-Empire ou encore connus dans les premières
années du IIIe siècle14 : on peut évoquer le trésor
de Tronchoy15 (Somme), composé de plus de
2 000 aurei, de Trajan à Sévère Alexandre. Il s’en
éloigne par son caractère de trésor mixte, mêlant
monnaies et orfèvrerie.
Au sein de la classe des trésors mixtes, particulièrement nombreux à avoir été enfouis pendant les
années de crise 253-275 (tableau 4), la particularité
de Lava est d’être complètement monométallique : il
est composé d’or seulement. Les trésors qu’on peut
lui comparer sont de composition très hétérogène et
TABLEAU 4 – Taille des trésors de monnaies d’or (Ier-IIIe siècle) (d’après KING 1993, p. 440-441)16
Nb. d’exemplaires
1-50
51-100
101-500
501-1 000
+ 1 000
Nb. de trésors
Ier-IIe siècles
19
8
15
3
4
49
193-235
9
1
5
3
18
235-253
4
1
253-275
28
1
275-285
6
285-310
12
5
1 (Lava)
30
6
1
2
1
16
16. Après correction du tableau de C. King : le trésor de Lava a été
reclassé dans la colonne des trésors de plus de 1 000 exemplaires.
17. Rhône. AUBIN et al. 1999, p. 28-31, 163-171.
18. Meuse. HUVELIN et LORIOT 1992, no 37 ; BRENOT et METZGER
1992, no 35. Le trésor de Naix-aux-Forges a été trouvé le 15 février
1809 sur l’emplacement de l’antique Nasium, capitale de la civitas
des Leuques.
19. Gers. SCHAAD et al., 1992, p. 11-13 et 329-331. HUVELIN et
LORIOT 1992, no 22.
13. Droit et archéologie : on trouvera sur certains sites dédiés (par
exemple sur le site officiel du ministère de la Culture, pour le Code
du patrimoine http://www.culture.gouv.fr, ou un site comme http://
www.archeodroit.net) toute l’information utile sur les dispositions
législatives et réglementaires régissant les trouvailles archéologiques,
terrestres ou maritimes, faites sur le territoire de l’État français.
14. HUVELIN et LORIOT 1992, p. 217-272, part. p. 220, 265-266.
15. Somme. HUVELIN et LORIOT 1992, no 4.
96
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
TABLEAU 5 – Composition actuelle du trésor de Lava
Ateliers
Avant 260
Gallien
Claude II
4
33
2
Milan
6
82
Siscia
1
3
40
87
Rome
Quintille
4
+ Objets or non monnayé
Total
39
19
Cyzique
Total
Aurélien
19
287
394
9
13
1
1
297
447
+3
environ 700 exemplaires (472 ont pu être précisément répertoriés, soit environ 7/10 de la trouvaille),
enfouis avec des pièces d’orfèvrerie, des bijoux et un
chandelier plié en trois. Les quelque 500 monnaies,
multiples et divisionnaires, d’argent et d’or de l’Empire tardif proviennent de donativa dont le propriétaire du trésor a été le bénéficiaire sur une période de
25 ans, entre 285 et 310.
Le trésor corse de Lava se rapproche aussi
de Partinico22 : tout comme le trésor de Sicile (tpq
308), Lava ne doit pas son immobilisation, et donc
sa préservation, à un enfouissement précipité devant
une catastrophe collective, mais à un accident
d’ordre privé, le naufrage du navire sur lequel voyageait son propriétaire. Ces deux trésors donnent la
photographie instantanée de la fortune que pouvait
transporter avec lui dans ses déplacements un haut
commis de l’État, fonctionnaire de rang important
ou membre d’état-major. À cette différence près que
le propriétaire de Partinico a accumulé la moitié
de la sienne progressivement sur plus de trente ans
avant de pouvoir y agréger en quelques mois l’apport massif de deux donativa perçus pour gages
de sa défection au bénéfice de Maxence, tandis
que Lava a été constitué sur un laps de temps bien
plus court, dix ans, et presque exclusivement par
des libéralités reçues à partir d’or prélevé directement sur les caisses impériales. La présence d’une
« tête de trésor » constituée d’un monnayage d’or
plus ancien que celui des émissions fraîches entrées
massivement dans le trésor de Corse, celle d’or
non monnayé qu’on trouve à Lava sous la forme
d’orfèvrerie, patère, anneaux et bracelets, peuvent
difficilement être interprétées comme le produit
d’une richesse familiale accumulée sur plusieurs
générations, mais plutôt comme la preuve que les
libéralités impériales pouvaient prendre des formes
très diverses : le monnayage ancien préservé dans
les caisses de l’État, le métal lingotisé sous la forme
de pièces d’orfèvrerie produites dans les ateliers
officiels, offraient des alternatives permettant
homogènes, qui constituent la cassette personnelle
de hauts fonctionnaires de l’administration impériale et reflètent les points forts de carrières passées
au service de l’État romain, récompensées au plus
haut niveau par les libéralités impériales. Comme
Lava, le trésor de Rennes20 (tpq 274) est monométallique : lui aussi se compose de 94 aurei allant de
Néron à Aurélien, ainsi que de pièces d’orfèvrerie,
avec une fibule d’or, un collier constitué de 4 aurei
de Postume, montés en pendentifs et la fameuse
« patère de Rennes » ornée de 16 aurei allant d’Antonin le Pieux au règne de Septime Sévère : le
terminus de la coupe d’or est de 209, celui du collier
est de 263-264, celui des aurei, de 274. Le trésor de
Beaurains21 (tpq 315) reconstitué avec patience par
P. Bastien et C. Metzger, se rapproche d’assez près
du trésor de Lava, à cette différence près qu’il n’était
pas aussi exclusivement monométallique : il comptait une centaine d’aurei et autant de deniers du
Haut-Empire, 30 à 35 multiples d’or, plus de 400
aurei et solidi, une dizaine d’argentei et une soixantaine de quinaires d’argent du Bas-Empire, soit
20. Ille-et-Vilaine. LE GENTILHOMME 1943 ; HUVELIN et LORIOT
1992, no 34 ; BRENOT et METZGER1992, no 17. Le trésor fut trouvé en
1774 par des maçons qui démolissaient une maison du chapitre. Le
chapitre de Rennes remit le trésor au duc de Penthièvre avec prière
de le présenter au Roi, qui le fit placer au cabinet des Médailles. Le
trésor de Rennes (y compris la patère et les pendentifs monétaires)
fut dérobé lors du vol de 1831, et si la patère en particulier fit partie
des objets qu’on retrouva au bord de la Seine sous une arche du Pont
Marie, un des pendentifs monétaires disparut définitivement. Sur le
trésor de Rennes, voir aussi AUBIN 1973, p. 152.
21. Pas-de-Calais. TAF II (1983), p. 63-64, no 12 ; HUVELIN et
LORIOT 1992, no 53 ; BRENOT et METZGER 1992, no 36 ; CAG 62/1
(1994), p. 114-115, no 42 (DELMAIRE) ; BASTIEN et METZGER 1977 :
trouvé en 1922 dans le sol d’une briqueterie, le trésor était contenu
dans un vase de céramique qui renfermait d’une part un dépôt de
bijoux, d’argenterie, d’un lot d’aurei et de deniers du Haut-Empire,
d’autre part un autre vase, d’argent celui-là, renfermant des monnaies
d’or et d’argent de l’Empire tardif. Laissée dans un seau, la trouvaille
fut en grande partie volée la nuit même de sa découverte par certains
des ouvriers. À la suite de poursuites judiciaires, ils en restituèrent
une partie, mais vendirent l’essentiel de la trouvaille en Belgique.
De là les divers éléments du trésor partirent en Hollande, en Italie,
en Angleterre et aux États-Unis. Quant à la partie récupérée par
la justice, elle fut répartie entre les inventeurs et la propriétaire
du terrain : les inventeurs vendirent leur part au Musée d’Arras, la
propriétaire du terrain à l’expert parisien Étienne Bourgey.
22. Étudié dans ce volume : DROST et GAUTIER 2009-2010.
97
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
FIGURE 6 – Représentation des ateliers monétaires selon les règnes
180
160
Nombre d’ex.
140
120
100
Rome
Milan
Siscia
Cyzique
80
60
40
20
0
Avant 260
Gallien
Claude II
Quintille
Aurélien
1re série
Aurélien
4e série
sur les deux siècles qui séparent la réforme de
Néron des Décennales de Gallien ont figuré dans
le trésor (l’absence de monnaies d’or d’époque antonine en particulier est surprenante), mais ce matériel, usé et en mauvais état de conservation (voir
cat. 1-2), par ailleurs bien connu et n’offrant pas
d’exemplaires rares, échappe à l’enquête. Soulignons
que les exemplaires répertoriés l’ont été avant la
fin de 1986, c’est-à-dire lorsque l’information sur
leur appartenance au trésor était encore accessible :
si, après 1986, d’autres exemplaires ont été jugés
suffisamment dignes d’intérêt pour passer en vente
publique, c’est sans mention de provenance et ils
ne peuvent être retracés. Mais c’est surtout la partie
du matériel qui a dû subir le plus de pertes, il est
à craindre que le peu de valeur marchande de ce
monnayage ne l’ait condamné à la fonte par ses
inventeurs. Le parallèle avec le trésor de Beaurains
est significatif 23 : sur les ca. 100 aurei et 100 deniers
du Haut-Empire jusqu’à Commode que comptait
le trésor du Pas-de-Calais, seul un aureus a survécu
(les deniers quelque peu paradoxalement ont mieux
survécu, préservés par l’achat de 81 exemplaires par
le Musée d’Arras).
Pourtant l’intérêt de ces monnaies de tête de
trésor dépasse leur valeur vénale. Nous venons
d’évoquer la question. Il peut s’agir du reliquat
aux empereurs d’adapter leurs paiements à l’état de
leur trésorerie.
Le faciès du trésor, réparti entre règnes et
ateliers, montre la prépondérance croissante qu’y
joue l’atelier monétaire de Milan (tableau 5). Si les
premières monnaies du trésor, les aurei, biniones et
multiples de Gallien, proviennent majoritairement
de Rome (82,5 %), c’est Milan qui a produit l’essentiel du numéraire d’or au nom de Claude II entré
dans le trésor (94,2 %). Les 19 aurei de Quintille
proviennent tous de Milan. Sous Aurélien, le thésaurisateur pourra inclure dans son trésor deux des séries
d’or du règne. La première date de la fin 270 : sur
ces 120 exemplaires, 110 aurei, soit 91,7 % viennent de Milan, 9 de Siscia, 1 de l’atelier mysien de
Cyzique. La seconde série d’or au nom d’Aurélien
présente dans le trésor, soit 117 aurei, à fleur de coin
et en lots issus des mêmes paires de matrices, sort
exclusivement et directement des officines de Milan
(4e série du règne).
Les monnaies avant le règne de Gallien
seul, les « bijoux », le plat d’or
Les monnaies avant le règne de Gallien seul
La tête du trésor est à l’heure actuelle constituée par quatre monnaies seulement, précédant la
première série significative du trésor, la série des
Décennales de Gallien (automne 262) : 2 aurei postréforme de Néron, un aureus au nom de Gordien III
et 1 aureus émis par Philippe l’Arabe pour Otacilia
Severa. C’est la partie du trésor la moins bien
connue : il est probable que d’autres aurei, émis
23. BASTIEN et METZGER 1977, p. 9-29 : monnaies, bijoux et métal
lingotisé (tpq 315) (v. supra p. 97). Monnaies : total connu, 472 ex.
sur un trésor estimé à environ 700 ex. Monnaies du Haut-Empire :
estimation ca. 100 aurei et 100 deniers jusqu’à Commode ; répertoriées : 1 aureus (ANS) et 81 deniers (Musée d’Arras), le reste a été
probablement fondu.
98
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Sa fabrication est datable par le médaillon central
à l’effigie de Gallien qui l’ornait, frappé à Milan au
début de 262 (cat. 38) : nous pensons que le plat a
pu être réalisé dans un atelier officiel, à Milan même
probablement étant donné le choix du médaillon
serti en son centre, et figurer, estimé au poids en
équivalent/aurei parmi les cadeaux distribués lors
du donativum célébrant les Décennales de Gallien
(automne 262-263). Ce donativum est le premier en
date dont ait bénéficié le haut personnage propriétaire du trésor de Lava : il en a reçu 10 exemplaires
au moins, en multiples et en aurei radiés, émis à
Rome et à Milan.
L’identification du médaillon central repose,
nous l’avons dit, sur la reconstitution du plat d’or
faite a posteriori (pl. 11, cat. 38) et qui utilise une
vignette tirée de l’ouvrage de Cohen t. V, p. 423 :
la vignette reproduit un multiple d’or dont l’avers
montre le buste nu et lauré de Gallien à droite
accompagné de la titulature Imp Gallienus Aug
Cos V (262 AD). Sous le buste, l’image de Pégase
ailé galopant à droite. Si la description de l’avers
paraît ainsi bien attestée (sinon son coin : Doyen en
répertorie trois différents), trois et peut-être quatre
possibilités existent pour le revers du multiple d’or
serti dans le plat :
– P•M•Tr•P•VIIII Cos•IIII P P, Gallien sacrifiant
sur un trépied (C. 834 ; RIC V.I, 4, attribué à Rome ;
Doyen, 1989, 3B, 507 ; Göbl 2000, 1050) ;
– Gallienus Aug ob Fidem Reservatam, dans une
couronne de laurier (C. - ; RIC V.1, - ; Doyen, 1989,
3B, 508 ; Göbl 2000, 1052)
– Virt Gallieni Aug, Hercule debout à gauche,
tenant un rameau d’olivier de la main droite, sa
massue et la leontè de la main gauche (C. 1201, RIC
V.1, 5, attribué à Rome ; Doyen 1989, 3B, 510B ;
Göbl 2000, 1055 b2).
– Un quatrième type de revers n’est pas exclu, il
s’agit de Alacritati, Pégase bondissant à droite,
inconnu pour l’or à l’heure actuelle, mais répertorié
par un médaillon de bronze émis sur des coins
prévus pour l’or (Vienne : Gn. III, p. 54, 58 (titulature mal décrite) ; Doyen, 1989, 3B, 526, p. 292 ;
Göbl 2000, 1051b).
Le choix du médaillon central éclaire la signification idéologique du plat d’or : a été sélectionné un
multiple d’or spectaculaire qui célèbre la personne
impériale en même temps que ses qualités politiques
et militaires. Le portrait de l’empereur y est associé
à l’image de Pégase : le cheval ailé symbolise les
qualités d’« alacrité » qui caractérisent l’armée d’intervention rapide créée par Gallien et dont le pivot
central est constitué par les unités de cavalerie (alae)
stationnées à Milan27.
d’une épargne familiale constituée sur le long terme
et transmise de génération en génération ; c’est le
cas pour la plupart des accumulations familiales
enfouies dans l’urgence dans les années de crise du
IIIe siècle. Mais la présence d’un lot de numéraire
ancien dans la cassette personnelle d’un dignitaire
impérial, constituée sur quelques années seulement
laisse plutôt à penser que l’État romain pouvait
à l’occasion distribuer salaires et donativa sous la
forme d’une combinaison de monnayage fraîchement émis et de monnaies anciennes, n’ayant plus
cours, mais estimées au poids.
Les « bijoux »
De ce noyau d’aurei anciens, nous rapprochons les anneaux et la dizaine de bracelets d’or
que contenait aussi le trésor. La métrologie de ces
séries de lingots de métal précieux – plus qu’objets
de parure, il n’y a d’ailleurs pas d’autre bijou dans le
trésor – eût été intéressante. Malheureusement, du
poids des « bracelets » d’or, fondus par les fouilleurs
clandestins, nous ne savons rien ; leur apparence
(joncs d’or assez frustes, grosses boucles d’oreille
selon les plongeurs24) semble en faire des multiples
des anneaux d’or. De ceux-ci, on ne connaît encore
et toujours que les deux exemplaires répertoriés par
H. Huvelin et J. Lafaurie en 1980 (nos 86-87, ici
cat. 448-449). Très simples, de section polygonale,
leur poids de ca. 20 g en fait des pièces taillées au
1/16 de la livre romaine : H. Huvelin et J. Lafaurie
suggèrent que deux de ces anneaux valaient en poids
les multiples d’or de 8 aurei de Claude II émis à
Milan25. De fait, ces anneaux pèsent en masse d’or
l’équivalent de 4 aurei : les aurei simples laurés de
Claude II frappés à Milan pèsent une moyenne de
5,07 g (63 monnaies pesées), c’est-à-dire une taille
constatée de 1/64 à la livre, soit très exactement le
quart du poids des anneaux.
Le plat d’or
Pour le plat d’or du trésor corse, comme pour
les « bracelets », nous en sommes réduits aux conjectures : l’objet n’est connu que par des dessins et restitutions de mémoire faites par un expert numismate
qui avait eu l’objet en main (cat. 450 et pl. 18).
Son sort n’est pas connu, il a selon les dires de
F. Biancamaria plusieurs fois traversé la frontière
sans avoir trouvé acheteur 26. D’un diamètre d’environ 25 cm, d’une épaisseur de 2-3 mm, muni
d’un anneau de suspension, son poids est estimé à
ca. 800 g-1 000 g, soit environ 3 livres romaines.
24. BIANCAMARIA 2004, p. 67 : « Nous découvrons à cette époque […]
quelques anneaux d’or et une dizaine de bracelets très rudimentaires,
un peu comme de grosses boucles d’oreilles. »
25. HUVELIN et LAFAURIE 1980, p. 81.
26. Libération, 5 janvier 2005, p. 34-35.
27. Voir le type Alacritati décrit supra. ALFÖLDI 1967, p. 12-15.
99
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
Ces objets de montre et de parade que sont les
colliers monétiformes ou les plats d’or sertis d’aurei
véhiculent un message sophistiqué dont la signification reste pour nous cryptée mais que comprenaient
fort bien ceux à qui ils étaient destinés. Évoquons
deux cas, celui du collier de Naix-aux-Forges et
celui de la patère de Rennes. Le collier monétaire de
Naix est constitué de cinq cylindres d’or, alternant
avec un fermoir – un bijou monétiforme pourvue
latéralement de deux bélières, peut-être de fabrication plus ancienne –, et six pendentifs pourvus
de bélières : quatre médaillons monétaires et deux
camées en agate à deux couches montés en pendentifs, représentant l’un Julia Domna, l’autre Minerve/
Roma casquée (pl. Ea). Le choix des monnaies
est intéressant, ainsi que celui des camées. Sur
les cinq aurei, pendentifs et fermoir, deux appartiennent à la dynastie des Antonins (Hadrien et
Antonin le Pieux) et trois à celle des Sévères. Leur
thématique iconographique aussi est à souligner :
toutes les monnaies présentent des revers à message
dynastique, décliné à la fois au droit et au revers
(pl. Eb-f ). Leur choix est éclairant sur la réception
du message monétaire par le public, son intelligibilité
par qui tient la monnaie en main. On connaît bien,
par des sources littéraires comme l’Histoire Auguste,
l’importance qu’avait pour la dynastie sévérienne
la référence constante au « nom des Antonins »,
nomen Antoninorum. En 195, après la guerre contre
Pescennius Niger, Septime Sévère s’était autoadopté, lui et sa propre famille, dans la dynastie
antonine en en prenant le nom en tant que « fils de
Marc Aurèle et frère de Commode ». À même date,
Caracalla, Lucius Septimius Bassianus, prit le nom
de Marcus Aurelius Antoninus ; Élagabale proclamé
par les troupes à Émèse en 218 reprit lui aussi ce
même nom, Marcus Aurelius Antoninus.
La conjonction des deux dynasties, antonine et
sévère, n’est pas sur le collier de Naix un hasard, mais
marque plutôt la volonté d’illustrer très concrètement
ce thème favori de la dynastie des Sévères. Les six
pendentifs, quatre aurei et deux camées, en effet ont
été montés à date postérieure à l’émission de la plus
récente (201-202 AD) et toutes ensemble : la même
monture avec le même rinceau à volutes entoure
la monnaie la plus ancienne (Hadrien, Hadrianus
Augustus, revers Divis Parentibus représentant les
bustes de Trajan et Plotine accolés et surmontés
de l’étoile des empereurs divi (C. 1 corr. [Hadrien,
Trajan et Plotine] = RIC II, 367, 232A corr.28) et la
plus récente (Septime Sévère, Severus Aug Part Max,
revers aux portraits affrontés de Caracalla et Géta,
Aeternit Imperi, C. 1 corr. [ S. Sévère, Caracalla
et Géta] = RIC IV.1, 111, 155c) : soixante-dix
ans pourtant séparent leur émission (pl. Ec-d).
L’adjonction des deux camées vient renforcer le
message : montés en même temps, avec la même
monture en opus interrasile ornée d’une rangée de
peltes, ils représentent l’un Julia Domna, épouse de
Septime Sévère et mère de Caracalla et de Géta, la
grande absente de la galerie de portraits monétaires,
l’autre le buste de Minerve casquée, qui se confond
de plus en plus à cette époque avec la déesse Roma.
Entre eux s’intercalent deux médaillons monétaires
pourvus d’une monture en interrasile cette fois polygonale qui célèbrent l’avenir de la dynastie « antonine », les deux jeunes princes sévériens présentés
avec une équité parfaite. L’un fait figurer un aureus
au droit Antoninus Augustus et au revers P Sept Geta
Caes Pont (pl. E) (C. 1 var. [Caracalla et Géta] =
RIC IV.1, 218, 38 var.), et, comme il est clair des
faces ornée et lisse de la monture, c’est Caracalla
« Antonin » qui est donné à voir. L’autre présente un
avers à l’effigie de Géta P Sept Geta Caes Pont, au
revers Caracalla radié en Sol Invictus, la main droite
levée, sous la légende Severi Invicti Aug Pii Fil (C. 1
var. [Géta et Caracalla] = RIC IV.1, 317, 21 corr.29),
et c’est Géta qui est présenté à la vue comme l’indique l’ornementation de la monture (pl. Ef ). Le
collier de Naix a été conçu pour s’adapter au plus
près à la propagande sévérienne : la continuité
dynastique des Antonins aux Sévères, plongeant
dans le passé et ouverte sur l’avenir, garantit l’éternité de Rome ; la forme circulaire même du collier
évoque le cycle séculaire et la rénovation heureuse
des temps. La transformation des aurei en pendentifs monétaires et leur intégration dans le collier
datent d’une fourchette allant de 202 à 211, date à
laquelle le meurtre de Géta par son frère Caracalla
rend hors de saison la thématique dynastique familiale déclinée par le collier. Ce type d’objets conçus
pour propager auprès d’un public choisi un message
aussi complexe, a été certainement produit par des
ateliers d’orfèvrerie officiels, les seuls à même de
pouvoir sélectionner dans les archives monétaires
impériales les aurei, tous très rares, susceptibles de le
mettre en images.
La « patère » de Rennes en donne un exemple
encore plus élaboré. La coupe d’or massif d’un
diamètre de 25 cm et d’un poids de 1 315 g, soit
4 livres romaines, est décorée d’un emblèma central
et d’une bordure d’aurei (p. 101, A). Le thème
28. Le fait qu’ils apportent des variantes et des corrections aux
ouvrages de référence Cohen et RIC souligne éloquemment l’insigne
rareté de ces aurei : Cohen, repris par le RIC, donne ici errore la titulature Hadrianus Aug Cos III P P.
29. Voir supra note 28. Ici il faut corriger la légende donnée par le
RIC IV.1, 317, 21 Sever [sic] Invicti Aug Pii Fil et introduire une
variante : sur l’exemplaire cité par Cohen et le RIC, Géta est vu drapé
de trois quarts dos, alors qu’il est de face sur l’aureus de Naix.
100
Patère de Rennes (d’après Millin, 1802)
A
B
iconographique de l’emblèma figure un défi à boire
lancé par Bacchus à Hercule : Bacchus entouré de
bacchants est assis sur un trône ; il tient de la
main droite un rhyton en forme de pavot qu’il lève
pour montrer qu’il l’a vidé. À droite, Hercule assis
sur un rocher semble prêt à laisser s’échapper le
canthare qu’il tient à la main. Une frise encadre le
sujet principal et représente le triomphe de Bacchus
sur Hercule : Bacchus sur son char traîné par des
panthères est précédé par Hercule ivre, soutenu par
deux bacchantes. Le bord de la coupe est décoré
de 16 aurei serties dans des couronnes alternative-
ment formées d’acanthe et de laurier. Les 16 aurei
présentent des portraits d’empereurs d’une part, de
césars et d’impératrices d’autre part, de la dynastie
des Antonins et des Sévères, d’Hadrien à Géta, tous
porteurs du nomen Antoninorum (terminus 209).
L’ordre des aurei n’est pas dû au hasard : les portraits
d’empereurs, portant donc la barbe, et sertis dans
des couronnes de laurier, alternent avec des portraits
de membres de la maison impériale, césars imberbes
et impératrices, placés pour leur part dans des
couronnes d’acanthe. La place de chaque pièce avait
été minutieusement prévue par l’orfèvre antique :
101
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
au début du XIXe siècle, au Cabinet des médailles,
le conservateur A. L. Millin fit dessertir les aurei
pour en connaître les revers30. Au fond des cavités
de la coupe destinées à les recevoir, se lisaient des
inscriptions en pointillé à la pointe sèche donnant,
en abrégé, le nom des empereurs et des impératrices qui devaient y prendre place : l’orfèvre suivait
des instructions officielles (p. 101, B). Comme le
collier de Naix, la coupe de Rennes exprime au
plus près l’idéologie sévérienne : un lien très fort
relie l’emblèma représentant Bacchus et Hercule et
le cercle d’aurei antonins et sévériens qui l’entoure.
Hercule et Bacchus sont des dieux particulièrement vénérés par la dynastie sévérienne car ce sont
les dieux tutélaires de Lepcis Magna, cité natale
de Septime Sévère. Les deux divinités figurent
ensemble au revers de monnaies, or et bronze, pour
les deux Augustes Septime Sévère et Caracalla et
le César Géta en 204, l’année de la célébration
des Jeux séculaires, avec la légende Dii Patrii et
Cos (III) Ludos Saecul Fec. La coupe, dont la forme,
comme pour le collier de Naix, évoque en ellemême la révolution cyclique du Saeculum, est sortie
des ateliers officiels dans une fourchette de 209 à
211. Conservée précieusement au sein de la famille
qui l’a reçue en don, elle apparaît dans un trésor qui
a pour terminus la fin du règne d’Aurélien et compte
aussi des aurei et des bijoux monétiformes à l’effigie
de Postume.
Le plat d’or de Lava est loin d’atteindre une si
grande sophistication dans le message : néanmoins,
il appartient à une période qui voit la reviviscence
de ce type d’objets de prestige, copiés sur le modèle
sévérien. Nous pensons qu’il a, comme eux, fait
l’objet d’une commande impériale.
Le plat de Lava et les bijoux du trésor, bagues
et bracelets, ont-ils été réalisés dans un atelier
d’orfèvrerie impérial ? Certainement. Dans un
atelier monétaire ? C’est probable. Nous en avons la
certitude pour des trésors d’orfèvrerie datables des
premières décennies du IVe siècle, comme le trésor
de Munich : le dépôt contenait un ensemble de neuf
plats d’argent, datables précisément de 321-322
grâce à la référence explicite de leurs inscriptions
aux Quinquennales de Licinius II ainsi qu’aux
Vœux pris pour les Décennales de deux Césars qui
sont probablement les fils de Constantin, Crispus et
Constantin II31. Outre les circonstances officielles
pour lesquelles ils ont été fabriqués, cinq de ces plats
d’argent mentionnent leur atelier de production :
Naissus-Nisch est cité une fois (cet atelier situé dans
la région minière de la Dardania jouait un rôle
essentiel dans le travail de l’argent et dans la gestion
des mines impériales) ; Nicomédie et Antioche,
des ateliers monétaires, sont mentionnés chacun
deux fois sur quatre des plats. À trois reprises, et
sur des coupes qui font figurer en leur centre une
pseudo-monnaie, un médaillon représentant en
position frontale Licinius I et deux fois Licinius II,
un sceau est apposé sur le bord extérieur du plat. Il
donne non seulement son atelier de fabrique, mais
aussi le nom du responsable de la production et
même l’officine monétaire où le plat a été réalisé :
l’officine A de Nicomédie pour le plat à l’effigie de
Licinius I, l’officine B de Nicomédie et l’officine A
d’Antioche pour les deux plats qui portent l’effigie
de Licinius II. La composition du trésor de Lava
tend à prouver que l’orfèvrerie qu’il contient – plat
d’or et bijoux-lingots – a été fabriquée au sein d’un
atelier monétaire, très probablement celui de Milan,
une pratique dont il faudra attendre une soixantaine
d’années l’attestation épigraphique.
Gallien
Comme nous l’avons indiqué plus haut, c’est le
règne pour lequel le catalogue est sans doute le plus
lacunaire. Les catalogues de vente n’indiquant que
rarement le pedigree des monnaies d’or de Gallien,
même quand elles sont connues de longue date, et
ne donnant pas de provenance quand il s’agit d’items
apparemment nouveaux, il est ardu de savoir si une
pièce passée en vente après 1986 est susceptible
de provenir du trésor de Corse. Nous avons inclus
dans le répertoire des monnaies qui présentent toute
probabilité d’en avoir fait partie ; nous en avons
écarté d’autres parmi lesquelles peuvent se trouver
des monnaies du trésor32. Par ailleurs, Lava n’est pas
le seul trésor à avoir fourni des aurei et des multiples
inédits de Gallien au marché numismatique ces
dernières années : pour exemple, les deux extraordinaires multiples d’or inédits apparus récemment et
attribuables aux toutes premières frappes de l’atelier
de Siscia à son ouverture, au droit Imp C Gallienus
P F Aug, buste à droite lauré et cuirassé et aux revers
Virtus Augusti, Empereur en costume militaire
marchant à droite, tenant une enseigne militaire sur
l’épaule (coll. Biaggi 1497) et Virtus Aug, Empereur
au galop à gauche brandissant sa haste au-dessus
d’un ennemi agenouillé (vente Triton V, 2002, 2096
= Lanz 117, 2003, 1159 = Gemini 1, 2005, 427)
proviennent sans doute d’un trésor d’or d’origine
balkanique, mais pas de Lava.
Malgré tout, ce sont 40 exemplaires au nom
de Gallien qui ont pu être répertoriés, dont
33 proviennent de Rome, 6 de Milan et 1 de Siscia.
30. MILLIN 1802.
31. OVERBECK 1973 ; BARATTE 1975 ; REINERT 2008.
32. L’aide de J.-M. Doyen m’a été particulièrement précieuse : qu’il
en soit ici vivement remercié.
102
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Auguste n’en est que plus évidente, car au portrait
de Gallien à gauche, lauré et nu, correspond le
portrait à droite, lauré et nu, du dieu Auguste. Un
petit médaillon de bronze de la collection Trau, un
« Abschlag » du même module que les multiples d’or
et répondant à la même description présente pour
sa part un buste de Gallien tourné à gauche, mais
drapé du paludamentum. Est-il à attribuer aussi à
l’atelier de Rome ? Alföldi classe cet unicum dans la
production de Siscia35 – ce que paraît confirmer le
style du portrait, l’exemplaire est toutefois en assez
mauvais état –, mais la multiplication des exemplaires Deo Augusto clairement attribuables à l’atelier
de Rome laisse la question ouverte.
De façon curieuse, les multiples laurés Deo
Augusto sont les seuls de cette importante émission
romaine des Décennales à être passés dans les mains
du haut personnage propriétaire du trésor de Lava.
La reconstruction de cette émission des Décennales
varie sensiblement selon les auteurs, mais si l’on suit
celle qu’opère J.-M. Doyen36, on notera l’absence
des autres types de revers figurant sur les multiples
laurés de même catégorie (Fides Militum, Provid
Aug), celles des aurei radiati de poids intermédiaire,
et celle des aurei laureati de poids plus faible.
Cette sélection au profit des seuls multiples
laurés Deo Augusto reste à expliquer. Nous les classons dans le catalogue sous le nom de biniones.
Rappelons d’abord ce truisme, il est extrêmement
difficile d’établir quels sont les étalons suivis pour
la frappe de l’or sous le règne de Gallien. Il semble
d’ailleurs qu’il n’y en ait pas, ni en poids, ni en pureté
métallique ; les classes qu’on y discerne se chevauchent largement du fait de la dispersion extrême
des poids individuels37. Faute de standards clairs,
il existe néanmoins des regroupements possibles,
en particulier pour les émissions importantes. Pour
J.-M. Doyen, l’or des Décennales à Rome se répartit
entre le groupe des multiples laurés, qui désormais
grâce à Lava s’établit à 6,23 g (16 ex. pesés), celui des
aurei radiati, 4,48 g (28 ex. pesés) et celui des aurei
simples laurés, 3,44 g (8 ex. pesés). Les multiples
laurés représenteraient donc des aurei doubles, des
biniones (poids constaté : x 1,8 aureus), alors que les
aurei radiés seraient l’équivalent d’un aureus et demi
(poids constaté : x 1,3 aureus).
Les gros médaillons d’or Imp Gallienus Aug
Cos V, buste lauré nu à droite, dont deux exemplaires sont conservés dans des collections publiques
(R/ Aequitas Publica, Berlin, 27,58 g et R/ Moneta
Aug, Londres, 23,17 g)38 et dont les types aux trois
Le catalogue du trésor établi en 1958 n’en connaissait qu’un seul, le catalogue de 1980 en listait 10,
tous issus de l’atelier de Rome.
Le monnayage d’or au nom de Gallien entré
dans le trésor se répartit sur trois périodes :
– le donativum correspondant à la célébration des
Décennales de Gallien (fin 262-263 AD) ;
– la série « à la couronne d’épis » correspondant à
une libéralité impériale fêtant le retour de Gallien
sur le sol italien (fin 265 AD) ;
– un lot sans unité particulière, datable de la fin du
règne (période 266-268 ap. J.-C.) et comptant des
aurei frappés « à l’économie » sur des coins d’antoniniens, l’un provenant de Milan (cat. 43), deux
autres de Rome (cat. 36-37). Ceux-ci portent des
revers et des marques d’officine de la dernière émission d’antoniniens du règne, l’émission dite « du
Bestiaire » (267-268 ap. J.-C.).
Le donativum des Décennales
Aux six multiples Deo Augusto frappés à Rome
(cat. 5-10), il faut ajouter quatre frappes de Milan
aux revers Fides Militum et Vot/is X et XX (cat. 39-42),
ainsi que le plat d’or portant en son centre un
médaillon de Gallien frappé à Milan au début de
262 (cat. 38 = 450) dont nous estimons qu’il sort des
ateliers d’orfèvrerie officiels et a fait l’objet d’un don
impérial au propriétaire du trésor au même titre et à
la même occasion que ce numéraire d’or.
Rome
La série émise à Rome pour les Décennales n’est
représentée dans le trésor de Lava que par des multiples laurés dont le revers est dédié Deo Augusto : le
fondateur de l’empire, qui avec Trajan optimus princeps, incarne pour tous ses successeurs le parangon
des bons empereurs, s’y trouve mis non plus au rang
des Divi, mais des dieux eux-mêmes33. Lava fournit
six exemplaires de ce type jusqu’alors très rare : on
ne connaissait pour l’or qu’un exemplaire conservé
au Palais d’Orsay à Paris et un exemplaire monté en
pendentif conservé à Parme (Gn. I, p. 6, 4, pl. 2, 9).
Ces deux pièces sont issues de la même paire de
coins que trois monnaies de Lava (cat. 5-7) : sur ce
coin de droit, le buste de Gallien lauré et tourné à
gauche, apparaît revêtu d’une cuirasse. Lava révèle
aussi un autre type d’avers, jusqu’alors inédit, où
le buste de Gallien toujours tourné à gauche est
nu (cat. 9-10)34 : l’identification de Gallien avec
33. Sur Gallien nouvel Auguste, voir ALFÖLDI 1967, p. 52-54
(« Exkurse 1. Augustus als Vorbild des Gallienus »). Trajan n’apparaît
pas honoré d’un portrait spécifique dans cette émission, mais l’est
indirectement au travers des légendes des moyens bronzes SPQR
Optimo Principi (GÖBL 2000, 536, pl. 46).
34. Pour l’une de ces pièces acquise par le Cabinet de Bruxelles (cat. 10),
voir le commentaire de J. Lallemand (LALLEMAND 1979, p. 211, 97).
35. ALFÖLDI 1931 (= ZfN 38 (1928), p. 156-203), p. 34, pl. V, 26.
GÖBL 2000, 530i, pl. 45, classe le petit médaillon à Rome.
36. DOYEN 1989, 1B, p. 289-292.
37. DOYEN 1987, p. 292-296.
38. Gn. I, p. 6, 1, pl. 2, 6 ; Gn. I, p. 7, 9, pl. 2, 12.
103
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
Les multiples d’or sont issus de deux coins
d’avers et deux coins de revers. Les aurei se répartissent également entre les deux revers de l’émission, mais assez curieusement les deux groupes sont
totalement indépendants : il n’existe pas de coin
d’avers commun entre Vbique Pax et Victoria Aug.
Ce dernier type a peut-être été émis en plus grand
volume : il est représenté par 8 coins d’avers et
7 coins de revers contre 4 coins d’avers et 4 de revers
pour Vbique Pax.
Il n’y a pas lieu de revenir ici sur la question
de la nature de la couronne portée par Gallien,
un sujet de polémique depuis le XVIe siècle :
en 1928, A. Alföldi avait magistralement fait le
tour de la question41. Gallien avait assumé l’archontat à Athènes (264-265 ap. J.-C.) et organisé
à ce titre les cérémonies en l’honneur de Déméter
à Éleusis. À cette occasion, il avait probablement
reçu l’initiation aux mystères : la couronne d’épis
de Déméter identifie le myste Gallien à la déesse,
ce que glose avec audace la légende au féminin
Gallienae Augustae. Cette épiphanie divine correspond au retour triomphal de Gallien en Italie et
de son armée à la fin de 265 après deux ans d’absence passés en Grèce et dans l’Illyricum. Une autre
interprétation a été proposée par C. Poggi42 qui
réinterprète la couronne d’épis que Gallien arbore
comme la corona obsidionalis ou graminea qui
récompensait le chef militaire qui avait libéré une
ville d’un siège. Les deux interprétations ne s’excluent pas mutuellement et les messages monétaires
sont volontiers polysémiques : la couronne végétale de Gallien s’accompagne d’ailleurs de la titulature Gallienae Augustae, mais aussi Gallienus P
F Aug, développé en Pius Fel Germ(anicus) sur les
médaillons, et les revers Victoria Aug et Vbique Pax
sont militaires. Des fêtes célèbrent alors les victoires
impériales et la concorde civile : la stabilisation de la
situation militaire permet à la propagande de développer la thématique de la Paix universelle, Vbique
Pax ; l’empereur parvient à se maintenir au pouvoir
sans l’apparition de compétiteurs proclamés par les
troupes. Un équilibre armé perdure avec Postume
à l’ouest, qui cantonne ostensiblement ses efforts
à la protection de l’espace provincial sur le Rhin et
Odénath en Orient qui offre un rempart contre les
Monnaies attestent clairement l’intention impériale d’assainir ce problème des étalons, au moins le
temps de cette émission d’or à Rome, seraient donc
des octoniones (poids constaté : x 7,4 aureus).
Milan
Pour l’apport de l’atelier de Milan dans le
groupe des monnaies d’or distribuées au propriétaire
de Lava à l’occasion des Décennales, nous avons
déjà mentionné le plat d’or serti du médaillon Imp
Gallienus Aug Cos V (cat. 38), auquel s’ajoutent un
multiple lauré à la légende Fides Militum dans une
couronne de lauriers et trois aurei radiés à la légende
Vot/is X et XX dans une couronne de lauriers. Le
multiple Fides Militum de Lava apporte une titulature inédite Gallienus P F Aug (cat. 39 et notes) :
l’avis des spécialistes diverge, mais nous suivons le
classement de J.-M. Doyen pour donner à Milan cet
inédit (Doyen 1989, 3B, 513) à côté de l’exemplaire
de la collection Gnecchi (Doyen 1989, 3B, 513b)
à la titulature plus courte Gallienus Aug, alors que
R. Göbl classe à Rome l’exemplaire Gnecchi, le seul
qu’il connaisse39. J.-M. Doyen souligne l’impossibilité de définir des classes de poids pour cette série40,
néanmoins nous serions tentée de voir à Milan la
même répartition des dénominations qu’à Rome
pour ces séries parallèles. Les multiples laurés de
Milan seraient ainsi des biniones : certes les deux
seuls exemplaires connus, celui de Lava et celui de
la collection Gnecchi, sont de poids très différents,
6,01g et 4,75 g (moyenne 5,38 g), mais semblent
entretenir avec les aurei radiati de la série milanaise
des Décennales (3,94 g pour 35 pesées) le même
rapport de × 1,4 (au lieu de × 1,5 théorique) qu’à
Rome.
Le donativum de la « série à la couronne d’épis »
Le propriétaire du trésor en a reçu pas moins
de 26 exemplaires. Pour l’atelier de Rome, le trésor
corse fournit trois superbes multiples d’or jusque-là
inédits au revers Concord•P•R•et•Milit, dextrarum
iunctio dans une couronne (cat. 11-13) ainsi qu’une
longue série de 22 aurei aux revers Vbique Pax et
Victoria Aug. Outre ces 25 exemplaires de Rome,
le propriétaire du trésor a reçu aussi un aureus « à
la couronne d’épis » issu de l’atelier pannonien de
Siscia (cat. 44).
Rome
Multiples laurés
2 AV
6,23 g (16 ex.)
Aurei radiati
1 AV ½
4,48 g (28 ex.)
Aurei laureati
1 AV
3,44 g (8 ex.)
Milan
× 1,4
× 1,3
5,38 g (2 ex.)
× 1,4
3,94 g (35 ex.)
41. ALFÖLDI 1967, p. 15-54 = ZfN 38 (1928), p. 156-203 ; ALFÖLDI
1979, p. 603-604. DOYEN 1989, 1B, p. 335 (bibliographie) et
343-346 (analyse du buste).
42. POGGI 2004.
39. Voir aussi KING 1991, p. 431-436 « Issue 4 ».
40. DOYEN 1989, 2B, p. 300-304
104
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Gallien
Rome, série « à la couronne d’épis »
-R6buste nu couronné d’épis à gauche
-R6 var.buste nu couronné d’épis à gauche, un pan de draperie sur l’épaule droite
Multiple de 12 aurei
IMP GALLIENVS PIVS FEL AVG GERM -R6IMP GALLIENVS PIVS FEL AVG GERM -R6-
D3 (2 ex.)
D4 (1 ex.)
R4 CONCORD•P•R•ET•MILIT (2 ex.)
R5 CONCORD•P•R•ET•MILIT (1 ex.)
Total : 3 ex.
Aurei
GALLIENVS P F AVG -R6-
D5 (5 ex.)
GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6-
D6 (1 ex.)
D7 (4 ex.)
D8 (1 ex.)
GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6GALLIENVS P F AVG -R6 var.-
D9 (3 ex.)
D10 (1 ex.)
D11 (1 ex.)
D12 (1 ex.)
D13 (1 ex.)
D14 (1 ex.)
D15 (1 ex.)
D16 (2 ex.)
R6 VBIQVE PAX Victoire dans un bige à dr.
R7 VBIQVE PAX
“
”
R8 VBIQVE PAX
“
”
(7 ex.)
(2 ex.)
(1 ex.)
R9 VBIQVE PAX
(1 ex.)
R10
R11
R12
R13
R14
R15
R16
“
”
VICTORIA AVG Emp. couronné par la Vict.
VICTORIA AVG
“
”
VICTORIA AVG
“
”
VICTORIA AVG
“
”
VICTORIA AVG
“
”
VICTORIA AVG
“
”
VICTORIA AVG
“
”
(3 ex.)
(1 ex.)
(1 ex.)
(1 ex.)
(3 ex.)
(1 ex.)
(1 ex.)
Total : 22 ex.
ambitions sassanides43 : la paix civile règne pour un
temps. Une série d’inscriptions italiennes provenant
de Bénévent, Fidènes, Aquilée et Trieste honore
ce retour de Gallien qualifié de magnus et invictus
imperator 44 : comme l’indique M. Christol, leur date
se déduit de l’inscription de Bénévent (Cos VI, designato VII, datable de la fin 265). Les réjouissances
atteignent leur sommet au moment de l’adventus
impérial à Rome, marqué par un congiaire et un
donativum.
Le trésor de Lava recèle trois médaillons inédits
somptueux qui célèbrent cette concorde du peuple
romain et de l’armée, Concord•P•R•et•Milit, sous la
forme évocatrice d’une dextrarum iunctio entourée
d’une couronne de lauriers. À l’avers, une titulature développée inclut le cognomen ex virtute de
Germanicus. Le maître-graveur de Rome donne ici
la pleine mesure de son art dans le portrait impérial, un chef-d’œuvre majeur de l’art monétaire au
IIIe siècle45 : le coin de droit D3 est particulièrement
frappant pour son expressionnisme et son intensité
(voir cat. 11, pl. C et D). Le coin de droit D4 a été
utilisé pour émettre des médaillons de bronze au
revers Moneta Aug (Gn. II, p. 108, 24, pl. 114, 4).
La série d’aurei « à la couronne d’épis » entrée
dans le trésor de Lava, moins spectaculaire, n’en
apporte pas moins des informations cruciales. Ils
sont tous sans exception à la titulature Gallienus
P F Aug : aucun exemplaire Gallienae Augustae n’est
entré dans le trésor. La conclusion s’impose d’ellemême : les deux séries, même si le portrait porte
toujours la couronne d’épis, même si les types de
revers sont les mêmes, Vbique Pax et Victoria Aug,
n’ont pas été produites en même temps. Des arguments supplémentaires le prouvent : il n’y a pas de
liaison de coin de revers entre les deux titulatures ;
des idiosyncrasies dans le traitement de l’effigie
les séparent. A. Alföldi avait déjà remarqué que la
couronne d’épis de la série Gallienae Augustae ne
se terminait pas par des rubans, alors qu’ils sont
systématiquement représentés sur la nuque de l’empereur dans la série Gallienus P F Aug. Enfin le
buste nu de la série Gallienus P F Aug peut parfois
s’agrémenter d’un pan de chlamyde sur l’épaule
(ici cat. 34-35) alors que cette variante n’est pas
répertoriée avec la légende Gallienae Augustae.
Le témoignage a silentio du trésor de Lava
permet a fortiori d’affirmer que les aurei à buste
lauré « classique » présentant des titulatures diverses
(Gallienus Aug, Gallienus P Aug, Imp Gallienus
Aug) couplées au revers Vbique Pax et Victoria Aug
n’ont pas été produits en même temps que la série
Gallienus P F Aug, buste « à la couronne d’épis ». Ces
pastilles de poids très léger (moyenne 1,33 g) ne
43. Nous suivons M. Christol (CHRISTOL 1987, p. 112-115) pour
dater la reprise des hostilités entre Gallien et Postume de l’année 266
(ESTIOT 1998, p. 116-117).
44. CHRISTOL 1987, p. 112-113 ; CHRISTOL 1990, p. 723.
45. CHRISTOL 1990.
105
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
partagent à notre connaissance pas de coin avec les
deux séries à la couronne d’épis.
Le trésor de Lava paraît ainsi contredire l’analyse
de J.-M. Doyen, qui estime au vu de l’homogénéité
apparente des bustes et revers que l’émission forme
un tout46. Nous pensons au contraire que le groupe
Gallienae Augustae, buste aux épis, a été produit
en premier. Son poids est le plus fort : 5,69 g pour
22 exemplaires pesés. Le groupe Gallienus P F Aug,
buste aux épis, lui succède mais à bonne distance. Il
a fait l’objet d’une distribution impériale en même
temps que des médaillons d’or et de bronze : c’est
le groupe entré en nombre dans le trésor de Lava.
Son poids s’établit à un niveau bien inférieur au
groupe précédent, à 3,91 g pour 40 exemplaires
pesés, en cumulant les données de Doyen avec
les exemplaires de Lava47. Enfin le groupe suivant
prolonge à plusieurs mois de distance l’utilisation
des revers Vbique Pax et Victoria Aug en les couplant
à des bustes laurés et sur un pied – frauduleux ou
encore officiel ? – extrêmement réduit de 1,33 g
(5 exemplaires pesés).
Il est particulièrement difficile d’établir quelle
dénomination représentaient les grands multiples
d’or à la couronne d’épis et à l’image des mains
serrées, d’autant plus qu’on ignore quelle valeur
pouvait être affectée à la couronne d’épis des
aurei divisionnaires strictement contemporains :
J.-M. Doyen estime que ceux-ci équivalaient à des
aurei laureati, malgré la fluctuation pondérale entre
les deux groupes à la couronne d’épis. L’analogie
avec les groupes de poids donnés supra les ferait
davantage attribuer à la classe des aurei radiati d’un
aureus et demi. Dans ce cas, Lava donne un rapport
de 1 à 8 entre aurei « aux épis » (3,91 g) et grands
multiples d’or (34,31 g), ce qui ferait de ces derniers
des multiples de 12 aurei (8 × 1,5 aureus) Mais
encore une fois il faut souligner que toute reconstruction des étalons reste pour ce règne largement
hypothétique.
et trois pour la 2e série48. Le trésor de Lava pour sa
part ne fournissait alors au corpus qu’un aureus relevant de la 2e série, au revers Victoria Aug, Victoire
marchant à droite, que ne répertoriaient ni Cohen,
ni le RIC 49 (ici cat. 46). Nous incluons dans le
présent catalogue un nouvel aureus, un remarquable
inédit daté, le seul connu pour Claude II, au revers
P M Tr P II Cos P P, qui a fait sa première apparition sur le marché numismatique en 2006 (cat. 45).
Après hésitations et sans certitude absolue, nous
l’intégrons dans le catalogue du trésor parce qu’il
est dépourvu de tout pedigree ancien et qu’il apparaît dans une vente qui inclut d’autres spécimens
de Lava. La légende et le type, Empereur en toge
debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et un
sceptre court, date la monnaie de janvier 269 et
figure sur les antoniniens dès la série non-marquée
à la titulature Imp C Claudius Aug (dénommée
émission II dans l’étude du trésor de Normanby50).
Cette série d’or romaine, correspond à l’entrée de
Claude II à Rome après la bataille du lac de Garde –
un Adventus Aug annoncé par le monnayage depuis
plusieurs mois et enfin effectif.
Claude II
La 1re série d’or de Milan, le donativum d’avènement, se répartit entre multiples d’or et aurei
simples laurés. Sans le trésor de Lava, nous n’aurions
qu’une idée tronquée de sa richesse, en particu-
Milan
Le trésor de Lava donne un reflet saisissant des
émissions d’or de Milan sous Claude II et en renouvelle totalement le matériel. Les 82 monnaies d’or
se répartissent entre la première série, abondante et
spectaculaire qui constitue le donativum d’avènement
de Claude (automne 268), émise parallèlement à
la première émissions d’antoniniens ; la deuxième
série, une série de transition en parallèle avec la fin
de l’émission 1 d’antoniniens, dont le buste armé
(un seul coin de droit) publie les succès contre les
Alamans (fin 268) ; la troisième série, qui fête avec
faste en 269 la grande victoire gothique de Naissus,
un ensemble stylistiquement différent des précédents
et qui dénote l’aide de graveurs de Rome.
La 1re série d’or de Milan
Avec 87 exemplaires, l’or émis pour Claude II
représente presque 20 % des monnaies du catalogue
de Lava. Ce sont pour l’essentiel des monnaies de
Milan (82 exemplaires).
48. HUVELIN 1984, nos 1-5 (1re série) ; 34-36 (2e série) : encore
H. Huvelin inclut-elle dans ces trois exemplaires de la 2e série un
aureus de la BNF (son n° 35) disparu au cours du vol de 1831 et
connu par la seule description de Cohen 24 (= RIC V.1, 2 attribué à
Rome). L’attribution à Rome de cet aureus est à confirmer : la titulature Imp Claudius Aug donnée par Cohen d’après l’ancien inventaire
de la BNF n’est pas répertoriée pour l’or à Rome : H. Huvelin la
corrige en Imp C Claudius Aug ; quant au type de revers, décrit avec la
légende Appoli Cons par Cohen et corrigé en Apolli Cons par Huvelin,
il a été émis au cours de la dernière émission d’antoniniens à l’atelier
de Rome (émission IV), mais sous la légende Apollini Cons.
49. HUVELIN et LAFAURIE 1980, no 12 ; HUVELIN, 1984, no 34.
50. BLAND et BURNETT 1988, p. 125-133.
Rome
L’atelier de Rome ne fournit que deux exemplaires au trésor de Lava. H. Huvelin avait établi
en 1984 le bref corpus des frappes d’or au nom
de Claude II à Rome : la capitale ne comptait que
pour huit aurei, cinq exemplaires pour la 1re série
46. DOYEN 1989, 1B, p. 337-343.
47. Avec une dispersion des poids considérable, de 6,21 g à 2,60 g.
106
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Huvelin
et Lafaurie
RN 1980
Lafaurie
RN 1958
1re émission
Huvelin
NAC 1986
(1re ém. seulement)
Estiot
TM 2009-2010
Multiples de 5 aurei
1
Multiples de 8 aurei
6
13
14
40
15
26
Aurei laurés
10
15
2e émission
Aurei laurés
1
2
4
3 émission
Aurei laurés
3
a
5
11
Total
20
35
82
e
a. Attribués à Rome RN 1958, nos 4-6.
Claude II
Milan, 1re série
-B*-A*2-
buste lauré et cuirassé à droite
buste lauré, cuirassé et drapé à droite, vu de dos
Multiple de 5 aurei
•IMP•C•M•AVREL•CLAVDIVS•P•F•AVG• -B*- D3 (1 ex.)
Multiples de 8 aurei
•IMP•C•M•AVRL•CLAVDIVS•P•F•AVG• (sic) D4 (40 ex.)
-B*-
R3
R4
•CONCORDIA•EXERCITVS• (12 ex.)
CONCORDIA•EXERCITVS• (29 ex.)
Total : 41 ex.
Aurei laurés
IMP•CLAVDIVS•AVG
-A2*-
D5 (5 ex.)
IMP CLAVDIVS P F AVG -B*IMP CLAVDIVS P F AVG -A2*IMP CLAVDIVS P F AVG -B*IMP CLAVDIVS P F AVG -A2*-
D6 (4 ex.)
D7 (4 ex.)
D8 (6 ex.)
D9 (6 ex.)
IMP CLAVDIVS P F AVG -B*-
D10 (1 ex.)
R5
R6
R7
R8
CONCOR EXERC
PAX EXERC
PAX EXERC
SPES PVBLICA
R9
R10
R11
R12
VICTORIA AVG
VICTORIA AVG
VICTORIA •AVG
VICTORIA AVG
(2 ex.)
(3 ex.)
(4 ex.)
(10 ex.)
Victoire marchant à g.
Victoire marchant à g.
Victoire marchant à g.
Victoire marchant à dr.
(2 ex.)
(1 ex.)
(1 ex.)
(3 ex.)
Total : 26 ex.
d’avènement est soignée, en témoigne la qualité des
portraits – magnifiques – de ces grands multiples,
mais le temps manque au nouvel empereur. Gratifier
les armées qui l’ont porté à la pourpre après l’assassinat de Gallien, se concilier l’armée d’intervention
que commandait Auréolus en Italie du Nord avant
et pendant son usurpation font partie des toutes
premières urgences qui s’imposent à lui. Autre
preuve d’une émission préparée à l’économie : les
mêmes coins servent à frapper les deux étalons,
les multiples de 8 aurei et ceux de 5 aurei (en
commun le coin R3), il a simplement suffi de diminuer l’épaisseur du flan pour battre les plus légers53.
lier concernant les multiples : jusque-là, un seul
médaillon, un multiple de cinq aurei conservé à
Vienne était répertorié51.
Les multiples sortent de deux coins de droit,
dont l’un porte une titulature fautive (AVRL au lieu
de AVREL) : 40 exemplaires, sur les 41 multiples
connus actuellement dans le trésor, en sont issus,
c’est-à-dire que l’erreur a très certainement été
constatée au contrôle après la frappe, mais que
l’administration monétaire a préféré distribuer
ces exemplaires en l’état plutôt que de les faire
refondre, regraver un coin et refrapper52. L’émission
51. MARKL 1897.
52. Comme preuve du même souci d’épargner temps et travail, voir
les aurei cat. 88-92. Le scalptor grave la titulature sur le coin en fin
d’opération, après l’achèvement du portrait : le coin D5 montre un
repentir du graveur, qui pour éviter de perdre un coin a simplement
surgravé la lettre S (CLAVDIVS) sur une lettre erronée. Le scalptor
a connu la même mésaventure pour le coin de droit utilisé sous
Quintille (cat. 132-150) : il a dû regraver un S sur la lettre erronée de
la fin du cognomen impérial (QVINTILLVS).
53. Le constat montre les dangers de la méthode du poids spécifique
pour calculer le poids d’or qu’aurait présenté une monnaie connue
seulement sous la forme d’un Abschlag en métal vil.
107
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
sur l’épaule droite. Ce petit ensemble qui compte
en tout 5 aurei et 1 denier sur coins d’aurei est issu
d’un seul coin de droit D11, couplé à des types de
revers décalqués de ceux de la 1re émission d’antoniniens de Milan, tout comme la 1re série d’or55. Mais
plusieurs arguments militent pour en détacher ce
petit groupe qui dut être frappé quelques semaines
après elle, à la charnière des 1re et 2e émissions d’antoniniens. Aucun des aurei de la 1re série ne présentait de marque d’exergue (cf. tableau supra) ; or les
exemplaires couplés à ce buste militaire à gauche
portent tous sans exception une marque d’officine
à l’exergue à l’instar des antoniniens, Spes Publica
// P ; Victoria Aug, Victoire marchant à droite, // S
(un aureus n’appartenant pas à Lava, mais conservé
à Vienne) ; Felic Tenpo // T, des types de revers de
l’émission 1 d’antoniniens. En outre on trouve dans ce
groupe un « denier » de métal vil issu du même coin de
droit D11 que les aurei mais présentant un revers de
la 2e émission d’antoniniens, Fides Milit // S.
Les liens du petit groupe d’aurei et denier avec
les antoniniens sont confirmés par le fait que le coin
de revers de l’aureus Victoria Aug // S apparaît sur
un antoninien du trésor d’Évreux et que ce portrait
cuirassé à gauche et tenant sceptre figure, mais bien
sûr radié, sur des antoniniens au revers Felic Tenpo
// T et Pax Exerc // T. Ce buste y côtoie d’autres
bustes exceptionnels tournés à gauche : un buste
Les aurei laurés simples reprennent des types
monétaires qui sont ceux de la 1re émission d’antoniniens au nom de Claude II : Spes Publica, frappé
dans l’officine P(rima) ; les deux types Victoria Aug
de l’officine S(ecunda) et Pax Exerc, de l’officine
T(ertia)54. Le stemma des liaisons de coins montre
la contemporanéité des titulatures avec ou sans P F,
des bustes drapés et cuirassés, vus de dos et des
bustes simplement cuirassés. Un type supplémentaire est désormais représenté dans le trésor de Lava,
le type Concor Exerc, jusqu’alors attesté par deux
aurei conservés à Vienne et à Glasgow.
Le trésor de Lava apporte 67 exemplaires au
corpus général de la 1re série d’or de Milan au nom
de Claude qui en compte en tout 90 (dont un
denier sur coins d’aureus), soit plus des 3/4. Le catalogue des coins confirme l’importance du trésor :
sur les 9 coins de droit répertoriés pour l’émission,
Lava en illustre 8, et 10 sur les 14 coins de revers
connus. Autre manière de dire les choses : il n’existe
pas de type d’avers ni de type de revers qui ne soit
représenté dans le trésor corse.
La 2e série d’or de Milan
Nous classons comme appartenant à
une deuxième émission d’or les aurei de Lava
(cat. 114-117), présentant un buste militaire à
gauche, un buste lauré, cuirassé et tenant un sceptre
Claude II
Milan, 2e série
-F5*-
buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite.
Aurei laurés
IMP CLAVDIVS P F AVG -F5*-
D11 (4 ex.)
R13 SPES PVBLICA // P
R14 SPES PVBLICA // P
R15 FELIC TENPO // T
(1 ex.)
(2 ex.)
(1 ex.)
Total : 4 ex.
Claude II
Milan, 3e série
-O3*-
buste nu lauré à gauche
Aurei laurés
IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*IMP CLAVDIVS AVG -O3*-
R16 VICTORIA AVG Victoire debout entre 2 captifs (3 ex.)
R17 VICTORIA AVG Victoire debout entre 2 captifs (2 ex.)
R18 VICTORIA AVG Victoire debout entre 2 captifs (1 ex.)
D12 (3 ex.)
D13 (1 ex.)
D14 (1 ex.)
D15 (1 ex.)
D16 (1 ex.)
D17 (2 ex.)
D18 (2 ex.)
Total : 11 ex.
R19 VIRTVS AVG
Virtus marchant à droite
(3 ex.)
R20 VIRTVS AVG
R21 VIRTVS AVG
Virtus marchant à droite
Virtus marchant à droite
(1 ex.)
(1 ex.)
55. Les études les attribuent à un seul et même groupe : LAFAURIE
1958, no 17 ; HUVELIN et LAFAURIE 1980, nos 41-42 ; HUVELIN 1980,
p. 112. Toutefois dans son étude plus récente consacrée à la 1re série
d’or de Milan, H. Huvelin ne les y inclut plus (HUVELIN 1986).
54. HUVELIN et LAFAURIE 1980, p. 85 ; BASTIEN 1984, p. 139-145 ;
HUVELIN 1980 ; HUVELIN 1986.
108
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
portraits de l’avers sont proches de la production
des scalptores romains et stylistiquement similaires
à ceux qu’on trouve sur les séries communes d’antoniniens : même gravure fruste, même relief très
profond du coin, même tête ronde, mêmes traits
accentués du portrait, alors que les graveurs milanais se définissent par des portraits plus raffinés, de
plus faible relief, et jamais de bustes nus. Pourtant
la série a été produite à Milan, comme le prouve
un ensemble d’indices convergents : la présence
d’une ponctuation dans les légendes (spécifique à
Milan, elle n’apparaît jamais à Rome) ; l’absence des
caractéristiques de graphie propres à Rome (pas de
lettres formées de la simple juxtaposition de hastes
parallèles comme c’est l’habitude à Rome) ; l’existence d’antoniniens, dont le portrait à l’avers est,
lui, incontestablement de facture milanaise et qui
portent au revers le type de la Victoire de face, ailes
déployées, deux captifs à ses pieds (alors que ce type
de revers n’apparaît pas sur les antoniniens frappés à
Rome), et enfin, la conjonction sur le « denier » d’un
coin d’avers appartenant à cette série d’or et d’un
revers d’antoninien Fides Milit // S relevant de la
2e émission d’antoniniens de Milan.
Incontestablement des graveurs sont venus de
Rome à Milan pour réaliser la série. Pourquoi ? Les
scalptores de Milan ont largement démontré dans
la série d’or d’avènement leur capacité à faire face
seuls, en qualité et en volume, à la production de
coins que nécessite une émission de fête. S’il n’y a
pas alors à Milan de besoin spécifique en renforts
techniques, c’est que l’administration monétaire a
voulu délibérément éloigner les maîtres-graveurs de
Rome de leur atelier d’origine. La mesure s’inscrit parmi celles prises par l’autorité impériale pour
tenter d’enrayer le fonctionnement de Rome, l’atelier principal de l’empire d’où, depuis les dernières
émissions au nom de Gallien, sortent davantage
de monnaies frauduleuses que d’antoniniens aux
normes58. L’atelier de la ville est l’unique responsable de la chute, en taux de métal fin et en poids,
de l’antoninien ainsi que de la vertigineuse multiplication des signes monétaires qui sont les effets
les plus visibles de la crise que traverse la monnaie
impériale. La répression sanglante de la guerre des
monétaires et la fermeture de l’atelier de Rome par
Aurélien à la mi-271 en seront les épisodes ultimes.
Il reste à dater la frappe de cette troisième et
dernière série d’or de Milan. H. Huvelin note la
présence de bustes consulaires dans la 2e émission
d’antoniniens dont un des types, Fides Milit // S,
apparaît au revers du denier sur coin d’or appartenant à cette série d’or festive (Claude II a revêtu
son premier et unique consulat en janvier 269),
héroïsé de Claude II, vu de dos, lance en avant et
l’égide jovienne sur l’épaule et un buste cuirassé et
drapé du paludamentum, l’empereur la main levée
en signe de salut et d’adventus56. Comme les bustes
exceptionnels suivants se trouvent sur des antoniniens présentant des revers de l’émission 2 et que s’y
rencontrent des bustes consulaires (269), il s’ensuit
que le petit groupe d’aurei et d’antoniniens à bustes
exceptionnels en discussion a été battu juste avant,
à l’extrême fin de 268, et qu’il signale les victoires
impériales sur les Alamans.
La 3e série d’or de Milan
C’est la troisième série d’or de Milan qui va
célébrer la grande victoire militaire du règne de
Claude II, celle de Naissus, qui lui valut le titre de
Gothique. Onze aurei sont entrés dans le trésor de
Lava, issus de sept coins de droit et de six coins de
revers. Lava représente 61 % du corpus des exemplaires répertoriés, dix-huit aurei. Tous les coins
ayant servi à la frappe d’aurei sont représentés à
Lava.
L’avers décline de façon monotone la même
titulature et le portrait nu à gauche de Claude II ;
le revers ne publie que deux types, qui célèbrent
l’un les qualités militaires de l’empereur, Virtus Aug,
Mars/Virtus marchant en propugnator, lance pointée
en avant, et tenant en victor un trophée sur l’épaule
gauche ; l’autre, la victoire sur les Goths, Victoria
Aug, avec une image spécifique, celle de la Victoire
de face, tenant couronne et palme, ailes éployées
entre deux captifs dont l’un tend des bras suppliants
vers la divinité.
Pour cette émission de célébration, le répertoire
des frappes en métal précieux se complète d’un
« denier » de billon, mais frappé sur un coin d’avers
sans doute prévu à l’origine pour un aureus (le coin
de revers en revanche est celui d’un antoninien de
la 2e émission, Fides Milit // S) et de deux quinaires
eux aussi de métal vil, mais issus d’une paire de
coins qui dut être utilisée aussi pour des quinaires
d’or. Une série de moyens bronzes accompagne
cette émission de donativum ; ils portent les revers
Victoria Aug, même type de la Victoire de face aux
ailes éployées entre deux captifs, et Marti Pacifero,
Mars tenant un rameau d’olivier.
L’émission a été étudiée par H. Huvelin qui l’a
rendue à juste titre à Milan57, alors que le RIC, qui ne
connaissait en outre qu’une petite partie de la série
festive, l’attribue à l’atelier de Rome. L’attribution
à l’atelier de Rome se comprend aisément, tant les
56. HUVELIN, 1980, p. 112 et pl. X, 1-6.
57. HUVELIN 1982. En 1980, H. Huvelin avait déjà corrigé en ce
sens le 2e catalogue du trésor de Lava (HUVELIN et LAFAURIE 1980,
nos 43-47), alors que le catalogue de 1958 attribuait ces aurei à Rome
(LAFAURIE 1958, nos 4-6).
58. ESTIOT 2004, p. 59-62.
109
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
sur l’épaule droite déjà présent à Rome et dans la
série d’or milanaise précédente, mais aussi un buste
consulaire où l’empereur tient le scipio et le globe de
la domination universelle : la 3e série d’or dut être
préparée à la fin de l’année consulaire impériale 269,
en tout état de cause avant le renouvellement de la
puissance tribunitienne du 10 décembre.
mais plutôt que d’y voir l’émission de célébration
de la victoire de Nish / Naissus qui donna à Claude
son surnom de Gothique, elle préfère la relier à la
victoire antérieure sur les Alamans au lac de Garde
en donnant à celle-ci une date trop tardive, fin de
l’été 269, car selon elle « l’Epitomè précise que la
victoire de Claude sur le lac de Garde s’est produite
au moment où, en Gaule, Victorin, s’emparait du
pouvoir »59. Le problème est que si l’on voit dans
cette 3e et dernière série d’or de Milan au nom de
Claude une nouvelle fois la célébration de la victoire
du lac de Garde, on aboutit au paradoxe que la
grande victoire gothique de Claude ne reçoit aucun
écho dans la frappe monétaire. C’est par ailleurs
vouloir trop fonder sur la compilation négligente de
l’abréviateur de l’Epitomè (Epit. 34) qui n’indique
pas de convergence chronologique entre ces deux
faits particuliers, mais se contente de lister les événements successifs du règne : assassinat de Gallien,
accession de Claude, élimination d’Aureolus,
bataille du lac de Garde, accession de Victorin en
Gaule, consultation des Livres Sibyllins, devotio que
Claude fait de sa personne pour Rome, divinisation
après sa mort, en oubliant même de mentionner en
bonne place la grande victoire gothique du règne
et les dures campagnes militaires terrestres et maritimes dans le bassin oriental de la Méditerranée
qui l’ont accompagnée, menées par l’empereur et
ses généraux, et que nous font connaître les autres
sources, grecques en particulier.
Pour notre part, nous tirerions plutôt argument
de la succession des émissions d’or de Claude II à
Milan, de leur parallélisme avec les frappes festives
de Rome, pour proposer une date plus précoce pour
la victoire du lac de Garde. Nous avons mentionné
pour Rome l’apparition récente d’un aureus inédit
daté P M Tr P II Cos P P (à partir de janvier 269),
Empereur en toge debout à gauche, tenant un rameau
d’olivier et un sceptre court, un type qui figure sur les
antoniniens dès la série non-marquée à la titulature
Imp C Claudius Aug (cat. 45). L’aureus est contemporain de certains antoniniens non-marqués présentant
des bustes exceptionnels, particulièrement le buste
militaire à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule
droite qu’on retrouve frappé à Milan en parallèle avec
la 2e série d’or. Rappelons que la 2e série milanaise
d’or (victoire du lac de Garde, voir supra) a été émise
au tournant 268-269, à la charnière des émissions 1
et 2 d’antoniniens. La 3e série d’or de Milan (victoires
gothiques) inclut encore un denier au revers Fides
Milit // S de la seconde émission d’antoniniens et se
trouve battue en même temps que des antoniniens
de la 2e émission présentant des bustes exceptionnels, le buste militaire à gauche, tenant un sceptre
Siscia
Les aurei frappés à Siscia entrés dans le trésor ne
prêtent pas à de longs commentaires : le corpus des
frappes pannoniennes d’or pour Claude II compte
en tout et pour tout six exemplaires (y compris un
« denier » sur coins d’aureus)60, dont trois proviennent de Lava. Deux étaient déjà répertoriés par les
précédents catalogues du trésor (ici cat. 129 et 131) ;
un nouvel exemplaire passé en vente (cat. 130) peut
être assigné au trésor car il sort de la même paire de
coins que le cat. 131.
Lava cat. 129 est un aureus radié, non qu’il
s’agisse d’un multiple de l’aureus (il est au contraire
d’un poids très réduit, 1,66 g) mais parce qu’il a
été frappé sur des coins d’antoniniens. Les aurei
laurés cat. 130-131 présentent le type Victoria Aug,
Victoire de face entre deux captifs agenouillés, que
l’atelier de Milan publiera aussi pour célébrer la
victoire gothique.
Quintille
Le trésor de Lava produit 19 aurei de Quintille,
tous issus de l’atelier de Milan, le quartier général
d’où l’armée d’intervention confiée par Claude II
à Quintille assure la protection de l’Italie du Nord,
et le seul atelier à avoir frappé l’or sous ce règne
(cat. 132-150). Avant la découverte du trésor, deux
exemplaires authentiques seulement étaient répertoriés : l’un au type Fides Milit, S à l’exergue, l’autre
au type Concord Exer, T à l’exergue61. Le nombre
de faux dépassait alors celui des aurei authentiques
reconnus : c’est le cas des cinq types d’aurei cités
pour Quintille par le RIC V.1 d’après Cohen et attribués aux ateliers de Rome et de Siscia (7 exemplaires
faux en tout)62. C’est dire l’importance qu’a prise
60. HUVELIN 1985.
61. LAFAURIE 1958, p. 84-86 ; HUVELIN 1988, nos 1, 6 : le premier
actuellement conservé à Oxford, le second qui a appartenu aux
collections Jameson, Mazzini, puis Biaggi n’est pas repassé en vente
publique depuis 1957.
62. Aurei faux de Quintille : LAFAURIE, 1958, p. 84-86 ; HUVELIN,
1988, p. 174-176, p. 191, A : 1 exemplaire au R/ Concord Exer :
BNF1463 (coll. Ponton d’Amécourt)(= C. 10, RIC V.1, 1, attribué
à Rome) ; ibid. p. 191, B (5 exemplaires de la même paire de coins
au R/ Fides Milit (= C. 24, RIC V.1, 2, attribué à Rome) : BNF
(coll. Rothschild), Vienne, La Haye, Munich, Turin. Cohen 26 est
probablement identique à Cohen 24, mal décrit ; par conséquent RIC
V.1, 3 (attribué à Rome) = RIC V.1, 63 (attribué à Siscia) = RIC V.1,
2 supra. L’exemplaire Cohen 64 (= RIC V.1, 4, attribué à Rome),
59. HUVELIN 1982, p. 265.
110
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Quintille
-A*-
buste lauré et drapé à droite
Aurei laurés
•IMP•C•M•AVR•QVINTILLVS•AVG -A*-
R1
R2
R3
R4
R5
D1 (19 ex.)
FIDES EXERCITI
MARTI PAC
FIDES MILIT
CONCORD EXER
CONCORD EXER
// P
// S
// T
// T
(6 ex.)
(2 ex.)
(1 ex.)
(8 ex.)
(2 ex.)
Total : 19 ex.
progressivement le trésor corse pour la connaissance de ce monnayage : 2 aurei supplémentaires
de Milan étaient répertoriés dans le catalogue de
1958 ; ils passaient à 5 dans celui de 1980 ; l’étude
d’H. Huvelin sur l’atelier monétaire de Milan sous
Quintille listait 7 exemplaires provenant du trésor63.
Les 19 aurei de Lava désormais connus portent le
corpus total de l’or sous Quintille à 21 exemplaires.
Quintille, commis à la défense de l’Italie et
de la Rhétie par son frère Claude II, ne régna que
deux mois et demi (mi-août – novembre 270) :
tous les ateliers monétaires l’ont pourtant un temps
reconnu, y compris celui d’Alexandrie, et à la seule
exception d’Antioche, passé sous le contrôle des
dynastes de Palmyre. Mais très vite, à la nouvelle de
la proclamation d’Aurélien par l’armée rassemblée
à Sirmium, les ateliers de Cyzique et de Siscia sont
passés sous le contrôle de son rival64 : la frappe des
antoniniens pour Quintille y cesse rapidement ; on
ne connaît pas d’aurei émis par ces Monnaies65.
L’absence de toute frappe d’or dans l’atelier
de Rome – que confirme a silentio le trésor de
Lava – surprend davantage : les deux ateliers d’Italie,
Milan et Rome, appartiennent à la zone contrôlée
le plus longtemps par Quintille66 et l’absence d’un
donativum d’avènement dans la capitale ne peut
s’expliquer, en dehors des possibles lacunes de notre
documentation, que par une mesure de défiance à
l’égard de l’atelier de la capitale, devenu une usine à
produire de la monnaie frauduleuse depuis la fin du
règne de Gallien.
Trois types de revers avaient été répertoriés par
H. Huvelin en 1988 : Fides Exerciti, sans marque
d’officine ; Fides Milit, S à l’exergue ; Concord Exer,
T à l’exergue. La documentation récente fait passer
les 7 exemplaires de Lava connus à ces types au
nombre de 17. Par ailleurs, deux nouveaux aurei
révèlent un type jusque-là inédit, au revers Marti
Pac, P à l’exergue : ainsi les trois officines en service
à Milan sont maintenant connues pour l’émission
de l’or.
Le coin de revers Fides Exerciti, prévu d’abord
pour la frappe de l’or, comme le montre l’absence
de marque d’officine, a servi en un second temps
à la frappe de rares antoniniens hybrides, dont, sur
4 exemplaires connus, 3 sont issus de ce coin de
revers (voir cat. 132-137 et note). Les trois autres
types de revers des aurei sont tous munis d’une
marque d’officine et reprennent des types d’antoniniens (ce sont d’ailleurs là les trois types majoritaires
du billon argenté). Les mêmes coins de revers ont
été destinés à la frappe du métal précieux comme
à celle des antoniniens, fait qui indique une émission produite en hâte et à l’économie. Mais il faut
noter que dans le répertoire des types utilisés pour
la monnaie de billon, seuls ont été retenus pour l’or
les types à connotation militaire : le donativum de
début de règne préparé et distribué dans le quartier
général de Quintille cherche à gagner à l’empereur la loyauté des soldats, une fidélité pourtant
vite chancelante : l’armée de Quintille l’éliminera à
Aquilée pour passer du côté d’Aurélien, avant même
d’affronter les troupes de son rival.
Le groupe est très compact. Les aurei du trésor
de Lava ne présentent qu’un seul et même coin de
droit et cinq coins de revers. On ne connaît qu’un
coin de droit et un coin de revers supplémentaires,
qui figurent sur un aureus conservé à Oxford67.
La titulature utilisée pour l’or n’est ni la titulature
longue de la 1re phase de frappe des antoniniens
(Imp C M Aur Cl Quintillus Aug), ni la titulature
raccourcie de la 2e (Imp Quintillus Aug). Le buste
est drapé et cuirassé, vu de face pour l’or, vu de dos
pour les antoniniens. Les 21 monnaies du corpus
général donnent un poids moyen de 5,28 g (poids
médian 5,24 g), soit une taille de l’aureus sous
Quintille au 1/60 de livre (poids théorique 5,38 g).
cité d’après Tanini, n’a jamais été revu : son existence est plus que
douteuse. À ajouter, HUVELIN 1988, p. 176, 191, C : 1 exemplaire au
R/ Fortuna Redux, Turin.
63. HUVELIN 1988, nos 2-5, 7-9.
64. ESTIOT 2004, p. 7-11.
65. ALFÖLDI 1938, p 13-14 : pour Siscia, uniquement deux séries
d’antoniniens, distinguées par leur titulature.
66. GIARD 1995 : le grand trésor de La Venèra (I, Casaleone, Veneto)
compte 356 antoniniens au nom de Quintille, dont 276 de Rome, 62
de Milan, 17 de Siscia, et 1 de Cyzique.
67. HUVELIN 1988, no 1 : Oxford = Sotheby, 24-26/II/1909, 30 (coll.
de Viry, ex-coll. de Montcara) = coll. Jameson t. II, Paris, 1913, 283
= Hamburger 96, 25/X/1932, 967 = Ars Classica XVII, 3/X/1934,
1781 (coll. Evans).
111
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
TABLEAU 7 – Aurélien : corpus de l’or
Aurei
ATEL.
(et deniers sur ROME MILAN TICINUM SISCIA
SERDICA CYZIQUE ANTIOCHE TRIPOLIS Total
INDÉT.
coins d’or)
Avant réforme
(sans Lava)
21
Après réforme
5
Total
(sans Lava)
26
Lava
Total général
(avec Lava)
46
46
93
32
7
32
100
287
26
333
1
1
2
5
2
47
217
3
2
2
1
52
5
7
4
48
269
9
32
109
1
1
Aurélien
5
8
297
4
48
566
La première série d’or de Milan et le premier
donativum entré dans le trésor de Lava
Plus encore que pour les règnes précédents, la
connaissance que nous avons de la production en
métal précieux à Milan a été complètement révolutionnée par les apports du trésor de Lava, qui fait
plus que doubler les chiffres du corpus. Toutefois
le trésor biaise aussi notre vision de la production
d’or sous Aurélien en enflant artificiellement les
chiffres de l’atelier d’Italie du Nord : en effet, sur les
297 exemplaires d’Aurélien que nous répertorions
comme venant du trésor de Lava, 287 viennent
de Milan, 9 de Siscia et 1 seul de Cyzique68. Sans
Lava, Milan ne serait connu que par 46 exemplaires
et passerait loin derrière Siscia (100 ex.) et derrière
Tripolis (48 ex.) (tableau 7).
Dans son catalogue de 1958, J. Lafaurie répertoriait 17 aurei au nom d’Aurélien, dont il attribuait
5 à Milan et 12 à Siscia69. En 1980, H. Huvelin et
J. Lafaurie70 augmentaient, mais aussi reclassaient le
matériel : c’était alors 31 aurei d’Aurélien qu’ils retraçaient en les ventilant entre Milan (17 exemplaires)
et Siscia (14 exemplaires).
En 1980, le trésor corse semblait s’achever avec
la première série d’or d’Aurélien (terminus fin 270),
mais le lot tiré de la mer en 1985-1986 a fourni des
types qui n’étaient encore jamais passés en vente et
appartiennent à une émission d’or postérieure à celle
qu’on trouvait jusque-là représentée dans le trésor
(4e série d’or du règne d’Aurélien, mi-fin 272). Le
présent catalogue liste désormais 297 exemplaires
de Milan. Ils se répartissent entre 110 exemplaires
appartenant à la 1re émission d’or de Milan et 177
relevant de la seconde série de Lava, la 4e série d’or
de Milan.
Milan
Après l’élimination de Quintille et la courte
campagne contre les Vandales, Aurélien récupère à
son profit le territoire défendu par son rival, l’Italie
du Nord et son atelier monétaire, Milan, et s’apprête
à y hiverner. Un donativum est préparé à Milan pour
célébrer l’adventus impérial, la concorde des armées,
l’importance des equites, le corps de cavalerie établie
à Milan ainsi que le rétablissement programmé des
frontières danubiennes. Avant même de se tourner
contre les envahisseurs juthunges et alamans, il s’agit
pour le nouvel empereur de s’assurer de la fidélité
des armées.
Au niveau de la typologie, les chiffres du
trésor de Lava illustrent la prépondérance des
types Concordia Mili, qui constituent 93 % des
110 exemplaires entrés dans le trésor (Concordia
assise à gauche, tenant deux enseignes, 89 ex. ; deux
Concordiae affrontées tenant trois enseignes, 13 ex.) :
les deux revers sont présents dans l’émission d’antoniniens contemporaine, mais en nombre réduit.
Inspirée des aurei émis quelques semaines auparavant dans l’atelier de Siscia, la typologie privilégiée
dans l’émission d’or milanaise démontre la volonté
du nouvel empereur de réconcilier les armées de
Pannonie et d’Italie après l’élimination de Quintille,
ce que traduit avec clarté l’image de deux Concordes
debout face à face, tenant ensemble trois enseignes
militaires. Pour le reste de la typologie, les rapports
unissant émission d’or et émission d’antoniniens
sont bien nets : au nombre des revers communs,
Marti Paci/fero, Fides Milit, Dacia Felix, Pannoniae.
Avec ces deux derniers revers, inspirés des types
monétaires frappés par Trajan Dèce, Aurélien met à
l’honneur ses origines illyriennes, tout en calquant
son programme politique sur celui de Dèce :
le rétablissement de la souveraineté romaine sur
les provinces stratégiques que sont la Dacie et les
Pannonies, un projet de début de règne que l’invasion
68. Nous reprenons nos analyses et complétons ici notre corpus de la
frappe de l’or sous Aurélien (ESTIOT 1999/1 et 1999/2).
69. LAFAURIE 1958, p. 79-104.
70 HUVELIN et LAFAURIE, 1980, p. 75-105.
112
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Aurélien
Milan, 1re série
-B*-A*-
buste lauré et cuirassé à droite
buste lauré, cuirassé et drapé à droite
Aurei laurés
IMP C DOM AVRELIANVS AVG -B*-
D1 (4 ex)
R1 FIDES MILIT
// S
R2 CONCORDIA MILI
Deux Concordiae
(1 ex.)
(4 ex.)
IMP C D AVRELIANVS AVG -A*-
D2 (31 ex.)
R3
R4
R5
R6
MARTI PACIFERO
PANNONIAE
CONCORDIA MILI
Concorde assise à g.
CONCORDIA MILI // P Concorde assise à g.
(2 ex.)
(2 ex.)
(8 ex.)
(19 ex.)
IMP C AVRELIANVS AVG -A*-
D3 (3 ex.)
D4 (27 ex.)
R7
R8
R9
R10
R11
DACIA FELIX
// S
MARTI PACI
// P
CONCORDIA MILI
Concorde assise à g.
CONCORDIA MILI
Concorde assise à g.
CONCORDIA MILI
Concorde assise à g.
(2 ex.)
(1 ex.)
(26 ex.)
(8 ex.)
(27 ex.)
R12
R13
R14
R15
CONCORDIA MILI
CONCORDIA MILI
CONCORDIA MILI
CONCORDIA MILI
(1 ex.)
(3 ex.)
(4 ex.)
(2 ex.)
D5 (28 ex.)
D6 (9 ex.)
D7 (1 ex.)
D8 (7 ex.)
Total : 110 ex.
Concorde assise à g.
Deux Concordiae
Deux Concordiae
Deux Concordiae
continuent de rendre errore ces monnaies à l’atelier pannonien. Le problème d’attribution concerne
5 coins de droit D4-D8 que le réseau des liaisons de
coins permet de classer sans doute possible dans la
production de Milan :
– le coin de droit D4 a servi apparié au coin de
revers R8 Marti Paci, P à l’exergue (cat. 188), un
type de revers et une marque d’officine utilisés au
cours de l’émission 1 d’antoniniens à Milan : l’aureus sort du même coin de revers qu’un antoninien
milanais. Second élément contraignant : D4 est
couplé avec le coin de revers R9 (cat. 189-214), un
coin qui a été aussi utilisé pour la frappe d’antoniniens de l’émission 1 de Milan (voir notes 106-107
du catalogue, p. 143) ;
– D5 (cat. 215-222) a été apparié au coin de revers
R10 qui a servi à la frappe d’antoniens de la 1re émission de Milan. De surcroît D5 (cat. 223-240) ainsi
que D6 (cat. 241-249) se trouvent couplés au coin
de revers R11 (cat. 223-249), un autre coin de revers
qui a servi à émettre des antoniniens de l’émission 1
de Milan (voir notes 108-109 du catalogue p. 144 ) :
les deux coins d’or D5 et D6 en question sont donc
bien milanais ;
– D7 sort de la main du même graveur que D5 :
les deux coins sont tellement proches qu’ils seraient
indiscernables, n’était la position un peu différente
de la titulature par rapport au portrait : D7 a été
donc gravé à Milan lui aussi ;
– enfin, D8 a été frappé avec le revers R2 (cat. 258)
que l’on retrouve couplé avec D1 (cat. 152-154), le
coin de droit à titulature longue que nous venons
de commenter et dont la provenance milanaise est
avérée, de par son couplage avec un type de revers et
de l’Italie par les Juthunges puis la nécessité de
combattre les ambitions de Palmyre en Orient vont
mettre à mal.
La série d’aurei juxtapose trois titulatures différentes, longues et plus brèves qui battent en brèche
l’idée que les titulatures longues sont réservées
aux premières émissions d’un règne pour s’abréger
ensuite. Le stemma des liaisons de coins donnés
ci-dessus apporte quelques enseignements.
La titulature longue Imp C Dom Aurelianus
Aug qui apparaît au droit de 4 exemplaires à Lava
n’a été frappée que sur un seul coin de droit D1
(cat. 151-154)71. Ce coin de droit D1 est apparié
au coin de revers Concordia Mili R2 (cat. 152-154),
qui a servi aussi pour la frappe d’aurei à titulature
courte Imp C Aurelianus Aug (coin D8, cat. 258) :
les titulatures longue et courte sont strictement
contemporaines.
Le groupe à la titulature abrégée Imp C
Aurelianus Aug est le plus important et stylistiquement le moins homogène. Le RIC V.1 classe à Siscia
toutes ces monnaies dont certaines reprennent,
il est vrai, la typologie des premiers aurei pannoniens frappés pour Aurélien, mais dont le style est
fort différent. De même, J. Lafaurie en 1958, puis
H. Huvelin et J. Lafaurie en 1980 après quelques
rectifications, avaient classé à Siscia ces exemplaires
que nous rendons à Milan. Les catalogues de vente
71. Le coin D1 est le seul à présenter un buste cuirassé sur l’ensemble
de la série d’or. Cette cuirasse est munie d’un pan d’égide revenant
sur l’épaule gauche et historiée d’une scène de combat qui en fait
l’équivalent, en module réduit, des multiples d’or de Claude II : le
graveur est bien sûr le même.
113
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
utiliser pour la frappe de l’or des coins gravés à l’origine pour les antoniniens. Inversement, l’absence de
marque d’officine sur certains revers d’antoniniens
révèle que ces séries de billon ont été émises parallèlement à l’or, au sein de la même émission de fête et
frappées avec les mêmes coins. Le poids moyen des
111 aurei pesés (Lava et corpus) de la 1re série d’or
de Milan s’établit à 4,56 g, c’est-à-dire exactement à
une taille au 1/70 de livre.
Le donativum dont a bénéficié le propriétaire
du trésor de Lava à la fin de 270 n’était pas constitué
exclusivement d’aurei de Milan : les 9 monnaies d’or
de Siscia au nom d’Aurélien, ainsi que l’aureus de
Cyzique entrés dans le trésor (cat. 438-447) ont fait
partie aussi de cette libéralité impériale du début
du règne.
une marque d’officine (R1, Fides Milit //S, cat. 151)
que l’on retrouve dans l’émission 1 d’antoniniens
de Milan.
Le groupe d’aurei est compact, et dense le réseau
des liaisons de coins qui les connecte. Le lot est
parvenu sans fragmentation de l’atelier émetteur
entre les mains du propriétaire de Lava : il a fait l’objet
d’une libéralité impériale. Lava fournit une très bonne
couverture de la 1re émission d’or de Milan, puisque
le corpus global de cette série ne répertorie (en dehors
de quelques aurei issus des mêmes paires de coins
que les 110 aurei de Lava) que 8 autres exemplaires
qui révèlent 4 coins de droit et 5 coins de revers
supplémentaires72. Certains de ces coins de revers sont
à des types bien connus à Lava (Estiot 1999/1, nos 18,
30, 31). D’autres sont plus intéressants comme le
type Adventus Aug (Estiot 1999/1, no 25), Empereur
à cheval à gauche, main levée en signe de salut, ou le
type Virtus Equit (Estiot 1999/1, no 26), qui, avec la
même image de l’entrée impériale à Milan, célèbre les
qualités militaires du corps de cavalerie qui s’y trouve
stationné et que commandait Quintille encore peu
de temps auparavant.
Le corpus fournit aussi un multiple d’or
(multiple de 6 aurei : Estiot 1999/1, n° 17) dont
l’avers représente l’empereur en combattant promachos, vu de dos, armé du bouclier et la lance en
avant, couplé avec un revers Marti Pacifero identique à celui qu’on trouve sur les aurei simples
(cat. 155-156), mais à la différence de ce que l’on
observe pour Claude II, de tels multiples ne sont
pas parvenus dans le trésor de Lava pour Aurélien.
On notera l’absence d’aureus portant la marque
d’officine T(ertia) à l’exergue. Pourtant trois officines travaillent à l’atelier de Milan au début
du règne d’Aurélien comme sous Claude II et
Quintille. Ce déficit est à rapprocher de celui des
antoniniens. La troisième officine travaille à cadence
réduite pour une émission d’antoniniens elle-même
de petit volume : le trésor de La Venèra ne compte
que 35 antoniniens pour cette émission, répartis
entre 2 exemplaires sans marque, 16 exemplaires
de l’officine P(rima), 10 de l’officine S(ecunda) et
seulement 5 de l’officine T(ertia).
L’effort de l’atelier de Milan au moment où
il passe entre les mains d’Aurélien porte donc sur
l’émission d’or. Cette 1re série de Milan se caractérise
par les liens étroits qu’elle entretient avec la première
émission d’antoniniens, que ce soit au niveau de la
typologie, ou du fait de l’emploi indifférencié de
coins de revers, utilisés en même temps pour le
billon argenté et l’or. En effet se trouve ici encore
une fois mise en lumière la pratique consistant à
Siscia, nous l’avons rappelé plus haut, a été l’un
des premiers ateliers à reconnaître Aurélien après
la brève série d’antoniniens consacrée à Quintille.
Alors que Quintille protégeait les accès à l’Italie
du Nord des incursions germaniques, Aurélien
s’était porté du Bas-Danube en Pannonie dès la
nouvelle de la mort de Claude II à Sirmium, pour
se mettre à la tête de l’armée et y poursuivre la
campagne militaire entamée par Claude contre
l’invasion vandale73. C’est alors qu’Aurélien est
proclamé empereur par ses troupes : l’atelier de
Siscia se met à frapper à son nom une émission
d’or de donativum d’avènement, doublée d’une
émission d’antoniniens. L’iconographie déclinée
sur l’or comme sur le billon est celle que décalquera quelques semaines plus tard l’atelier de Milan
lorsque Aurélien parviendra en Italie du Nord, une
fois Quintille éliminé (cf. supra).
La 1re série d’or de Siscia74, destinée au donativum de proclamation d’Aurélien, s’étend sur la
durée de l’émission 1 jusqu’au début de l’émission 2 d’antoniniens (octobre-novembre 270).
La typologie de l’or met l’accent sur la concorde
et la loyauté des troupes : on y trouve l’image de
Concordia/Fides tenant deux enseignes (légendes
Fides Mili ou Concordia Mili ) et celle de deux
Concordiae debout face à face tenant ensemble trois
enseignes (Concordia Mili ), allusion à la fraternisation des armées de Pannonie et d’Italie, que Milan
reprendra peu après. En outre, l’émission d’or
célèbre, en rapport avec la guerre vandale, la Vertu
militaire de l’empereur, Virtus Aug/usti, avec l’image
de l’empereur au combat à cheval, transperçant un
ennemi de sa lance, ou celle d’un trophée accosté de
deux captifs barbares enchaînés. En fin d’émission,
72. ESTIOT 1999/1, tableau p. 100.
73. ESTIOT 2004, p. 8-11.
74. ESTIOT 1999/1, p. 82-84 ; ESTIOT, 2004, p. 82-84, 341-346.
Siscia
114
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Aurélien, Siscia, 1re série
-A*buste lauré, cuirassé et drapé à droite
Aurei laurés
IMP CAES L DOM AVRELIANVS AVG -A*IMP C D AVRELIANVS AVG -A*-
D12 (1 ex)
D13 (6 ex.)
IMP C D AVRELIANVS AVG -A*IMP C D AVRELIANVS AVG -A*-
D14 (1 ex.)
D15 (1 ex.)
R19
R20
R21
R22
R23
R24
CONCORDIA MILI Deux Concordiae (1 ex.)
CONCORDIA MILI Deux Concordiae (2 ex.)
CONCORDIA MILI Deux Concordiae (2 ex.)
CONCORDIA MILI Deux Concordiae (2 ex.)
CONCORDIA MILI Deux Concordiae (1 ex.)
VIRTVS AVG
Trophée, deux captifs (1 ex.)
Total : 9 ex.
avec un buste cuirassé (les précédents étaient tous
cuirassés et drapés du paludamentum) apparaît un
aureus Genius Illur(ici), Génie tenant patère et corne
d’abondance, derrière lui, une enseigne, repris de
Trajan Dèce et qui fait écho au type unique de
l’émission 2 d’antoniniens. Les titulatures sont plus
ou moins développées : comme pour Milan un
peu plus tard, les titulatures longues côtoient dans
l’émission les titulatures abrégées.
Le corpus général de cette 1re série d’or de Siscia
au nom d’Aurélien compte 31 exemplaires. Le trésor
de Lava en fournit 9 (cat. 438-446). Exception faite
de l’aureus cat. 446, au type Virtus Aug, trophée entre
deux captifs, tous sont au type Concordia Mili, deux
Concordes tenant ensemble trois enseignes militaires. Tous les bustes sont drapés et cuirassés, vus
de face ; la titulature abrégée Imp C Aurelianus Aug
n’est pas présente à Lava : ce sont les tout premiers
exemplaires de la série d’or qui sont parvenus entre
les mains du propriétaire du trésor.
Comme ce sera le cas quelques semaines plus
tard à l’atelier de Milan, les maîtres monétaires
de Siscia ne s’interdisent pas d’utiliser les mêmes
coins pour la frappe des antoniniens et celle des
aurei 75. Le trésor de Lava en fournit un exemple avec
l’aureus cat. 438 à la titulature très longue Imp Caes
L Dom Aurelianus Aug. Son revers porte la marque
d’officine S(ecunda) à l’exergue : le coin est un coin
de revers d’antoninien, réutilisé pour l’or. Nous en
avons la preuve : un antoninien du trésor de La
Venèra (LV 5992), au droit Imp C D Aurelianus
Aug, buste radié, drapé et cuirassé, en est issu.
Le poids moyen des 34 monnaies d’or pesées
relevant de cette 1re série de Siscia, mais dont beaucoup sont trouées, s’établit à 4,19 g (et 4,08 g de
poids médian), poids faible si on lui compare celui
des aurei milanais contemporains taillés au 1/70
de livre, soit 4,56 g. À ne considérer que les aurei
provenant du trésor de Lava, leur poids moyen est
de 3,90 g, c’est-à-dire encore plus faible, avec une
dispersion très importante, de 2,98 g à 5,64 g : cette
série d’avènement pannonienne a été frappée sans
véritable étalon.
Cyzique
Le réexamen des monnaies de Lava a permis de
rectifier une erreur du corpus de l’or sous Aurélien.
J’avais, sur une photocopie médiocre des planches
de la collection Biaggi, lu l’aureus Biaggi 1590 Imp
[C L D] Aurelianus Aug et attribué cette monnaie à
l’atelier de Siscia pour sa proximité avec les exemplaires pannoniens cat. 438-445 au même type de
revers, Concordia Mili, deux Concordes tenant trois
enseignes (Estiot 1999/1, 83a). Examinée sur les
planches photographiques originales de la collection Biaggi, la titulature de cet exemplaire se lit en
réalité Imp C Dom Aurelianus Aug et l’aureus est
à attribuer à l’atelier de Cyzique (ici cat. 447), où
cette titulature est utilisée au cours de la 1re émission
d’antoniniens. Une attribution à l’atelier mysien
que confirme par ailleurs le style de la monnaie,
portrait et graphie des légendes (en particulier le V
couché typique de Cyzique). C’est ainsi la première
frappe d’or attestée pour Cyzique au début du règne
d’Aurélien, la première émission d’or jusque là
connue pour le règne datant de 272 et du passage
des Détroits par l’armée impériale lors de sa marche
contre Palmyre76.
La deuxième série d’or du trésor
(4e série d’or de Milan) : donativum ou salaire ?
Jusqu’à la découverte du trésor de Lava,
9 exemplaires seulement se rattachaient à cette série
d’or frappée parallèlement à la 3e émission d’antoniniens : 8 aurei et un denier de billon frappé sur
des coins prévus pour l’or, un groupe issu de 6 coins
de droit et de 7 coins de revers. Ils présentaient des
bustes drapés à droite (5 ex.) ou des bustes cuirassés à
gauche (4 ex.), dont la contemporanéité est attestée
par une liaison de coin de revers commune. Le trésor
corse a produit 177 exemplaires supplémentaires,
75. ESTIOT 1999/1, nos 82, 90, 93, p. 128-129 : trois exemples sur un
corpus de 31 aurei.
76. ESTIOT 1999/1, p. 92-94 ; ESTIOT 2004, p. 104-107, 411.
115
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
Aurélien
Milan, 4e série
-B*-
buste lauré et cuirassé à droite
Aurei laurés
IMP C L DOM AVRELIANVS AVG -B*-
D9 (47 ex)
IMP C L DOM AVRELIANVS AVG -B*IMP C L DOM AVRELIANVS AVG -B*-
D10 (48 ex)
D11 (82 ex)
R16 VICTORIA AVG V. mt. à g., 1 captif (11 ex.)
R17 VICTORIA AVG V. mt. à g., 1 captif (9 ex.)
R18 VIRTVS AVG Mars mt. à dr., 1 captif (157 ex.)
Total : 177 ex.
(été 271), ni de la 3e série (fin 271). La 2e série
d’or, parallèle à la 2e émission d’antoniniens, est
une émission brève qui correspond à la reprise de
l’activité de l’atelier de Milan après les incursions
alamanniques et juthunges qui ont ravagé l’Italie
du Nord au début de 271 : Aurélien s’apprête alors
à partir en campagne contre Palmyre. Cinq aurei
seulement sont connus : la statistique peut avoir
joué contre une éventuelle présence de ces monnaies
dans le trésor corse. Par contre, il est plus étonnant
de ne compter aucun exemplaire de la 3e série d’or
(parallèle au début de la 3e émission d’antoniniens) :
elle comporte une importante série de biniones d’or
frappés à partir de l’automne 271, au type Adventus
Aug, l’empereur à cheval au pas à gauche, main
droite levée en geste de salut. Le revers Adventus Aug
de l’or anticipe, tout comme le type Fortuna Redux
sur les antoniniens frappés au même moment, sur
le retour – supposé comme forcément victorieux
par la propagande monétaire – de l’empereur après
la campagne palmyrénienne. Ces biniones au type
Adventus Aug apparaissent relativement régulièrement dans les trésors de monnaies d’or au terminus
postérieur à celui de Lava77 ; il est d’autant plus
surprenant dans ces conditions que le trésor de
Corse n’en contienne pas, alors qu’il compte de
nombreux aurei appartenant à la série d’or suivante,
la 4e série.
présentant un nouveau type de buste, cuirassé à
droite, et des nouveaux coins : les aurei de Lava sont
issus seulement de 3 coins de droit et de 3 coins de
revers. Nous pouvons penser que dans ce cas aussi
le taux de couverture de cette 4e série d’or milanaise
est excellent, grâce aux apports de Lava. Deux types
seulement relevant de cette 4e série n’apparaissent
pas dans le trésor : un type Concord Legi(onum),
Concorde debout à gauche tenant quatre enseignes
militaires, deux dans chaque main, et Concordia
Aug, Concorde assise à gauche, tenant une patère et
une double corne d’abondance, une absence qui ne
doit sans doute rien au hasard.
La fréquence des liaisons de coins (jusqu’à
82 exemplaires de la même paire de coins ; le coin
de revers Virtus Aug R18 apparaît sur 157 ex.)
confirme que le trésor corse, qui s’achève avec cette
série, se clôt sur une masse de numéraire à peine
sortie des officines monétaires. À la différence du
donativum précédent entré dans le trésor, le donativum de début de règne de 270, ce lot frappé entre
la mi- et la fin 272 n’inclut pas de monnaies d’or en
provenance d’autres ateliers monétaires que Milan :
le trésor s’achève sur cet ensemble très compact
prélevé en Italie du Nord, à la source même.
Par ailleurs, on notera que ces monnaies
n’étaient pas représentées dans le premier lot du
trésor trouvé en 1957, mais qu’elles ont fait leur
apparition au sein des trouvailles sous-marines de
1985-1986 : il ne fait aucun doute qu’elles appartiennent au même homme et ont été englouties
dans le même naufrage, mais étaient-elles physiquement conservées à part sur le navire, dans un récipient différent du reste du trésor ? S’agit-il, non pas
du résultat d’un donativum entré avec les précédents
dans la cassette personnelle du passager du navire,
mais du salaire fraîchement versé qu’emportait avec
lui, encore conservé à part dans un sac, le haut
fonctionnaire propriétaire du trésor, ou bien encore
d’une encaisse officielle lui permettant de faire face
aux premières dépenses liées à une nouvelle charge ?
Dans tous les cas, il faut souligner un élément
d’information intéressant : le trésor de Lava se clôt
avec la 4e émission d’or de Milan, sans intégrer
ni de monnaie d’or de la 2e série d’or de Milan
La 4e série d’or est une importante émission
préparée à Milan dès la mi-272 en vue du retour
d’Aurélien en Occident et de son entrée à Rome :
l’atelier de la capitale fermé après la répression de
la révolte des ouvriers monétaires, c’est à l’atelier
d’Italie du Nord, ainsi qu’à Siscia en Pannonie,
l’autre atelier important de l’Empire, qu’il revient
de produire l’émission de métal précieux prévue
77. Sur la succession des émissions de Milan, voir ESTIOT 1999/1,
p. 70-80 et ESTIOT 2004, p. 69-76, 170-183, 318-325. Sur un
ensemble de 94 monnaies d’or, le trésor de Rennes comptait pour
Aurélien 9 de ces multiples Adventus Aug et 6 aurei post-réforme
(LE GENTILHOMME 1943, p. 16). Le trésor de Planche-Neuvillesur-Ain (PONCET 1889, p. 514-538 ; TAF V/1, Ain no 31) en comprenait deux.
116
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Appendice. Les faux
pour célébrer les succès orientaux78. Or, la rébellion de Palmyre et de l’Égypte en 273 va retarder
d’un an le retour des armées et de l’empereur en
Occident. Ainsi le trésor de Lava donne des indications précieuses sur le mode de distribution des
émissions d’or : des émissions d’or ont été préparées
pour fêter la victoire orientale et le retour impérial en Occident ; elles ne seront pas distribuées
immédiatement. Néanmoins, au fur et à mesure
de ses besoins de trésorerie immédiats : versements
des salaires ou des soldes, budgets provinciaux, etc.,
l’administration monétaire en extrait les montants
nécessaires à ses paiements, mais avec discernement,
après un tri basé sur la typologie. Les aurei laurés
de la 4e série, Virtus Aug et Victoria Aug, filtrés
et sélectionnés sur leur tonalité neutre, sont ainsi
versés au propriétaire du trésor de Lava peu après
leur frappe, fin 272-début 273, et sans aucun doute
à Milan même. Quant aux biniones Adventus Aug de
la 3e série précédente, quant aux aurei de la 4e série
plus typés : Concord Legi(onum), Concorde debout
tenant quatre enseignes militaires et Concordia Aug,
Concorde assise tenant une double corne d’abondance – des types qui font allusion au retour des
troupes romaines administrées localement par les
occupants palmyréniens dans le giron de l’armée
impériale –, ils n’étaient pas encore d’actualité : l’administration monétaire attendra la fin de 273 et le
retour effectif de l’empereur dans la capitale pour les
faire distribuer sous forme de donativum. Le trésor
d’or de Lava, qui compte 177 aurei de la 4e série,
mais pas un seul des séries précédentes, apporte
ainsi la preuve que des émissions d’or peuvent être
préparées dans un atelier sans être pour autant
immédiatement distribuées. Pour certains messages
politiques ou militaires précis, il convenait d’attendre que la réalité rattrape la propagande monétaire.
Les 146 exemplaires de cette 4e série dont nous
connaissons les poids (Lava et corpus) donnent
un poids moyen de 4,23 g, en baisse sensible par
rapport à la taille au 1/70 de livre suivie pour la
1re série d’or de Milan.
La rumeur, au moment où circulaient largement en Corse les aurei du trésor de Lava, pendant
l’été 1986, rapportait qu’il s’y trouvait de nombreux
faux. Nous ne le croyons pas. Les centaines d’aurei
authentiques tirés de la mer, répétant à l’infini les
mêmes coins comme ceux d’Aurélien par exemple,
ont suffi à alimenter ce bruit. Produire péniblement
des faux alors que les monnaies originales antiques
circulent de main en main en telles quantités se
révèle un labeur de piètre rapport. La tâche nécessite en outre et du temps et des machines qu’on ne
trouve pas sur place : des faux n’ont pas pu être mis
en vente sur place en même temps que se répandaient les monnaies authentiques.
Par la suite par contre, quand le trésor de
Corse fut devenu un mythe et afin de contenter
les collections et les collectionneurs qui n’avaient
pas pu en acquérir un exemplaire, des faux, parfois
très approximatifs, se sont répandus. Il ne nous a
pas paru inutile de reproduire pour information
quelques-unes de ces falsifications (Catalogue,
Appendice et pl. 18, I-V).
Il faut en fait distinguer deux groupes. Le
premier groupe de faux est le plus indétectable : ces
monnaies à l’effigie d’Aurélien étaient proposées
sur le marché, sans aucun lien avec le trésor de
Lava, avant même le début des poursuites judiciaires de 1986. C’est ainsi qu’un faux a été saisi
par la gendarmerie dans le stock d’un expert numismate en même temps que des aurei de Lava. Il
a été analysé avec le reste du lot des monnaies
saisies : l’analyse métallique confirme ce que laissaient supposer des arguments numismatiques79.
Nous considérons ces exemplaires que nous listons
ici à la fin du catalogue sous le no I comme des
faux modernes surmoulés sur un prototype authentique que nous n’avons pas retrouvé. Le coin de
droit, Imp C L Dom Aurelianus P F Aug, buste
lauré et cuirassé à gauche, apparaît bien comme un
authentique coin milanais, qui partage d’évidentes
parentés stylistiques avec certains bustes cuirassés
à gauche appartenant à la 4e émission d’aurei de
Milan (rappelons que cette série d’aurei à buste
cuirassé à gauche de la 4e série d’or n’est pas représentée dans le trésor de Lava). D’autre part, le coin
de revers est authentifié par le fait qu’il figure aussi
au revers de deux aurei au-dessus de tout soupçon
du British Museum et d’Oxford80. Mais l’apparence
de ces aurei, leur poids, leur métal, toutes leurs
caractéristiques physiques, trahissent la falsification.
Ils présentent en effet un aspect lisse, une brillance,
78. GÖBL 1993, p. 46-47 et pl. 74-75 attribue à l’atelier de Rome et
regroupe dans une émission qu’il pense produite dans la 2e moitié
de 274 ap. J.-C. pour le triomphe d’Aurélien (soit après la réforme
monétaire) un ensemble d’aurei de typologie proche mais de styles
bien différents que nous classons à Milan, Siscia et Cyzique avant la
réforme, ce que confirment les analyses numismatiques et métalliques
(ESTIOT 1999/1, p. 77-93). GÖBL, 1993, pl. 74-75 (classés à Rome
6e émission) : nos 125A-126a, 126o, 126q, 126r, 127o, 127q (appartiennent en fait à Milan 4e série) ; nos 127f-p, 128f, 129Bp, 129Cp
(appartiennent à Siscia 5e série) ; no 129A (appartient à Cyzique) ;
seul GÖBL no 129 (deniers de billon) revient bien à l’atelier de Rome.
79. ESTIOT 1999/1, n°[52] et note ; ESTIOT 1999/2, p. 386-387.
80. ESTIOT 1999/1, no 51a-b.
117
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
Poids
une couleur plus jaune que les aurei antiques. Le
poids des exemplaires répertoriés, 5,76 g, se situe à
plus d’1,5 g au-dessus de la moyenne constatée pour
la 4e série d’or de Milan (4,23 g pour 146 exemplaires pesés). Enfin, leur composition métallique
diverge des données recueillies pour les aurei de
la série : l’analyse de l’exemplaire Ib indique un
taux d’or de 95,80 %, largement au-dessus de la
moyenne constatée pour les aurei authentiques (en
deçà de 90 %) et un taux de zinc (555 ppm) élevé,
alors que l’argent (1,20 %) reste inférieur à la fourchette de la série, comprise entre 5,90 et 14,20 % :
quelque peu paradoxalement, les faux modernes
sont de bien meilleure qualité, en poids et en métal,
que la série antique.
Enfin, les faussaires ont réutilisé le coin de droit
pour la fabrication d’autres faux, en le couplant avec
un coin de revers de leur propre fabrication, dont la
facture extrêmement médiocre ne fait guère illusion.
Ce coin de revers sera réutilisé à son tour en cascade
pour produire d’autres falsifications, à l’effigie de
Tacite cette fois, couplé à un avers surmoulé sur un
aureus authentique de Tacite81.
Le deuxième groupe de faux ne pose guère de
problème, ce sont des imitations assez grossières
« d’après Lava » qui reprennent des types du trésor :
les exemplaires II, III et V par exemple ont été
montrés ensemble au Cabinet royal de Bruxelles82.
Quant à IV, il ne prétend pas faire illusion, c’est
une fantaisie en métal blanc qui imite d’assez loin
les multiples d’or de Claude II. Le faussaire en a
gardé néanmoins l’erreur de gravure du coin D4
(AVRL au lieu d’AVREL) et la ponctuation ; en
revanche, les détails du portrait impérial à l’avers
lui ont échappé : la scène de bataille et la tête de
Phobos figurées sur le pectoral de la cuirasse de
l’empereur ont disparu. Quant au revers, il a voulu
en corriger (?) la légende en la faisant passer à un
génitif pluriel (?), de CONCORDIA•EXERCITVS
en EXERCITVM (sic).
Nous laisserons ici de côté la métrologie du
règne de Gallien seul, dont nous avons évoqué
plusieurs fois le caractère erratique. Pour la période
Claude II-Aurélien (tableau 8), le poids de l’or à
Milan suit une courbe descendante. Le donativum
d’avènement de Claude II, qui eut lieu à l’automne
268 et dont le trésor de Lava nous donne une
idée saisissante, nous est connu par 82 exemplaires
pesés (Lava et corpus) : 2 multiples de 5 aurei,
34 multiples de 8 aurei, et des aurei laurés connus
par 44 poids. Même si le poids constaté pour l’aureus lauré est un peu faible (5,10 g, c’est-à-dire une
taille au 1/64 de livre, au lieu du poids théorique de
5,38 g), les multiples indiquent une taille de l’aureus
basée sur le 1/60 de livre. Les médaillons d’or au
1/12 de livre sont des multiples de 5 aurei et les
médaillons au 1/8 de livre, des multiples de 8 aurei.
Les 4 aurei pesés de la 2e série (bustes laurés à
gauche, tenant un sceptre sur l’épaule droite) témoignent d’un renforcement passager du poids moyen
(5,46 g, mais 5,19 g de poids médian) au véritable
1/60 de livre. Le poids de l’aureus cède lors de la
3e émission d’or au nom de Claude II de 269 qui
fête la victoire gothique, puisque les 15 exemplaires
pesés donnent une moyenne de 4,88 g, c’est-à-dire
proche du 1/70 de livre. Le frère et successeur de
Claude, Quintille, possède à Milan son quartier
général : l’atelier transpadan frappe une monnaie
d’or réellement basée sur une taille au 1/60 de livre
(5,28 g pour 21 exemplaires). Les aurei d’Aurélien
sont nettement plus faibles, ils glisseront progressivement en dessous du 1/70 de livre, et cela jusqu’à
la 6e série du début de 274, à la veille de la fermeture de l’atelier, qui marque un petit rétablissement
(1/65 de livre) : sous Aurélien, Milan ne parviendra
pas pour l’or au standard du 1/60 auquel se tiennent
les autres ateliers impériaux. Le donativum du début
de règne (1re série présente à Lava) donne un poids
moyen de 4,56 g pour 111 exemplaires pesés, c’està-dire assez exactement un étalon au 1/70 de livre.
La 4e émission d’or de Milan (2e série présente à
Lava) descend à un poids de 4,23 g pour 146 aurei
pesés, soit un repli à une taille constatée au 1/76 de
livre.
Pour Siscia, l’étalon suivi pour la frappe des
aurei sous Claude est virtuellement non existant :
la moyenne des 5 exemplaires pesés, 3,39 g, donne
une taille au 1/95 de livre, mais avec une dispersion des poids qui la dépouille de toute signification. Sous Aurélien, Siscia suit pour l’or le cheminement inverse de Milan : le premier donativum,
destiné à récompenser les armées qui venaient de
proclamer Aurélien en Pannonie, fut préparé très
vite, et certainement à l’économie. Le pied utilisé
(75-80 monnaies à la livre) est à peine supérieur à
celui que l’on relève sous Claude II. Par contre, dès
Métrologie
Nous avons donné ailleurs les études métrologiques concernant le volume émis (études quantitatives sur la production des coins), le poids et
le contenu métallique de la monnaie d’or sur la
période 268-276 ; nous reprenons ici certaines de
nos analyses83.
81. ESTIOT 1990, p. 923-927.
82. Ma gratitude va à J. Van Heesch pour cette information et les
photos de ces faux.
83. ESTIOT 1999/2, p. 369-402.
118
TABLEAU 8 – Claude II – Aurélien : poids moyen de l’or (corpus général, dont Lava)
poids
(nb. d’ex.)
CLAUDE II
268-270
ROME
Aurei
laurés
Aurei
radiés
4,94 g
(8)
Aurei
laurés
7,12 g
(1)
4,56 g
(111)
272
4,23 g
(146)
119
6,07 g
(6)
Multiples
8 aurei
Aurei
laurés
25,57 g
(2)
38,79 g
(34)
3,39 g
(5)
29,80g
(1)
8,01 g
(9)
Aurei
radiés
Aurei
radiés
SERDICA
Aurei
laurés
Aurei
radiés
CYZIQUE
Aurei
laurés
Aurei
radiés
4,05 g
(1)
ANTIOCHE
Quinaires
laurés
Aurei
laurés
TRIPOLIS
Aurei
radiés
Aurei
laurés
2,22 g
(2)
4,19 g
(34)
5,20 g
(1)
6,46 g
(14)
5,94 g
(11)
6,64 g
(1)
4,97 g
(5)
274
6,04 g
(1)
5,40 g
(2)
5,83 g
(1)
5,01 g
(20)
5,34 g
(44)
5,43 g
(11)
TICINUM
Réforme
6,40 g
(22)
274
SÉVERINE
(cr. lunaire)
Multiples
5 aurei
ATEL.
BALK.
6,21 g
(1)
6,45 g
(1)
6,38 g
(2)
6,38 g
(3)
6,24 g
(2)
6,33 g
(5)
6,31 g
(1)
6,91 g
(2)
6,65 g
(2)
6,85 g
(1)
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
5,69 g
(13)
4,24 g
(5)
275
SISCIA
5,28 g
(21)
271
273
Aurei
radiés
5,07 g
(63)
QUINTILLE
270
AURÉLIEN
270
MILAN
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
Claude II à Milan ; 21 monnaies de la 1re émission
d’or à Milan sous Aurélien ; 34 de la 4e série milanaise). C’est la première fois aussi qu’une enquête
peut porter sur des groupes significatifs d’aurei issus
de la même paire de coins : au sein de la 4e série d’or
d’Aurélien, 6 aurei du type Estiot 1991/1, 34 (ici
cat. 241-249) ; 5 exemplaires du type Estiot 1999/1,
58 (cat. 281-307) ; 7 aurei du type Estiot 1991/1,
59 (ici cat. 308-355) et pas moins de 19 aurei de
la même paire de coins type Estiot 1991/1, 60 (ici
cat. 356-437).
Or on note une variabilité importante dans la
composition métallique des monnaies, y compris
dans les ensembles où l’on serait en droit d’attendre
une nette homogénéité des résultats : au sein de la
même émission, ou, a fortiori, parmi les monnaies
issues de la même paire de coins, qui ont été frappées au même moment, à partir d’un métal que l’on
pourrait en toute logique supposer de fabrication
constante. En effet, lorsqu’on examine (fig. 10) le
titre de métal fin pour la 1re série d’or milanaise
au nom d’Aurélien, les données du trésor de Lava
s’éparpillent entre le taux de fin le plus faible (Lava
cat. 200-201), 84,7 % et 84,8 % d’or et le taux le
plus haut, presque 94 % (Lava cat. 242).
Bien plus, si l’on étudie les 19 analyses des
monnaies d’or au nom d’Aurélien type ESTIOT
1991/1, 60 (groupe Lava cat. 356-437), toutes
issues de la même paire de coins, on constate que
c’est dans ce groupe que se trouvent les hétérogénéités les plus marquées au niveau du métal : d’un
côté de la fourchette, l’aureus Lava cat. 418, avec son
faible titre de 81 % d’or, compensé par l’ajout d’argent et de cuivre avec une forte teneur en plomb ;
de l’autre côté de la fourchette, les aurei cat. 384 ou
421, au titre plus pur (plus de 92 % d’or), où la part
de l’argent et du cuivre reculent d’autant.
Il faut d’abord garder en tête que la méthode
de l’analyse protonique offre une précision de
mesure de 5 % relatifs, mais la variabilité mesurée
ici et constatée sur un échantillon statistiquement
important les dépasse largement. Cette étude de cas
montre qu’une théorie monétaire ne peut être édifiée
sur des analyses métalliques uniques ou ponctuelles :
elle prouve que la frappe quotidienne au sein d’un
atelier se faisait à partir d’alliages de composition
variable, de sources diverses, sans doute à partir de
lingots de provenance extérieure à l’atelier. Aussi
tout bilan doit pouvoir être établi sur un nombre
conséquent d’analyses de monnaies dont il faut que
l’atelier de production et la chronologie soient par
ailleurs bien définis : plus que jamais, testis unus,
testis nullus.
Les analyses métalliques des monnaies de Lava,
complétées par d’autres portant sur des ateliers
non ou mal représentés dans le trésor corse et par
des résultats sur le titre de la monnaie d’or après la
le donativum suivant, le poids se raffermit, et Siscia
parviendra à atteindre à la veille de la réforme le
standard du 1/60 qui est celui en vigueur.
Composition métallique
Nous présentons les résultats de 92 analyses
métalliques portant sur la monnaie d’or émise du
règne de Gallien à celui d’Aurélien (tableau 11). Si
une telle masse d’analyses se trouve à notre disposition, il faut voir là la seule conséquence positive de
l’histoire mouvementée du trésor de Lava84 : l’enquête judiciaire diligentée à partir de 1986 a requis,
sur préconisation du Ministère de la Culture, sousdirection de l’Archéologie, l’analyse des exemplaires
saisis, menée au Centre Ernest-Babelon à Orléans
en 1990. Ce sont donc 69 monnaies d’or du trésor
de Lava, tous ateliers mêlés, dont l’analyse métallique figure ci-dessous dans le tableau 11. Il s’y
ajoute l’analyse d’un exemplaire faux saisi en même
temps que des monnaies du trésor corse (exemplaire [Ib], dernière ligne du tableau). Nous y avons
adjoint 22 résultats complémentaires de diverses
provenances85, qui présentent l’avantage d’avoir été
presque toutes réalisées par la même méthode, l’analyse par activation protonique, le même laboratoire,
le même appareillage et le même étalonnage, et de
garantir ainsi l’homogénéité des résultats et la validité des comparaisons86. Lorsque les résultats ont
été obtenus par d’autres méthodes, le tableau 11 le
précise. La densité d’analyses permet l’approche de
la composition métallique par atelier et par tranches
chronologiques.
Le constat le plus immédiat apparaît comme
une mise en garde au niveau de la méthode d’investigation et s’inscrit contre la tentation de fonder
sur l’analyse d’individus isolés des études de l’évolution métallique sur le long terme de tel ou tel
monnayage. C’est la première fois qu’ont pu être
analysés autant d’exemplaires appartenant aux
mêmes règnes, au même atelier, à la même émission (9 exemplaires du donativum d’accession de
84. La campagne d’analyses la plus complète effectuée jusqu’à maintenant sur le métal précieux présentait 164 résultats sur plus de
quatre siècles de monnayage romain, de 63 ap. J.-C., date de la
réforme de Néron, à l’an 491, qui marque la fin du règne de Zénon
(C. MORRISSON et al., 1985, p. 80-111).
85. C. MORRISSON et al., 1985, nos 68-76.
86. Centre Ernest-Babelon, IRAMAT-UMR 5060, 3D, rue de la
Férollerie F-45071 Orléans cedex 2 : ESTIOT, 1999/2 (V. Métrologie
de l’or. Le métal, J.-N. Barrandon & S. Estiot), p. 381-387. La
méthode d’analyse utilisée est l’analyse par activation protonique.
Globale et non destructive, elle permet la détermination d’une
quarantaine d’éléments. Méthode d’une grande sensibilité, elle détermine, outre la composition ternaire classique or/argent/cuivre (Au/
Ar/Cu), la part des éléments traces à quelques ppm (parties par
million). Sont ainsi dosés le fer (Fe), le plomb (Pb), l’antimoine (Sb),
l’étain (Sn), le platine (Pt), le palladium (Pd), l’arsenic (As), le titane
(Ti) et le zinc (Zn).
120
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
FIGURE 9 – Évolution du titre des monnaies d’or (268-282 AD)
(d’après ESTIOT 1999/2, p. 382)
Claude II
Milan
1re série
Aurélien
Milan
1re série
Aurélien
Milan
4e série
réforme monétaire du printemps 274 sont portées
sur la figure 9 qui met bien en lumière les évolutions
de la monnaie d’or sur la période, ainsi que les particularités des divers hôtels monétaires. À considérer
les ateliers dans leur ensemble, la réforme monétaire
d’Aurélien au printemps 274 marque une amélioration spectaculaire dans le titre de la monnaie d’or,
au moment où la marque I L garantit à l’aureus un
étalon pondéral fixé au 1/50 de livre. C’est ainsi que
le titre de métal fin de la monnaie d’or passe d’une
moyenne de 21,5 carats (89,7 % d’or ; l’apport d’argent se situe à 8,48 %, celui du cuivre à 1,9 %) à un
étalon de pureté situé entre 23 carats et 23,5 carats,
avec une moyenne de 97 % d’or (mode 97,9 %),
l’argent n’entrant plus que pour 2,3 % et le cuivre
pour 0,4 %. Concernant l’atelier majeur représenté
dans le trésor de Lava, celui de Milan, la première
émission de Claude II datable de la fin de 268, les
émissions d’Aurélien, l’émission 1 de la fin de 270,
et l’émission 4 qui couvre la deuxième moitié de
272, nous sont désormais bien connues. Nous avons
évoqué les variations individuelles du taux de métal
fin. Milan fournit, avec un poids qui reste bien en
deçà du pied au 1/60 livre, des aurei d’un titre très
faible de 21,5 carats (valeur moyenne : 89,3 % d’or).
Le métal utilisé provient apparemment de la simple
refonte des aurei et multiples issus des émissions de la
période 260-268. Une seule exception à cette médiocrité du titre de l’or à Milan, mais basée sur deux
analyses seulement, les biniones radiés à l’effigie d’Aurélien au type Adventus Aug émis à la fin de 271, qui
se haussent à un titre de près de 93 %. En revanche,
Ticinum, qui après la réforme de 274 prend en Italie
du Nord la succession de l’atelier de Milan, frappera
des aurei dont le métal a subi des opérations de purification efficientes (plus de 99 % d’or).
La figure 10 donne la teneur en cuivre en fonction du titre pour les monnaies frappées à Milan
sous Aurélien de la fin de 270 à la fin de 272 et fait
apparaître, à teneur en or constante, deux ensembles
différents. Un groupe est constitué par les monnaies
d’or de la 1re série, où la teneur en cuivre est régulière, autour de 1,3 %. Le groupe des monnaies de
la 4e série se définit par contre par des teneurs en
cuivre plus importantes et qui augmentent en corrélation avec la part moindre jouée par l’argent. Cette
modification métallurgique amène à supposer que
l’émission de 272 a pu être produite à partir d’un
métal altéré par la refonte de monnaies de cuivre, ce
qui n’est pas le cas de l’émission de 270.
121
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
FIGURE 10 – Aurélien. Taux de fin des séries d’or 1-4 de Milan
(d’après ESTIOT 1999/2, p. 383)
Le dosage de l’élément traceur qu’est le plomb
permet de discerner si l’autorité émettrice a altéré
la monnaie d’or par ajout volontaire d’argent. En
effet, le plomb, dont la concentration dans l’or
natif est très faible, figure dans des proportions
significatives, de l’ordre de 0,5 %, dans l’argent :
son augmentation dans le métal des aurei signale
l’introduction délibérée d’argent dans l’alliage. Les
données du tableau 11 montrent que la teneur
en plomb des monnaies de la période est statistiquement constante autour de 100 ppm (quelques
monnaies de Milan figurent dans le haut de la
fourchette, de 200 à 300 ppm). Par contre, deux
monnaies frappées à Siscia, BNF 1465 (émission 1
d’Aurélien, fin 270) et BNF 1477 (émission 5 d’Aurélien, 272-273) se situent bien au-dessus de ces
valeurs : l’hypothèse d’un ajout volontaire d’argent
dans l’alliage des aurei pannoniens demanderait
confirmation d’un plus grand nombre d’analyses
sur la période.
Enfin, l’analyse métallique (fig. 10) montre la
place à part qu’occupe l’aureus faux d’Aurélien que
nous décrivons en Appendice du catalogue sous le
no [Ib]. Un faisceau d’indices convergents conduit
à classer dans les faux modernes, produits à partir
de monnaies authentiques surmoulées, les exemplaires issus de la même paire de coins apparus sur
le marché (6 exemplaires connus) : l’aspect jaune du
métal, le poids atypique, l’utilisation d’une paire
de coins authentiques, mais dont le coin d’avers a
été aussi couplé à un coin de revers de fabrication
moderne, etc. (voir supra p. 117-118). L’analyse
métallique confirme que l’exemplaire est étranger
à l’ensemble des monnaies de la 4e série de Milan,
à laquelle il se rattacherait en principe puisqu’il
partage un coin de revers répertorié pour des aurei
authentiques de la série : son titre élevé, sa teneur
faible en argent, significative en cuivre, très importante en zinc (sans compter un poids moyen qui se
situe 1,50 g au-dessus des aurei antiques) excluent
toute parenté avec les produits authentiques de
l’atelier de Milan.
Conclusion
Ce nouvel inventaire du trésor87 de Lava permet
de multiplier par dix le matériel publié par le catalogue de 1958, par cinq, celui du catalogue de 1980.
Une estimation basse de la masse originale du trésor
87. Pour la trouvaille de Lava, nous reprenons à notre compte le
nom de « trésor » utilisé par les premières études, un terme pourtant
impropre si l’on restreint la notion de trésor monétaire à l’acception
généralement reçue : « Tout ensemble de monnaies, quel qu’en soit le
nombre, volontairement rassemblées et déposées en un endroit choisi
de façon à en garantir l’intégrité et en permettre la récupération ultérieure. » (Voir à ce propos les réflexions de AUBIN 2007.) Lava représente au contraire une accumulation dont le propriétaire s’est trouvé
privé par une perte fortuite et qu’il n’a pu récupérer. Néanmoins le
qualificatif de trésor pour cet ensemble se justifie pleinement : pour
sa valeur métallique intrinsèque ; par l’étalon qu’il donne du statut
social de son propriétaire et de son rôle politique ; parce qu’il émane
directement de la personne sacro-sainte de l’empereur s’il a été reçu
en donativum ; parce qu’il sort du Trésor de l’État, s’il s’agit pour
tout ou partie du salaire ou du budget liés à l’exercice d’une charge
provinciale.
122
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Les donativa, même si des règles de régularité se
sont instaurées, restent le fait du prince, personnels
et occasionnels. Personnel et certainement modulé
selon la qualité du récipiendaire, le don est fait de la
main même de l’empereur, la majesté impériale s’exprime dans ces objets précieux, reçus et conservés
avec la vénération due à leur caractère sacro-saint.
Occasionnel, le montant de la libéralité n’est pas
fixé, le mode de son règlement non plus. Latitude
est laissée à l’administration impériale de régler,
selon des dosages variés, une largesse estimée en
monnaie de compte, en deniers, sans recours systématique à un monnayage fraîchement émis.
C’est l’un des enseignements du trésor de Lava.
L’or s’y trouve conservé tel qu’il a été distribué au
possesseur du trésor, brut et immédiat, sans intervention secondaire : les aurei n’ont été ni montés,
ni percés, ni même graffités par leur propriétaire,
mais on trouve, à côté de la monnaie, des anneaux,
de petit et de grand module, mais on trouve un plat
d’or serti d’un multiple, on trouve des aurei anciens
qui ne circulaient plus, tous objets qu’il faut de
toute nécessité considérer comme ayant fait partie
de la libéralité impériale, des lingots estimés au
poids en équivalent d’aurei.
C’est le même pragmatisme qu’on voit à
l’œuvre dans la production des monnaies d’or ellesmêmes. Pour l’empereur, a fortiori s’il vient d’arriver
au pouvoir en éliminant son prédécesseur, l’urgence
commande : il faut gagner, ou conserver, la loyauté
des états-majors et des administrations sans lesquels
il ne peut espérer se maintenir. Le trésor de Lava en
montre clairement les conséquences pratiques : l’or
des libéralités est préparé à l’économie, en particulier dans sa manufacture. Les ateliers répondent à
la pression par le partage des coins, utilisés indifféremment pour l’or cérémoniel et le billon argenté
du quotidien ; par l’utilisation de coins à la gravure
défectueuse, ou bien détériorés par un long usage,
y compris pour la frappe des multiples d’or les
plus prestigieux ; par les libertés que les Monnaies
prennent par rapport aux standards de poids et à la
pureté du métal.
Lava nous renseigne non seulement sur le mode
de préparation, mais aussi sur le mode de distribution de l’or. Des arguments numismatiques nous
permettent d’établir où et quand une émission d’or
est préparée ; cela ne signifie pas pour autant que
nous connaissions la date et le lieu de sa distribution. Le propriétaire du trésor corse a bénéficié sur
une période de dix ans, de 262 à 272, d’à peu près
toutes les distributions impériales. Premier élément
d’information : ce qui en est entré dans sa cassette
prouve que l’administration procède à une centralisation des productions de plusieurs ateliers avant
la distribution :
à ca. 1 200-1 400 monnaies d’or le classe au tout
premier rang des trouvailles d’or du IIIe siècle. Avec
450 exemplaires, c’est à peu près le tiers du trésor
qui serait désormais connu, et, on peut le supposer,
tous les types représentés dans la trouvaille.
La rareté de l’or au IIIe siècle fait partie des idées
communément reçues. Le phénomène, qu’un coup
d’œil aux plateaux de nos grandes collections institutionnelles permet de constater intuitivement, a fait
ces dernières années l’objet d’études quantitatives
qu’a rendues possibles la publication de répertoires
des trouvailles, trésors ou monnaies isolées : essentiellement bibliographiques, ils dépendent de l’état des
recherches nationales contemporaines, avec un biais
en faveur des provinces occidentales de l’Empire88.
Or les trésors qui nous sont parvenus, même loin
d’être complets, conduisent à réviser sensiblement
la thèse d’une production de l’or en régression.
Celui de Beaurains, 472 exemplaires répertoriés
(ca. 7/10 de la trouvaille connus) enfoui aux alentours de 315, celui de Partinico, 174 exemplaires
(ca. 9/10 de la trouvaille), coulé après 308, ou le
trésor corse de Lava, englouti en 273, 450 exemplaires (ca. 3/10 de la trouvaille) révèlent des aurei et
des multiples splendides parmi lesquels bon nombre
d’inédits spectaculaires, qui permettent de restituer
la munificence des donativa impériaux dont les
actuels vestiges conservés dans nos médailliers ne
nous donnent qu’une pâle idée.
Nous avons montré au fil du commentaire
toutes les nouveautés que le trésor de Lava avait
apportées au corpus du monnayage précieux sous les
règnes de Claude II, Quintille, Aurélien ; de Gallien
aussi, mais peut-être dans une moindre mesure.
Ce n’est pas tant d’une nette constriction de
la masse métallique monnayée qu’il s’agit que d’un
taux de survie réduit. Refontes et refrappes ont
été forcément très efficientes pendant des périodes
où l’instabilité politique et les dévaluations monétaires se conjuguaient pour inciter les autorités
émettrices à éliminer le monnayage de prestige
émis par des rivaux politiques déchus, ainsi qu’à
produire toujours plus d’aurei à partir d’une masse
de métal précieux constante, ou bien plus certainement en diminution. S’y ajoute le fait que l’or
est sorti durablement des circuits économiques : il
n’irrigue plus naturellement les strates supérieures
de la société, il est devenu le médium par lequel
l’empereur rétribue les services d’une élite civile
et militaire, dont les salaires et les soldes auraient
été sinon purement et simplement laminés par les
effets de l’inflation monétaire. Le métal précieux
reste par là confiné aux premiers cercles du pouvoir.
88. CALLU et LORIOT 1990 ; HUVELIN et LORIOT 1992 ; KING 1993 ;
BLAND 1997.
123
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
naire ou officier chevronné, menant son activité
au service de l’empire et dans les premiers cercles
du pouvoir. Sa loyauté et sa proximité de l’empereur lui valent de recevoir une part considérable et
surtout systématique des libéralités distribuées sur
une période de dix ans. Rien ne dit que sa carrière
s’est achevée avec le naufrage du navire qui portait
sa récente fortune, mais c’était, en 272-273, encore
un homme nouveau, peut-être un chevalier à l’ascension récente liée aux empereurs-soldats qui le
protégeaient. À la différence du possesseur du trésor
de Beaurains, sa cassette ne comporte aucun de ces
bijoux féminins et objets d’orfèvrerie qui attestent
des richesses familiales ou des fortunes patriciennes
accumulées sur le long cours. Sa carrière paraît
fulgurante : le détenteur du trésor de Beaurains,
en qui P. Bastien voit un officier de haut rang qui a
participé à la reconquête de la Britannia en 297 et
dont la carrière s’est déroulée en Occident, a reçu
comme lui la fleur des donativa impériaux, mais
sur une période beaucoup plus longue de vingtcinq ans, de 285 à 310. Le propriétaire du trésor
de Partinico a accumulé plus laborieusement que
l’anonyme de Lava un lot hétérogène de monnaies
d’or en provenance des tous les ateliers de l’empire,
orientaux et occidentaux, émises sur une longue
période de trente ans (où se distinguent probablement des noyaux issus de donativa) avant de
se voir honoré par Maxence auquel il venait sans
doute de se rallier, d’une partie importante des
deux donativa distribués au début de son règne et
à l’occasion de son 1er consulat. Le récipiendaire
de Lava paraît pour sa part mener une carrière qui
lui épargne les incessants déplacements des corps
expéditionnaires : ses charges le tiennent en Italie,
qu’il participe en tant qu’officier senior à la protection de l’Italie padane face aux barbares ou face aux
empereurs gaulois, ou qu’il exerce ses talents au civil
au sein des chancelleries de Rome. À la différence
du personnage propriétaire du trésor de Rennes,
dont l’étonnante carrière l’amène sans solution de
continuité à servir Postume, dont il reçoit un collier
à pendentifs monétaires en 263-264 à l’occasion
des Quinquennales de l’usurpateur, puis Aurélien,
qui non seulement l’épargne après la reconquête
du territoire gaulois, mais encore le réintègre avec
honneur et le dote de gratifications, le possesseur
du trésor de Lava paraît avoir été d’une loyauté
sans faille pour les empereurs légitimes. Du moins
jusqu’au moment où il s’embarqua d’un port d’Italie
– pour un poste nouveau en Afrique ? – avant de
faire naufrage en vue des côtes occidentales de la
Corse.
– le donativum des Décennales de Gallien (automne
262-263) y est représenté par 6 exemplaires de
Rome et 4 de Milan, sans compter le plat d’or
serti d’un multiple fabriqué lui aussi certainement
à Milan ;
– le donativum aux bustes de Gallien « aux épis de
blé » (fin 265) compte 25 exemplaires de Rome,
mais aussi un exemplaire de Siscia ;
– le donativum de début de règne de Claude II
(automne 268) compte exclusivement des exemplaires de Milan, au nombre de 67 ;
– le donativum célébrant la victoire du lac de Garde
(268) sur les Alamans, puis le donativum de la
victoire gothique de Naissus (269) ont vraisemblablement fait entrer dans le trésor de Lava les 2e et
3e séries d’or de Milan (15 exemplaires), ainsi que
des monnaies de Rome et de Siscia ;
– le donativum de début de règne de Quintille
(270) ne compte que 19 aurei frappés à Milan, mais
la raison en est que Rome, l’autre atelier de son
dominion, ne frappe alors pas de métal précieux ;
– le donativum de début de règne d’Aurélien (fin
270-début 271) est composé de monnaies des
1res séries d’or de Milan (110 exemplaires), de Siscia
(9 exemplaires) et de Cyzique (1 exemplaire) ;
– le lot final du trésor, salaire ou caisse officielle
plutôt que donativum, soit 177 exemplaires,
provient directement des officines de Milan, en un
groupe compact et non fragmenté. L’absence de
frappes romaines n’implique pas que le bénéficiaire
de cette distribution l’ait reçue à Milan même :
l’atelier de Rome est fermé depuis la guerre des
monétaires de 271.
Le second élément d’information provient
des absences, des trous dans ce tissu sinon continu
de donativa entrés dans le trésor. Étant donnée la
prédominance des frappes de Milan, on ne s’explique pas l’absence de la 3e série d’or et d’une partie
de la 4e série d’or au nom d’Aurélien à Lava, alors
qu’on trouve les biniones Adventus Aug de la 3e série
d’or bien représentés dans des trésors un peu postérieurs. L’explication la plus vraisemblable est que ces
séries préparées à Milan n’ont été distribuées sous
forme de donativa qu’un an plus tard, lorsque la
victoire sur Palmyre et le retour d’Aurélien en Italie
que célébrait leur typologie furent effectifs. Entretemps, l’administration monétaire avait dû puiser
dans ce lot pour faire face à ses besoins : c’est ainsi
que le possesseur du trésor de Lava en reçut une
partie, comme salaire ou comme premier budget
d’une charge provinciale.
Finalement, que peut-on dessiner de la carrière
de cet anonyme ? La taille du trésor de Lava en fait
un personnage de tout premier plan, haut fonction-
* Sylviane Estiot est directrice de recherches au CNRS, UMR 5189 (HISOMA-Histoire et sources des mondes antiques) 7, rue Raulin F-69365
Lyon cedex 07. mél: sylviane.estiot@mom.fr. Manuscrit déposé en juin 2008.
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V. Rhône-Alpes, Paris, 1987-1988.
MARKL 1897 : Markl (A.), « Ein Goldmedaillon von
Claudius II », NZ 29, 1897, p. 151-162.
126
TABLEAU 11 – Analyses métalliques
Emper.
Catal.
LAVA
Identification
Analyse
Atelier
Ém.
Espèce
Date
Gallien
9
Lava (Dépôt Sartène 1)
Saisie judic. 3
Rome
7
Mult. 2 aurei
aut. 262-263
Gallien
13
Lava (Dépôt Sartène 2)
Saisie judic. 1
Rome
9
Mult. 12 aurei
cour. d’épis
fin 265
Poids
Au
%
Ar
%
Cu
%
Fe
ppm
Pb
ppm
Sb
ppm
Sn
ppm
Pt
ppm
Pd
ppm
As
ppm
Ti
ppm
Zn
ppm
6,19
96,70
3 ,16
0,13
1730
87
4
88
45
35
2
33
36,25
87,37
9,20
3,40
198
78
29
83
7
64
Gallien
30
Lava (Dépôt BNF 3)
Saisie judic. 4
Rome
9
Aureus cour. d’épis
fin 265
5,47
91,20
7,00
1,44
409
61
90
28
51
Gallien
44
Lava (Dépôt BNF 5)
Saisie judic. 2
Siscia
3
Aureus cour. d’épis
266-268
3,26
85,29
10,90
3,80
174
116
94
32
96
26
45
Claude II
BNF Fds Gén. 1461
CEB II n 68
Rome
1
Aureus lauré
sept. 268
3,94
96,76
2,60
0,64
Claude II
10
51
4
20
o
81
50
37
CEB II n 69
Rome
1
Aureus lauré
sept. 268
4,62
96,71
2,62
0,67
47
Lava (Dépôt BNF 7)
Saisie judic. 21
Milan
1
Mult. 5 aurei
fin 268
25,00
89,85
8,80
1,33
293
163
103
3
Claude II
51
Lava (Dépôt Sartène 4)
Saisie judic. 46
Milan
1
Mult. 8 aurei
fin 268
38,77
87,30
10,28
2,38
1313
107
16
129
8
48
6
113
Claude II
62
Lava (Dépôt BNF 6)
Saisie judic. 5
Milan
1
Mult. 8 aurei
fin 268
39,28
89,60
8,20
2,15
632
76
29
68
35
65
23
48
Claude II
73
Lava
Saisie judic. 58
Milan
1
Mult. 8 aurei
fin 268
38,78
85,58
11,74
2,67
1150
115
19
122
58
46
6
85
5
9
Claude II
92
Lava (Dépôt BNF 9)
Saisie judic. 60
Milan
1
Aureus lauré
fin 268
4,32
85,04
12,61
2,34
221
298
Claude II
97
Lava (Dépôt Sartène 5)
Saisie judic. 19
Milan
1
Aureus lauré
fin 268
5,37
94,00
4,91
1,05
256
161
Claude II
110
220
104
1700
94
Lava (Dépôt BNF 8)
Saisie judic. 42
Milan
1
Aureus lauré
fin 268
4,25
87,80
10,07
2,12
Claude II
BNF Fds Gén. 1460
CEB II no 70
Milan
1
Aureus lauré
fin 268
6,06
87,67
10,36
1,97
Claude II
BNF Fds Gén. 1462
Anal. complém.
Milan
3
Aureus lauré
aut. 269
4,91
93,50
5,10
1,28
31
49
16
43
37
80
40
42
48
34
11
50
14
1
36
28
21
64
14
35
Quintille
143
Lava (Dépôt BNF 10)
Saisie judic. 34
Milan
1
Aureus lauré
sept.-oct. 270
5,55
89,00
8,28
2,67
155
63
5
28
32
34
2
11
Quintille
146
Lava (Dépôt Sartène 5)
Saisie judic. 35
Milan
1
Aureus lauré
sept.-oct. 270
5,24
89,50
8,88
1,61
291
54
6
41
26
47
2
92
Aurélien
Musée de Saint-Omer 87
Catal. (Fluor. X)
Rome
1
Aureus lauré
fin 270
6,28
93,54
6,45
Aurélien
BNF Fds Gén. 10
Anal. complém.
Rome
2
Aureus lauré
fin 273-274
9,06
97,50
2,10
0,38
450
100
4
39
38
38
1,0
42
9
2
28
48
40
44
2
36
56
50
Aurélien
152
Lava (Dépôt BNF 13)
Saisie judic. 25
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,98
88,75
9,91
1,33
230
84
Aurélien
159
Lava (Dépôt Sartène 7)
Saisie judic. 59
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
5,38
87,93
10,96
1,10
304
148
3
Aurélien
160
Lava (Dépôt BNF 14)
Saisie judic. 8
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
5,26
87,10
11,80
1,05
393
103
2
Aurélien
162
Lava (Dépôt BNF 15)
Saisie judic. 26
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,66
88,00
11,00
1,00
376
66
4
Aurélien
178
Lava (Dépôt BNF 16)
Saisie judic. 7
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,17
85,70
13,10
1,18
293
123
3
21
12
23
29
39
50
1
20
50
54
4
20
1
Aurélien
190
Lava (Dépôt Sartène 8)
Saisie judic. 48
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
5,01
85,74
13,28
0,98
343
100
3
53
43
60
Aurélien
200
Lava (Dépôt BNF 17)
Saisie judic. 9
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,38
84,70
13,90
1,38
350
156
5
48
29
49
33
37
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
127
BNF Fds Gén. 1458
Claude II
o
Emper.
Aurélien
Catal.
LAVA
Analyse
Saisie judic. 10
Atelier
Milan
Ém.
1
Espèce
Aureus lauré
Date
fin 270
Poids
4,35
Au
%
Ar
%
Cu
%
84,80
13,90
1,30
Fe
ppm
Pb
ppm
337
136
201
Lava (Dépôt BNF 18)
BNF Fds Gén. 1464
Anal. complém.
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,54
88,40
10,00
1,50
560
210
215
Lava (Dépôt Sartène 9)
Saisie judic. 24
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
5,17
88,56
9,44
2,00
293
125
Aurélien
Aurélien
Identification
Sb
ppm
5
Sn
ppm
Pt
ppm
Pd
ppm
47
35
44
70
As
ppm
Ti
ppm
Zn
ppm
52
52
43
3
40
17
2
2
39
37
Aurélien
220
Lava (Dépôt BNF 20)
Saisie judic. 36
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,22
90,17
8,50
1,32
388
79
6
50
31
42
3
27
Aurélien
226
Lava (Dépôt BNF 21)
Saisie judic. 29
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
5,30
89,70
9,00
1,37
400
47
5
41
37
46
2
35
Aurélien
227
Lava (Dépôt Sartène 10)
Saisie judic. 13
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,90
88,50
10,00
1,46
417
83
4
54
22
48
2
36
Aurélien
234
Lava (Dépôt BNF 22)
Saisie judic. 30
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,47
89,50
9,14
1,40
407
84
5
55
27
51
2
27
Aurélien
242
Lava (Dépôt Sartène 11)
Saisie judic. 71
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
5,09
93,92
5,35
0,73
443
135
5
55
36
78
3
50
3
243
Lava (Dépôt BNF 23)
Saisie judic. 11
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,85
88,50
10,00
1,45
414
91
3
61
37
45
244
Lava (Dépôt BNF 24)
Saisie judic. 12
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,78
88,30
10,20
1,48
422
91
5
72
27
50
37
44
128
Aurélien
245
Lava (Dépôt Sartène 12)
Saisie judic. 19a
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,54
89,70
8,84
1,42
343
139
6
83
51
43
4
36
Aurélien
246
Lava (Dépôt BNF 25)
Saisie judic. 40
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,54
89,84
8,81
1,34
396
87
4
61
34
41
2
30
Aurélien
247
Lava (Dépôt Sartène 13)
Saisie judic. 19b
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,40
89,30
9,38
1,39
365
162
4
80
21
50
4
150
Aurélien
251
Lava (Dépôt BNF 19)
Saisie judic. 63
Milan
1
Aureus lauré
fin 270
4,63
88,24
10,26
1,49
459
103
8
65
60
44
BNF Beistegui 229a
Anal. complém.
Milan
3
Aureus radié
fin 271
8,07
92,30
6,00
1,65
380
220
2
29
440
72
2,0
8
1,0
5
Aurélien
BNF A.-Valton 1348
Anal. complém.
Milan
3
Aureus radié
fin 271
8,06
93,30
5,20
1,50
250
110
4
22
44
38
Aurélien
Aurélien
261
Lava (Dépôt BNF 26)
Saisie judic. 64
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,60
88,64
8,57
2,79
380
82
11
50
8
58
Aurélien
276
Lava (Dépôt Sartène 14)
Saisie judic. 52
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,03
88,66
8,26
3,07
445
130
14
70
40
72
39
38
22
39
7
38
Aurélien
277
Lava (Dépôt BNF 27)
Saisie judic. 67
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,83
89,30
7,42
2,75
348
51
10
42
53
82
7
38
Aurélien
281
Lava (Dépôt BNF 28)
Saisie judic. 61
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,76
85,34
12,21
2,44
310
161
9
82
45
51
5
44
9
54
Aurélien
283
Lava (Dépôt Sartène 15)
Saisie judic. 28
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,48
91,50
6,40
2,12
347
69
Aurélien
288
Lava (Dépôt Sartène 16)
Saisie judic. 38
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,29
89,56
8,47
1,97
277
79
26
30
5
19
27
52
1
21
Aurélien
289
Lava (Dépôt Sartène 17)
Saisie judic. 47
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,21
89,20
7,80
2,98
477
49
17
58
42
54
8
97
Aurélien
296
Lava (Dépôt BNF 29)
Saisie judic. 33
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,89
90,00
7,73
2,28
408
56
8
34
26
35
4
22
Aurélien
317
Lava (Dépôt BNF 30)
Saisie judic. 45
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,26
90,30
7,03
2,67
487
47
8
47
31
33
6
42
360
95
9
44
Aurélien
321
Lava (Dépôt Sartène 18)
Saisie judic. 17
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,22
89,50
7,56
2,96
Aurélien
324
Lava (Dépôt BNF 31)
Saisie judic. 23
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,21
91,36
6,44
2,20
Aurélien
338
Lava (Dépôt Sartène 19)
Saisie judic. 51
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,77
86,54
10,49
2,96
38
375
153
18
104
28
44
7
32
17
2
35
33
11
30
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
Aurélien
Aurélien
Emper.
Aurélien
Catal.
LAVA
339
Identification
Lava (Dépôt Sartène 20)
Analyse
Saisie judic. 50
Atelier
Milan
Ém.
4
Espèce
Aureus lauré
Date
mi - fin 272
Poids
3,76
Au
%
Ar
%
Cu
%
89,05
8,65
2,29
Fe
ppm
Pb
ppm
Sb
ppm
Sn
ppm
Pt
ppm
Pd
ppm
As
ppm
261
87
10
47
36
40
4
9
10
Aurélien
342
Lava (Dépôt Sartène 21)
Saisie judic. 54
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,48
91,35
6,35
2,29
315
101
Aurélien
343
Lava (Dépôt BNF 32)
Saisie judic. 62
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,00
90,10
7,68
2,21
316
39
Aurélien
367
Lava (Dépôt BNF 33)
Saisie judic.
22bis
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,53
90,43
7,08
2,48
61
29
30
26
38
89
40
15
98
Ti
ppm
Zn
ppm
43
38
36
2
40
370
Lava (Dépôt BNF 34)
Saisie judic. 56
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,48
89,07
8,50
2,42
425
130
11
61
47
66
7
63
374
Lava (Dépôt BNF 35)
Saisie judic. 31
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,44
90,50
7,75
1,75
338
80
8
54
54
47
3
22
10
107
34
60
11
44
63
27
50
5
38
78
21
43
2
20
Aurélien
376
Lava (Dépôt Sartène 22)
Saisie judic. 14
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,43
90,00
8,16
1,86
511
112
Aurélien
380
Lava (Dépôt BNF 36)
Saisie judic. 65
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,40
87,94
9,89
2,17
334
123
Aurélien
384
Lava (Dépôt Sartène 23)
Saisie judic. 32
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,32
92,30
5,93
1,81
683
69
7
129
Aurélien
386
Lava (Dépôt BNF 37)
Saisie judic. 39
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,31
91,76
5,91
2,32
307
89
12
48
22
27
Aurélien
392
Lava (Dépôt Sartène 24)
Saisie judic. 37
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,24
87,80
9,38
2,80
342
94
16
451
34
28
27
Aurélien
399
Lava (Dépôt BNF 38)
Saisie judic. 27
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,20
90,90
7,00
2,14
439
51
7
Aurélien
410
Lava (Dépôt Sartène 25)
Saisie judic. 18
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
4,05
91,20
7,07
1,71
310
105
7
Aurélien
412
Lava (Dépôt Sartène 26)
Saisie judic. 66
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,97
87,38
9,89
2,72
348
85
14
Aurélien
413
Lava (Dépôt BNF 39)
Saisie judic. 15
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,97
86,00
11,40
2,59
223
117
7
Aurélien
414
Lava (Dépôt Sartène 27)
Saisie judic. 44
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,94
90,20
7,73
2,07
178
60
5
107
24
Aurélien
416
Lava (Dépôt Sartène 28)
Saisie judic. 16
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,80
88,70
8,64
2,65
68
85
5
Aurélien
417
Lava (Dépôt Sartène 29)
Saisie judic. 41
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,74
90,30
7,27
2,42
293
85
14
51
163
Aurélien
418
Lava (Dépôt Sartène 30)
Saisie judic. 53
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,68
81,03
14,19
4,78
455
291
19
Aurélien
420
Lava (Dépôt Sartène 31)
Saisie judic. 68
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,65
88,34
9,60
2,06
253
59
2
Aurélien
421
Lava (Dépôt Sartène 32)
Saisie judic. 49
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,56
92,47
5,73
1,79
486
110
3
Aurélien
422
Lava (Dépôt Sartène 33)
Saisie judic. 55
Milan
4
Aureus lauré
mi - fin 272
3,50
89,74
6,99
3,27
336
129
13
BNF Fds Gén. 1470
CEB II no 72
Ticinum
2
Aureus lauré
fin 274
6,47
99,13
0,58
0,23
Aurélien
Aurélien
27
13
37
32
5
19
35
32
6
21
50
83
10
33
40
44
7
50
27
33
1
25
26
43
6
21
21
25
5
49
43
58
21
50
30
42
3
31
82
21
34
3
51
72
56
54
7
439
105
43
42
100
Musée de Saint-Omer 89
Catal. (Fluor. X)
Ticinum
2
Aureus lauré
fin 274
6,35
99,48
0,34
Aurélien
438
Lava (Dépôt BNF 11)
Saisie judic. 6
Siscia
1
Aureus lauré
oct.-nov. 270
3,30
86,00
10,70
3,30
594
183
Aurélien
442
Lava (Dépôt BNF 12)
Saisie judic. 69
Siscia
1
Aureus lauré
oct.-nov. 270
3,78
86,60
9,97
3,42
17
27
6
26
35
39
3
BNF Fds Gén. 1465
Anal. complém.
Siscia
1
Aureus lauré
oct.-nov. 270
3,93
81,40
14,60
4,00
660
650
38
120
31
60
1
Aurélien
37
73
8
1
81
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Aurélien
Aurélien
Emper.
Catal.
LAVA
Aurélien
Identification
Analyse
Atelier
Ém.
Espèce
Aureus lauré
Date
oct.-nov. 270
Poids
3,74
Au
%
Ar
%
Cu
%
93,80
4,56
1,64
Fe
ppm
Pb
ppm
Sb
ppm
Sn
ppm
BNF Fds Gén. 1466
CEB II n° 71
Siscia
1
208
Aurélien
BNF Rothschild 497
Anal. complém.
Siscia
1
Aureus lauré
oct.-nov. 270
4,27
90,70
6,70
2,50
430
140
6
140
Aurélien
BNF Fds Gén. 1477
Anal. complém.
Siscia
5
Aureus lauré
été 272-273
4,41
88,50
8,50
2,90
630
570
54
75
Pt
ppm
Pd
ppm
As
ppm
Ti
ppm
Zn
ppm
24
8,0
2
88
39
34
9
62
26
43
Aurélien
BNF Fds Gén. 1472
Anal. complém.
Siscia
6
Aureus lauré
fin 273- 274
5,62
93,60
5,11
1,20
830
100
1
96
41
39
3
2
47
Aurélien
BNF Fds Gén. 1481
Anal. complém.
Siscia
7
Aureus lauré
print. 274
5,04
99,50
0,44
0,03
100
200
3
6
39
42
0,4
2
10
Aurélien
BNF Fds Gén. 1469
CEB II no 73
Siscia
8
Aureus radié
aut. 274-mi
275
6,31
98,19
1,50
0,31
Aurélien
Cluj-Napoca
Méthode ?
At. balk.
1
Aureus radié
aut. 272-aut.
273
6,04
87,50
2
24
30
13
2
3
17
28
45
1,0
8
41
15
1
100
BNF Fds Gén. 1474
Anal. complém.
Tripolis
1
Aureus lauré
print. 273
5,35
94,20
4,45
1,30
Bucarest MNIR 0.180
RN 1996 no 7
(PIXE)
Tripolis
1
Aureus lauré
print. 273
5,43
92,00
7,60
0,40
RN 1996 no 7
(PIGE)
«
«
«
«
91,40
8,50
1,00
BNF A.-Valton 1349
Anal. complém.
Tripolis
1
Aureus lauré
5,36
96,50
2,90
0,45
1400
150
Faux moderne
(Dépôt BNF 40)
Saisie judic. 22
Faux moderne
Aureus lauré
6,10
95,80
1,20
3,04
344
102
«
«
130
Aurélien
Aurélien
[ Ib]
«
«
Cases vides : éléments non dosés ou présence infime
CEB II : MORRISSON et al., 1985, p. 84 (monnaies BNF)
RN 1996 : OBERLÄNDER-TARNOVEANU et alii, 1996, p. 149.
Anal. complém. : analyses complémentaires effectuées en 1998 (monnaies BNF)
Pour Gallien, les émissions sont classées d’après GÖBL, 2000.
«
print. 273
430
150
12
9
2
11
22
555
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
Aurélien
Aurélien
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Catalogue
NB – Chaque numéro du catalogue indiquant la combinaison d’un coin de droit (D) avec un coin de revers (R), il en
découle naturellement que les monnaies décrites sous un même numéro sont toutes issues de la même paire de coins.
Les coins sont numérotés à partir de 1 pour chaque règne représenté dans le trésor.
– L’astérisque (*) figurant à côté des chiffres du catalogue indique les monnaies reproduites.
– La croix (+) en fin de ligne indique les monnaies dont la composition métallique a été analysée.
ABRÉVIATIONS DES OUVRAGES DE RÉFÉRENCE
Alföldi
BMCRE
BNCMER
C.
Doyen
Gn.
MIR
RIC
TAF
Siscia I. Gallienus : ALFÖLDI 1931
Siscia II. Claudius II. und Quintillus : ALFÖLDI 1938
Coins of the Roman Empire in the British Museum :
BMCRE I. Augustus to Vitellius : MATTINGLY 1976
Bibliothèque nationale. Catalogue des monnaies de l’empire romain :
BNCMER II. De Tibère à Néron : GIARD 1988
BNCMER XII.1. D’Aurélien à Florien : ESTIOT 2004
COHEN 1880-.
DOYEN 1989
GNECCHI 1912
Moneta Imperii Romani :
MIR 36, 43, 44 : GÖBL 2000
MIR 47 : GÖBL 1993
The Roman Imperial Coinage
RIC I2 : SUTHERLAND 1984
RIC IV.3 : MATTINGLY, SYDENHAM, SUTHERLAND, 1949
RIC V.1 : WEBB 1927
Corpus des trésors monétaires antiques de la France :
TAF V. Rhône-Alpes : LORIOT et RÉMY 1987-1988
NÉRON
ROME
Aurei (64-65)
D1
NERO / CAESAR
R1
AVGVSTVS GERMANICVS
Buste lauré et nu à droite.
Néron radié et en toge debout de face, genou fléchi, tenant une
branche et un globe nicéphore.
RIC I2 , 46 ; BMCRE I, 56-59 ; BNCMER II, 202-205
*1. Polaroïd BNF
poids inconnu
D2
R2
[NERO CA]ESAR / AV[GVSTVS Buste lauré et nu à droite.
IVPPITER [CVSTOS]
Jupiter assis à gauche sur un trône, tenant un foudre
et un sceptre long.
RIC I2, 52 ; BMCRE I, 67-73 ; BNCMER II, 213-219
*2. BNF-Lava 1
6,43 g, 6+
Aureus plié sous l’action du feu.
GORDIEN III
ROME
Aureus (243-244)
D1
IMP GORDIANVS PIVS FEL AVG
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos.
131
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
R1
VICTOR AETER
Victoire debout à gauche, s’appuyant sur un bouclier posé sur
un captif assis dos tourné, et tenant une palme.
RIC IV.3, 165
*3. Polaroïd BNF
poids inconnu
OTACILIA SEVERA
épouse de Philippe l’Arabe
ROME
Aureus (246-248)
D1
M OTACIL SEVERA AVG
R1
CONCORDIA AVGG
RIC IV.3, 83
*4. RN 1980, 1
Buste diadémé et drapé à droite.
Concordia assise à gauche, tenant une patère et une double
corne d’abondance.
4,56 g
GALLIEN (40 ex.)
ROME (33 ex.)
Série des Décennales (automne 262-263)
Biniones
D1
GALLIENVS AVG
Buste lauré et cuirassé à gauche. Même coin de droit que no 8.
R1
DEO AVGVSTO
Buste lauré et nu d’Auguste à droite 89.
C. 148 ; RIC V.1, 28 ; Doyen 1B, p. 289 ; MIR 43, 530l
5. RN 1980, 4 = Vinchon 10-11/V/1979, 16
7,01 g
*6. BNF Acq. 1984/1050 = Drouot 17/V/1984, 229
6,22 g, 6
7. NAC L, 18/V/2001, 2072 = Berk 122, 6/IX/2001, 16 = Berk 124, 3/I/2002, 20
5,88 g
D1
GALLIENVS AVG
Buste lauré et cuirassé à gauche. Même coin de droit que nos 5-7.
R2
DEO AVGVSTO
Même description.
*8. Superior Galleries 12-14/XII/1987 (Coll. Feori Pipito), 1218
8,07 g
D2
R3
GALLIENVS AVG
Buste lauré et nu à gauche.
DEO AVGVSTO
Même description.
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 43, *9. Sartène Lava 1 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 35
6,19 g+
*10. Bruxelles II, 74.647 = Spink-Galerie des Monnaies, 10/X/1977, 460 (Lallemand 1979, p. 211, 97) 7,17 g, 6
Série « à la couronne d’épis » (265)
Multiples de 12 aurei
D3
IMP GALLIENVS / PIVS FEL AVG GERM
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R4
CONCORD•P•R•ET•MILIT
Deux mains jointes à l’intérieur d’une couronne de lauriers
fermée par un cabochon.
C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 1B, 1, p. 337 ; MIR 43, 700
89. L’exemplaire monté en pendentif monétaire (26,64 g) trouvé à Parme en 1821 dans un trésor comportant des monnaies d’or et des bijoux, sort
de cette paire de coins (Gn. I, p. 6, 4, pl. 2, 9).
132
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
*11. BNF Lava 2
*12. NAC 24, 5/XII/2002, 196
37,01 g, 11
29,67 g
D4
IMP GALLIENVS PI/VS FEL [AVG GERM]
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R5
CONCORD•P•R•ET•MILIT
Même description
*13. Sartène Lava 2 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 3290
36,25 g+
Aurei
D5
GALLIENV/S P F AVG
D5
GALLIENV/S P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche. Même coin de droit que
nos 17-18.
R6
VBI/QVE PA/X
Victoire, tenant un fouet, conduisant un bige au galop à droite.
Même coin de revers que no 20-23.
C. 1078 ; RIC V.1, 72 ; Doyen 1B, 5, p. 338-9 ; MIR 43, 691
*14. BNF Lava 4
3,47 g, 1+
*15. Gorny 50, 24/IX/1990, 664 = Busso Peus 366, 25/X/2000, 1482
3,18 g
16. Lanz 48, 22/V/1989, 702 = Schulten 18-20/X/1989, 937 = Lanz 70, 21/XI/1994, 187 2,60 g
R7
VBI/QVE PA/X
*17. Elsen 60, 11-13/XII/1999, 572
18. Monetarium 58, aut. 1992, 187b
Buste nu couronné d’épis à gauche. Même coin de droit que
nos 14-16.
Même description. Même coin de revers que no 21.
3,03 g
2,96 g
D6
GALLIENV/S P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R8
VBI/QVE PA/X
Même description.
*19. Lanz 56, 13/V/1991, 717 = Lanz 64, 7/VI/1993, 769
3,20 g
D7
GALLIEN/VS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche
R6
VBI/QVE PA/X
Même description. Même coin de revers que nos 14-16
*20. Classical Num. Auctions IX, 7/XII/1989, 488 = Sternberg 24, 19-20/XI/1990, 318 = Monnaies
et Médailles 92, 22/XI/2002, 227 = NAC 31, 26/X/2005, 100
3,45 g
21. Ars Antiqua 4, 11-12/XII/2003, 1162
3,10 g
*22. RN 1980, 5 = Leu 91, 10/V/2004, 647
2,68 g, 11
23. Polaroïd BNF
poids inconnu
D8
GALLIE/NVS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R9
VBIQVE PAX
Même description.
*24. NAC 27, 12/V/2004, 475 = Coll. Biaggi 1474
D9
R10
3,13 g
GALLIENVS P F AVG
VIC/TORIA / A/VG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
L’empereur debout à gauche, en costume militaires, tenant un
globe et un sceptre long transversal, couronné par la Victoire
qui tient une palme.
C. 112 ; RIC V.1, 81 ; Doyen 1B, 7, p. 339 ; MIR 43, 692
*25. RN 1980, 7 = Leu 20, 25-26/IV/1978, 376 = Leu 61, 17-18/V/1995, 296 = NAC 41, 20/XI/2007, 132 3,30 g
26. RN 1980, 6 = Vinchon 10-11/V/1979, 17
2,82 g
*27. Gorny & Mosch 159, 8/X/2007, 466
2,76 g
D10
GALLIEN/VS P F AVG
R11
VI/CTO/RIA / AV/G
*28. RN 1980, 8 = Leu 93, 10/V/2005, 94
Buste nu couronné d’épis à gauche.
Même description.
D11
GALLIEN/VS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R12
VIC/TO/RIA / AVG
Même description.
*29. RN 1980, 10 = NAC B, 25-26/II/1992, 2164 = NAC H, 30/IV/1998, 2164
5,67 g, 7
5,70 g
90. Le multiple d’or no 13 est issu du même coin de droit qu’un médaillon de bronze au revers MONETA AVG, les trois Monnaies (Gn. II, p. 108,
24, pl. 114, 4 ; Alföldi 1967, pl. 4, 12 ; Doyen 1B, 14/1, p. 340 ; MIR 43, 770).
133
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
D12
GALLIEN/VS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R13
VICT/ORIA / AVG
Même description.
*30. BNF-Lava 3 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 34
5,47 g, 11+
D13
GALLIENVS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R14
VIC/TORIA / AVG
Même description. Même coin de revers que n° 34-35.
*31. RN 1980, 9 = Coll. Biaggi 1479 = Leu 87, 6/V/2003, 81
3,99 g, 6
D14
GALLIE/NVS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R15
VIC/TO/RIA / AVG
Même description.
*32. Kölner Münzkabinett 20, 14/X/1976, 285 = Kölner Münzkabinett 3/IV/1975, 383 = Lanz 1,
8/XI//1972, 287 = Kölner Münzkabinett 86, 14-15/XI/2006, 28591
3,43 g
D15
GALLIEN/VS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R16
VI/CT/ORIA AV/G
Même description.
*33. Ponterio 104, 4/XI/1999, 314 = Ponterio 141, 12-13/I/2007, 1699
D16
3,18 g
GALLIE/NVS P F AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche, un pan de draperie revient
sur l’épaule droite.
R14
VIC/TORIA / AVG
Même description. Même coin de revers que no 31.
*34. Sartène-Lava 3 = VSO Burgan 6/XII/1986, 41
3,11 g+
*35. VSO Védrines, 23/VI/1986, 184 = Védrines, 23/VI/1993, 159 = Védrines, 30/XII/1994,
83 = Védrines, 24/XII/1995, 234
2,77 g
Série du « Bestiaire » (267-268)
Aurei sur des coins d’antoniniens
D17
IMP GALLIENVS AVG
Buste radié et nu à droite.
R17
DIANAE CONS AVG
Biche à droite, tête à gauche.
-/-//d
C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 1B, p. 362 ; MIR 43, *36. RN 1980, 11
3,95 g
D18
R18
GALLIENVS AVG
Buste radié et nu à droite.
DIANAE CONS AVG
Même description.
-/-//d
C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 1B, - ; MIR 43, *37. Monetarium 58, aut. 1992, 187a = NAC 7, 1-2/III/1994, 793 = Spink 114, 9/VII/1996, 107
5,29 g
MILAN (6 ex.)
Multiple d’or (début 262)
D19
IMP GALLIE/NVS AVG COS / V Buste lauré et nu à droite. Sous le buste, Pégase galopant à droite.
R19
? ?
(Le revers n’est pas visible.)
*38. Serti dans le plat d’or de Lava92
poids inconnu
Série des Décennales (automne 262-263)
Binio
D20
GALLIENVS P F AVG
Buste lauré et nu à gauche.
91. La paire de coins du no 32 a servi à la frappe d’un exemplaire d’un « denier » de métal vil : Sternberg 15, 11/IV/1985, 546 (ex-coll. Nicholas, Paris,
9/III/1982, 701) = Crédit Suisse 3/XII/1985, 602 = Lanz 36, 21/IV/1986, 840 (3,14 g).
92. Le multiple n’est connu que par le dessin du plat d’or (cf. infra no 450) réalisé de mémoire par un expert numismate qui avait eu l’occasion de
l’avoir entre les mains : pour le médaillon, cette reconstitution utilise une vignette tirée de Cohen t. V, p. 423. Quatre possibilités existent pour le
revers du multiple d’or (voir commentaire supra p. 99).
134
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon.
FIDES / MILI/TVM93
C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 3B, 513 ; MIR 43, *39. VSO Burgan, 24/V/1986, 23 = Leu 52, 15/V/1991, 24894
4,75 g, 2
R20
Aurei radiés
D21
GALLIENVS AVG
Buste radié et nu à droite.
R21
VOTIS / X / ET / XX
Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon.
C. 1353 ; RIC V.1, 96 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 522 ; MIR 43, 1063
*40. RN 1980, 2 = Künker 97, 7/III/2005, 1821 = Vico 109, 10/XI/2005, 1406 = Doyen 3B, 522/6 4,45 g
D22
R22
GALLIENVS AVG
Buste radié et nu à droite.
VOT / X / ET / XX
Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon.
C. 1354 ; RIC V.1, 95 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 520 ; MIR 43, 1065
*41. RN 1980, 3 = Vinchon, 30/VI/1978, 150 = SBV Bâle 21, 24-26/I/1989, 206 = Doyen 3B, 520/8 3,76 g
D23
R23
GALLIENVS P F AVG
Buste radié et nu à droite.
VOT / X / ET / XX
Dans une couronne de laurier fermée par un cabochon.
C. 1356 ; RIC V.1, 94 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 519 ; MIR 43, 1066
*42. NAC 23, 19/III/2002, 1638 = NAC 34, 24/XI/2006, 6195
3,64 g
Aureus sur coins d’antoniniens (266-267)
D24
IMP GALLIENVS AVG Buste radié et nu à droite, un pan de drapé revient sur l’épaule gauche.
R24
FORT REDVX
Fortuna assise à gauche, tenant un gouvernail et une corne d’abondance.
-/-// [ S ] ou [ MS ]
C. - ; RIC V.1, - ; Doyen 3B, - ; MIR 43, (type antoniniens C. 261 ; RIC V.1, 483 ; Doyen 3B, 830 ou 936 ; MIR 43, 1282 ou 1350)
*43. Polaroïd BNF
poids inconnu
SISCIA (1 ex.)
Aureus « à la couronne d’épis » (266-268)
D25
GALLIENVS AVG
Buste nu couronné d’épis à gauche.
R25
FIDE/S MI/LITVM
Fides debout à gauche, tenant deux enseignes militaires.
C. - ; RIC V.1, - ; Alföldi - ; Doyen 1B, p. 384, 2 ; MIR 43, 1433h
*44. BNF 5 = Vinchon, Monte Carlo, 15/XI/1986, 3396
3,26 g, 12+
CLAUDE II (89 ex.)
ROME (2 ex.)
Aurei
D1
IMP C CLAV/DIVS AVG
Buste lauré et cuirassé à droite.
93. Le point qui apparaît au milieu de la 2e ligne de la légende de revers (MI•LI) n’est pas une marque de ponctuation, mais un point de centrage
ordinaire, marqué par la pointe du compas sur le coin lorsque le scalptor y prend ses repères pour tracer le cercle du grènetis.
94. Ce type de médaillon est classé par Göbl dans l’atelier de Rome (MIR 43, 521h : même description, mais titulature GALLIENVS AVG, de la coll.
Gnecchi). Il s’agit d’un multiple lauré d’un poids à peine supérieur à celui des aurei radiés : les deux exemplaires connus au droit GALLIENVS P F
AVG (cet ex.) et GALLIENVS AVG (l’ex. de la coll. Gnecchi, classé à Milan par Doyen 3B, 513b, p. 286-287), avec leur poids respectif de 4,75 g et
de 6,01 g donnent une moyenne de 5,38 g. Le poids moyen de la série des aurei radiés s’établit à 3,94 g pour 35 ex. pesés (Doyen 3B, p. 287-291).
Pour le problème des étalons dans cette série, voir commentaire supra p. 104.
95. Doyen 3B, 519 ne répertorie que deux aurei à ce type (BNF et ancien cabinet de La Haye). Ce 3e exemplaire, apparu récemment sur le marché
et sans pedigree nous paraît pouvoir être attribué au trésor de Lava avec beaucoup de vraisemblance.
96. Même coin de droit que l’aureus Doyen 1B, 1/1 (revers FIDES MIL, Vienne) ; même coin de revers que l’aureus Doyen 1B, 5/1 (droit
GALLIENVS AVG, tête à droite avec leontè, Londres). Göbl errore indique une liaison de coin de droit entre cet exemplaire et les aurei au revers
MARTI PROPVNATORI (sic), MIR 43, 1440h, Mars marchant à droite, tenant une haste pointée en avant et un bouclier sur l’épaule gauche.
135
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
R1
P M TR P II COS P P
L’empereur en toge debout à gauche, tenant un rameau
d’olivier et un sceptre court dirigé vers le bas.
C. -, RIC V.1, *45. Numismatica Genevensis 4, 11-12/XII/2006, 23397
5,10 g, 6
D2
R2
IMP C CLAV/DIVS AVG
Buste lauré et cuirassé à droite.
VICTO/RIA AVG
Victoire marchant à droite, tenant couronne et palme.
C. -, RIC V.1, *46. RN 1958, 3 = RN 1980, 12 = Coll. Biaggi 1567 = Rauch 32, 16-19/I/1984, 885 (Huvelin, NAC 1984, 34) 5,34 g
MILAN (84 ex.)
1re série (automne 268)
Multiple de 5 aurei
D3
•IMP•C•M•AVREL•CLAVDIVS•P•F•AVG•
Buste lauré et cuirassé à droite, l’égide sur
l’épaule gauche, la cuirasse est décorée98.
R3
•CONCORD/IA•EX/ERCITVS• Concordia debout de face, tête à droite, tenant deux enseignes.
Même coin de revers que nos 48-58
C. - ; RIC V.1, 1corr. (revers mal décrit, classé à Rome) ; Gn. I, pl. 3,8
*47. BNF Lava 7
25,00 g, 12+
Multiples de 8 aurei
D4
•IMP•C•M•AVRL•CLAVDIVS•P•F•AVG• [sic] Même buste. Même coin de droit que nos 59-87
R3
•CONCORD/IA•EX/ERCITVS• Même description. Même coin de revers que no 4799
C. - ; RIC V.1, 1corr. (titulature et revers mal décrits, classé à Rome)
48. NFA 25, 29/XI/1990, 455
39,73 g, 6
49. Coll. privée (information J. Mairat)
39,52 g
50. Dans le commerce IV/1987
39,26 g
*51. Sartène Lava 4 = Burgan sélection VI/1986, 10 = Burgan 6/XII/1986, 42
38,77 g, 6+
52. Sotheby, 28/XI/1986, 188
38,76 g, 6
*53. BM 1979.8-4.1 = RN 1980, 25 = Vinchon, Paris, 10-11/V/1979, 18 (Huvelin 1986, 49)
38,64 g
*54. Bruxelles II, 50.175 = RN 1958, 11 = RN 1980, 22 (Huvelin 1986, 46)
38,52 g, 6
55. RN 1980, 24 = SBV Zurich 27/XI/1977, 496= Bourgey, Paris, 6-8/XII/1978, 161 = NFA 10, 17-18/
IX/1981, 395 (Huvelin 1986, 48)
38,41 g
56. RN 1958, 12 = RN 1980, 23 (Huvelin 1986, 47)
38,26 g
*57. Dans le commerce en 1986
38,12 g, 6
58. Polaroïd BNF
poids inconnu
D4
•IMP•C•M•AVRL•CLAVDIVS•P•F•AVG• [sic] Même buste. Même coin de droit que nos 48-58
R4
CONCORD/IA•EX/ERCITVS• Même description100
59. Leu 52, Zurich, 15/V/1991, 252
40,56 g, 12
60. RN 1958, 7 = RN 1980, 13 = Berk 121, 10/VII/2001, 33 (39, 27 g) (Huvelin 1986, 36)
39,35 g
97. Nous intégrons dans le catalogue du trésor ce remarquable aureus daté pour Claude II, le seul connu, qui a fait sa première apparition sur le
marché numismatique en 2006, parce qu’il est dépourvu de tout pedigree ancien et apparaît dans une vente qui inclut d’autres spécimens de Lava.
98. Sur la cuirasse, le champ gauche est occupé par l’image de l’empereur galopant à droite, l’espace central par un gorgonéion (ou une tête de
Phobos, car la tête apparaît barbue), le champ droit de la cuirasse est recouvert par le pan de l’égide.
99. L’évolution du coin de revers R3 est un indice chronologique intéressant. Couplé avec le coin de droit D3, il est d’une fraîcheur sans défaut,
mais lorsqu’il est couplé avec le coin de droit D4, il présente des marques d’usure : deux stries verticales sont apparues dans le champ droit, elles se
voient sur chaque exemplaire à la droite de Concordia, l’une descend du deuxième E de EX/ERCITVS, l’autre se situe parallèlement à la hampe de
l’enseigne militaire que tient Concordia.
100. Le coin de revers R4 subit des détériorations pendant la frappe de la série de multiples, le malliator prend de biais son coin de trousseau, si bien
que le début de la légende CONCORD finit par être écrasé.
136
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
61. BNF Acq. 1986/111 = Vinchon, Paris, 3-4/II/1986, 61(Huvelin 1986, 37) = Berk 121, 10/VII/2001,
33 = Berk 124, 3/I/2002, 21 = Berk 127, 25/VI/2002, 25
39,29 g, 12
*62. BNF Lava 6 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 36
39,28 g, 12+
*63. Numismatica Genevensis 4, 11-12/XII/2006, 232
39,24 g, 12
64. New York Sale 14, 10/I/2007, 386
39,19 g
65. Dans le commerce en 1986
39,12 g, 12
66. Leu 83, 6-7/V/2002, 819 = Vico 100, 27/III/2003, 25 = Gemini 1, 11-12/I/2005, 434 = NAC 31,
26/X/2005, 104
39,09 g
67. Monnaies et Médailles Bâle 92, 22/XI/2002, 242
39,01 g
68. Ceresio 3, 3/X/1992, 383
38,86 g
69. RN 1958, 8 = RN 1980, 14(Huvelin 1986, 38)
38,85 g
70. Boston, Museum of Fine Arts, 1987.491
38,85 g, 12
*71. NAC 24, 5/XII/2002, 201
38,83 g
72. RN 1958, 9 = RN 1980, 15 = Coll. Biaggi 1573 (Huvelin 1986, 39) = NAC 52, 7/X/2009, 564 (38,75 g)
38,80 g
*73. VSO Poinsignon-Pesce 3, 9/VI/1986, 18 = Burgan 8/VIII/1997, 59
38,78 g, 12+
74. RN 1958, 10 = RN 1980, 16 = Vinchon 14/XI/1981, 46 (Huvelin 1986, 40)
38,65 g
75. RN 1980, 17 = Gitta Kastner, Munich, 26-27/XI/1974, 393 (Huvelin 1986, 41)
38,63 g, 6
76. RN 1980, 19 = Sotheby 10/VI/1977, 122 = Sotheby 26-27/III/1987, 512 =
Spink 13/IV/2000 (coll. A.C.R. Dreesmann), 47 (Huvelin 1986, 43)
38,61 g
77. RN 1980, 21 = SBV Zurich 6, 19/IV/1980, 143 = SBV Bâle 21, 24-26/I/1989, 207 (Huvelin 1986, 45)
38,56 g
78. RN 1980, 18 = Monnaies et Médailles Bâle 52, 19-20/VI/1975, 740 = Christie 20/IX/1994,
164 = Lanz 72, 29/V/1995, 797 = NAC 24, 5/XII/2002, 202 (Huvelin 1986, 42)
38,48 g
79. VSO Poinsignon-Pesce 3, 9/VI/1986,19
38,19 g, 12
*80. Dans le commerce en 1986 = NAC M, 20/III/2002, 2809 = Galerie Numismatique 9,
14/I/2007, 585
38,11 g
81. Busso Peus 361, 3-6/XI/1999, 700 = CNG 54, 14/VI/2000, 1785
37,96 g, 12
82. RN 1980, 20 = Vinchon, 25-26/II/1980, 74 = Bowers & Merena, NH, 5/VIII/1983, 2064 = Superior
Galleries, 7-10/VI/1987, 4618 = Lanz 46, 28/XI/1988, 642 (Huvelin 1986, 44)
36,65 g
83. VEL Kern 2002, 60
poids inconnu
84. Coll. privée
poids inconnu
85-87. Polaroïds BNF (3 ex.)
poids inconnus
Aurei laurés
D5
IMP•CLAV/DIVS•AVG101
R5
CONC/OR E/XERC
C. 33, RIC V.1, 3 (classé à Rome)
*88. Dans le commerce en 1986
89. Monetarium Zurich 58, aut. 1992, 196a
D5
IMP•CLAV/DIVS•AVG102
D6
R7
IMP CLAVD/IVS P F AVG
P/AX E/X/ERC
C. -, RIC V.1, -
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de
droit que nos 90-92
Concordia debout à gauche, tenant deux enseignes
4,79 g, 6
poids inconnu
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de
droit que n os 88-89.
R6
P/AX E/X/ERC
Pax debout à gauche tenant un rameau d’olivier et un sceptre
long transversal.
C. 208, RIC V.1, 176 (classé à Siscia)
90. La Haye 1984/76 = RN 1958, 22 = RN 1980, 39 = Coll. Biaggi 1563 (Huvelin 1986, 8) 5,20 g, 6
*91. RN 1980, 40 = Leu 91, 10-11/V/2004, 650 (Huvelin 1986, 9)
4,87 g
*92. BNF Lava 9 = Burgan Paris VSO 6/XII/1986, 43
4,32 g, 6+
Buste lauré et cuirassé à droite
Même description
101. Sur le coin de droit D5, le S final de CLAV/DIVS a été surgravé sur une lettre erronée, probablement un G.
102. Voir note supra.
137
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
93. NAC 23, 19/III/2002, 1641 = Tkalec 24/X/2003, 385
5,21 g
*94. Bruxelles II. 50. 176 = RN 1958, 19 = RN 1980, 33 (Huvelin 1986, 33)
5,01 g, 12
*95. RN 1958, 20 = RN 1980, 34 = Vinchon, Monte Carlo, 14/XI/1981, 47 = Busso Peus 369, 31/X/2001,
798 (Huvelin 1986, 34)
4,95 g
96. RN 1958, 21 = RN 1980, 35 (Huvelin 1986, 35)
4,66 g
D7
R8
IMP CLAVDIVS P F AVG
SPES PVBLICA
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos
Spes marchant à gauche, tenant une fleur et soulevant le pan de
sa robe. Même coin de revers que nos 101-106
C. 280, RIC V.1, 133
*97. Sartène Lava 5 = RN 1958, 13 = RN 1980, 26 (Huvelin 1986, 11)
*98. RN 1980, 27 = LHS 100, 23/IV/2007, 545 (Huvelin 1986, 12)
99. RN 1980, 28 = Monnaies et Médailles Bâle 43, 12-13/XI/1970, 432 (Huvelin 1986, 13)
100. NAC 21, 17/V/2001, 537
5,37 g, 12+
5,20 g
5,00 g
4,67 g
D8
R8
IMP CLAVDIVS P F AVG
Buste lauré et cuirassé à droite.
SPES PVBLICA
Même description. Même coin de revers que nos 97-100
C. -, RIC V.1, *101. UBS 75, 22/I/2008, 1093
5,72 g
102. RN 1958, 14 = RN 1980, 29 (Huvelin 1986, 23)
5,33 g
103. RN 1980, 32 = Spink, Genève, 15-16/II/1977, 664 (Huvelin 1986, 24)
5,25 g
104. RN 1958, 15 = RN 1980, 30 =Coll. Biaggi 1564 (Huvelin 1986, 25)
5,02 g
*105. Lanz 38, 24/XI/1986, 874 = Spink 13/IV/2000, 48 (coll. A.C.R. Dreesmann)
4,98 g
106. RN 1958, 16 = RN 1980, 31 = NAC L, 18/V/2001, 2079 (Huvelin 1986, 26)
4,78 g
D9
IMP CLAVD/IVS P F AVG
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de
droit que nos 109, 111-113.
R9
VICT/ORIA AVG
Victoire marchant à gauche, tenant une couronne et une palme.
C. 300, RIC V.1, 135 (buste mal décrit)
*107. RN 1980, 36 = LHS 97, 10/V/2006, 68 (Huvelin 1986, 16)
4,92 g
*108. NAC 31, 26/X/2005, 105
4,71 g
D9
IMP CLAVD/IVS P F AVG
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de
droit que nos 107-108, 111-113.
R10
VIC/TO/R/IA AVG
Même description.
C. 300, RIC V.1, 135 (buste mal décrit)
*109. RN 1980, 37 = SBV Zurich 6, 19/IV/1980, 144 = SBV Zurich 23, 20/IX/1989, 239 (Huvelin 1986, 18)
5,04 g
D10
R11
IMP CLAVD/IVS P F AVG
Buste lauré et cuirassé à droite.
VICTORI/A•AVG
Même description.
C. -, RIC V.1, 135 (buste mal décrit)
*110. BNF Lava 8
D9
IMP CLAVD/IVS P F AVG
R12
4,25 g, 6+
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos. Même coin de
droit que nos 107-109.
Victoire marchant à droite, tenant une couronne et une palme.
VICT/ORI/A AVG
C. -, RIC V.1, 111. Monnaies et Médailles Bâle 25, 17/XI/1962, 637 = Hauck & Aufhäuser 17, 18-19/III/2003,
567 (Huvelin 1986, 19)
5,81 g, 12
*112. RN 1958, 18 = RN 1980, 38 = Coll. Biaggi 1568 (Huvelin 1986, 20) = NAC 49, 21/X/2008, 387 5,54 g
113. Polaroïd BNF
poids inconnu
2e série (fin 268)
Aurei laurés
D11
IMP CLAV/DIVS P F / AVG
Buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule
droite. Même coin de droit que nos 115-117.
138
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
R13
SPES P/VBLICA
Spes marchant à gauche, tenant une fleur et soulevant le pan de sa robe.
-/-// P
C. -, RIC V.1, *114. RN 1958, 17 = RN 1980, 41 = Coll. Biaggi 1570 = NAC 49, 21/X/2008, 388
5,01 g
D11
IMP CLAV/DIVS P F / AVG
R14
Buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule
droite. Même coin de droit que nos 114, 117.
Même description.
SPES P/VBLICA
-/-// P
C.-, RIC V.1, *115. RN 1980, 42 = Schulman 254, 11-12/XI/1971, 4043 = Hirsch 193, 19/II/1997, 112 5,34 g
116. Polaroïd BNF
poids inconnu
D11
IMP CLAV/DIVS P F / AVG
R15
FELI/C / T/ENPO
Buste lauré et cuirassé à gauche, tenant un sceptre sur l’épaule
droite. Même coin de droit que n os 114-116.
Felicitas debout à gauche, tenant un caducée court et un sceptre
long.
-/-// T
C. -, RIC V.1, *117. New York Sale 11, 11/I/2006, 332 = UBS 75, 22/I/2008, 1094
6,52 g, 12
3e série (automne 269)
Aurei laurés
D12
IMP CLAV/DIVS AVG
R16
VICTO/RIA AVG
Buste lauré nu à gauche. Même coin de droit que nos 119-120.
Victoire debout de face, tête à gauche, tenant une couronne
et une palme sur l’épaule, entre deux captifs, celui de gauche,
agenouillé, tend les bras vers la déesse, celui de droite est assis,
dos tourné, mains liées derrière le dos. Même coin de revers que
nos 122-123.
C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome)
*118. RN 1980, 47 = Bourgey 5-6/XII/1977, 247 (Huvelin 1982, 4)
3,96 g
IMP CLAV/DIVS AVG
Buste lauré nu à gauche. Même coin de droit que no 118.
VICTO/RIA AVG
Même description
C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome)
119. Dans le commerce en 1985
6,37 g, 6
*120. Polaroïd BNF
poids inconnu
D12
R17
D13
R18
IMP CLAV/DIVS AVG
Buste lauré nu à gauche.
VICTO/RIA AVG
Même description.
C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome)
*121. Coll. Biaggi 1565 = NAC 46, 2/IV/2008, 1156
4,84 g
D14
R16
IMP CLAV/DIVS AVG
Buste lauré nu à gauche.
VICTO/RIA AVG
Même description. Même coin de revers que nos 118, 123.
C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome)
*122. RN 1958, 4 = RN 1980, 46 (Huvelin 1982, 3)
4,27 g
D15
R16
IMP CLAV/DIVS AVG
Buste lauré nu à gauche.
VICTO/RIA AVG
Même description. Même coin de revers que nos 118, 122.
C. 296, RIC V.1, 9 (classé à Rome)
*123. Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1162
4,39 g
D16
R19
IMP CLAV/DIVS AVG
VI/R/T/V/S AVG
C. -, RIC V.1, -
Buste lauré nu à gauche.
Virtus marchant à droite, tenant une haste pointée en avant
et un trophée sur l’épaule gauche Même coin de revers que
nos 125-126
139
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
*124. RN 1958, 5 = RN 1980, 43 (Huvelin 1982, 9)
4,55 g
D17
R19
IMP CLAV/DIVS AVG
Buste lauré nu à gauche.
VI/R/T/V/S AVG
Même description. Même coin de revers que no 124.
C. -, RIC V.1, *125. Hess-Leu 41, 24/IV/1969, 499 = LHS 97, 20/V/2006, 69 (Huvelin 1982, 11)
4,73 g, 12
*126. RN 1980, 44 = Leu 93, 10/V/2005, 96 (Huvelin 1982, 10)
4,58 g, 12
D18
R20
IMP CLAV/DIVS AVG
Buste lauré nu à gauche. Même coin que no 128.
V/IR/T/V/S AVG
Même description.
C. -, RIC V.1, *127. RN 1958, 6 = RN 1980, 45 = Coll. Biaggi 1571 = NAC 26, 12/V/2004, 478 = NAC 27, 12/V/2004,
478 = NAC 34, 24/XI/2006, 193 (Huvelin 1982, 12)
5,46 g
D18
R21
IMP CLAV/DIVS AVG
Buste lauré nu à gauche. Même coin que no 127.
V/IRT/V/S / AVG
Même description.
C. -, RIC V.1, *128. Tkalec 29/II/2000, 368 = NAC 39, 16/V/2007 (coll. B. Feirstein I), 162
4,37 g
SISCIA (3 ex.)
2e série
Aureus radié sur coins d’antoninien
D19
IMP CLAVDIVS AVG
Buste radié, drapé et cuirassé à droite, vu de dos.
R22
AEQVITAS AVG
Aequitas tenant une balance et une corne d’abondance.
C. 5 ? ; RIC V.1, - ; Alföldi *129. RN 1980, 49 = Leu 93, 10/V/2005, 97 = Künker 111, 18/III/2006, 7010 = Numismatica Genevensis 4,
11-12/XII/2006, 234 (Huvelin 1985, 8)
1,66 g, 12
3e série
Aurei laurés
D20
IMP CLAV/DIVS AVG
R23
VIC/TORIA AVG
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de dos.
Victoire debout de face, tête à gauche, tenant une couronne et
une palme, entre deux captifs, celui de gauche, agenouillé, tend
les bras vers la déesse, celui de droite est assis, dos tourné, les
mains liées derrière le dos.
C. - ; RIC V.1, - ; Alföldi *130. NFA 30, 8/XII/1992, 291
3,23 g, 1
*131. RN 1958, 2 = RN 1980, 48 = Coll. Biaggi 1566 = Sotheby, New York, 21-22/VI/1990, 832 (coll. N.B.
Hunt) = Lanz 54, 12/XI/1990, 914 = Rauch 47, 4-5/X/1991, 600 (Huvelin 1985, 7)
5,14 g, 1
QUINTILLE (19 ex.)
MILAN (19 ex.)
Aurei
D1
•IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG
Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 138-150103.
103. Le coin D1 présente un repentir du graveur, bien visible sur les agrandissements : le S final de QVINTILLVS a été surgravé sur une autre lettre
(un G d’après la forme arrondie que l’on devine sous le S).
140
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
R1
FIDES EXE/RCITI
Fides debout à gauche, tenant deux enseignes104
C. - ; RIC V.1, *132. RN 1958, 24 = RN 1980, 54 = Coll. Biaggi 1575 = NAC 34, 24/XI/2006,
64 (4,82 g) (Huvelin 1988, 9)
5,69 g
133. Monetarium 58, aut. 1992, 197a = NAC 7, 1-2/III/1994, 794 = Monnaies et Médailles
Bâle 92, 22/XI/2002, 243
5,58 g
*134. NAC 23, 19/III/2002, 1642 = Gemini 1, 11/I/2005, 435
5,32 g
135. Vinchon 7/X/2003, 76
5,25 g
136. Sotheby, 19/VI/1990, 147 (coll. N.B. Hunt)
5,18 g, 6
*137. NAC 31, 26/X/2005, 106
5,15 g
D1
•IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG
R2
MA/RT/I PAC
-/-// P
C. -, RIC V.1, *138. Gorny & Mosch 114, 4/III/2002, 395
139. Sotheby, 26/X/1993, 116
D1
•IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG
R3
Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que
n os 132-137, 140-150.
Mars debout à gauche, tenant un rameau d’olivier et
une haste transversale.
5,18 g
4,86 g, 11
Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 132-139, 141-150.
Fides debout à gauche, tenant deux enseignes.
FIDE/S M/ILIT
-/-// S
C. - ; RIC V.1, *140. NFA 20, 9-10/III/1988, 421 = NFA 30, 8/XII/1992, 292 = Berk 83, 26/X/1994, 15 5,21 g, 12
D1
•IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG
R4
CONC/ORD EXER
Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 132-140, 149-150.
Concordia debout à gauche, tenant une enseigne
militaire et une corne d’abondance.
-/-// T
C. - ; RIC V.1, 141. RN 1958, 23 = RN 1980, 50 (Huvelin 1988, 2)
6,38 g
142. RN 1980, 51 = Leu 20, 25-26/IV/1978, 381 = LHS 97, 10/V/2006, 70 (Huvelin 1988, 3) 5,82 g, 6
*143. BNF Lava 10
5,55 g, 6+
144. RN 1980, 52 = SBV Zurich 6, 19/IV/1986, 146 = SBV Bâle 21, 24-26/I/1989,
209 (Huvelin 1988, 4)
5,42 g
145. SBV Zurich 23, 20/IX/1989, 240 = Spink Taisei 44, 22/X/1992, 58 = Leu 65, 21-22/V/1996, 463
5,36 g, 6
*146. Sartène Lava 6
5,24 g+
*147. Tkalec & Rauch, 16-17/XI/1987, 425 = Sotheby 8/VI/1996, 156 = NAC 24, 5/XII/2002,
207 (Huvelin 1988, 7)
4,82 g
148. BM (ex-M. Hay, oct. 1986) (Huvelin 1988, 5)
4,42 g, 6
D1
R5
•IMP•C•M•AVR•QVI/NTILLVS•AVG
Buste lauré et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 131-147.
Même description.
CON/CORD EXER
-/-// T
C. - ; RIC V.1, 149. Leu 52, 15/V/1991, 253
5,16 g, 6
*150. RN 1980, 53 = Leu 93, 10/V/2005, 100 = Numismatica Genevensis 4, 11-12/XII/2006,
235 (Huvelin 1988, 8)
5,01 g, 7
104. Le coin de revers a servi aussi à la frappe d’antoniniens : Vienne 52054 ; BNF, coll. Pflaum (= trésor de Çanakkale 2615) ; BM (trésor de
Normanby 1228). L’antoninien trésor de La Venèra LV 10320 est issu d’un autre coin de revers, ce qui laisse supposer l’existence d’aurei non encore
répertoriés frappés avec ce coin de revers.
141
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
AURÉLIEN (297 ex.)
MILAN (287 ex.)
1re série (fin 270) (110 ex.)
Aurei laurés
D1
IMP C DOM AVRE/LIANVS AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient sur
l’épaule gauche105. Même coin de droit que nos152-154.
R1
FIDE/S M/ILIT
Fides debout à gauche, tenant deux enseignes.
-/-// S
C. 81 ; RIC V.1, 91 ; MIR 47, 15b
*151. Triton 10, 9/I/2007, 740
5,29 g , 1h
D1
R2
IMP C DOM AVRE/LIANVS AVG Même description. Même coin de droit que no 151.
CONC/ORDIA MILI
Deux Concordiae debout se faisant face, tenant trois enseignes.
Même coin de revers que no 258
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 18b
*152. BNF Lava 13 : BNCMER XII.1, 337 (Estiot 1999/1, 20a)
4,98 g, 12+
153. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 20b)
poids inconnu
154. Liste Brandt und Sonntag 7, 1990, 226 (Estiot 1999/1, 20c)
poids inconnu
D2
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
R3
MARTI P/A/CIFERO
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 157-185.
Mars en costume militaire debout à gauche, tenant un rameau
d’olivier et un sceptre long transversal.
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 12i
*155. RN 1980, 77 = Leu 91, 10-11/V/2004, 651 (Estiot 1999/1, 21b)
*156. Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1164 = NAC 24, 5/XII/2002, 209 (Estiot 1999/1, 21c)
D2
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
R4
PANNO/NIAE
4,77 g, 7
4,00 g
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 155-156, 159-185.
Pannonia debout à gauche, tête à droite, tenant la main droite
ouverte et une enseigne transversale.
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 22i
*157. Triton 9, 10/I/2006, 1576
4,87 g, 6
*158. Nomisma, Paris, hiver 1981, 45 = Vinchon, 22/XI/1995, 105 (Estiot 1999/1, 22a) 4,34 g, 6
D2
R5
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 155-158, 167-185
Concordia assise à gauche, tenant deux enseignes
CONC/ORD/IA MILI
C. 42 ; RIC V.1, - ; MIR 47, 9i 0
*159. Sartène Lava 7 = VSO Burgan, 6/XII/1986, 44 (Estiot 1999/1, 23a)
5,38 g, 6+
*160. BNF Lava 14 : BNCMER XII.1, 339 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
39 (Estiot 1999/1, 23b)
5,26 g, 6+
161. RN 1980, 74 (Estiot 1999/1, 23c)
4,80 g
*162. BNF Lava 15: BNCMER XII.1, 338 (Estiot 1999/1, 23d)
4,66 g, 6+
163. Superior Galleries (coll. Moreira II), 10-11/XII/1988, 2543 (Estiot 1999/1, 23e)
4,59 g
164. RN 1980, 76 = Fonds Poindessault, Paris = Védrines 30/XII/1981, 77= Ceresio 3, 3/X/1992,
384 (Estiot 1999/1, 23f)
4,42 g
*165. Rauch 79, 17/XI/2006, 2483
4,20 g
166. RN 1980, 75 = Ratto 3, 1968, 15 (Estiot 1999/1, 23g)
4,04 g
105. La cuirasse portée par l’empereur au droit est décorée d’une petite scène : l’empereur à cheval au galop à droite, derrière lui, trois soldats ; à la
base de l’égide, petite tête de profil.
142
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
D2
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
R6
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 155-166.
Concordia assise à gauche, tenant deux enseignes.
CONC/ORD/IA MILI
-/-// P
C. 42 ; RIC V.1, 87 ; MIR 47, 9i 1
167. Superior Galleries (coll. Feori Pipito), 12-14/XII/1987, 1223 (Estiot 1999/1, 24a)
5,22 g
168. Ars Antiqua I, 3/XII/2000, 408
4,90 g
169. New York Sale 14, 10/I/2007, 387
4,83 g
170. Numisart 16/XI/1998, 115
4,80 g
171. RN 1980, 73 = Leu 18, 5/V/1977, 380 = Sternberg 19, Zurich, 18-19/XI/1987,
802 = Spink, 13/IV/2000, 50 (coll. A.C. R. Dreesmann) (Estiot 1999/1, 24d)
4,55 g
*172. RN 1980, 69 = BNF 1465a (acquise en 1958) : BNCMER XII.1, 341 (Estiot 1999/1, 24e) 4,53 g
173. RN 1980, 70 (Estiot 1999/1, 24f)
4,53 g
174. VSO Poinsignon-Pesce, 9/VI/1986, 20 (Estiot 1999/1, 24h)
4,45 g
175. Sotheby, 28/XI/1986, 188 (Estiot 1999/1, 24i)
4,43 g, 6
176. Ahlström, Stockholm 11, 24/IV/1976, 773
4,25 g
177. Auctiones, Bâle, 23-24/VI/1994, 459 (Estiot 1999/1, 24j)
4,21 g
*178. BNF Lava 16 : BNCMER XII.1, 340 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
38 (Estiot 1999/1,24k)
4,17 g, 6+
179. RN 1980, 72 = Leu 10, 29/V/1974, 368 (Estiot 1999/1, 24l)
4,00 g, 6
180. RN 1980, 71 = Vinchon 23/I/2001, 48 (Estiot 1999/1, 24m)
3,97 g
181. Vinchon, 25-27/IV/1960, 584 (Estiot 1999/1, 24n)
poids inconnu
182-185. Polaroïds BNF (4 ex.) (Estiot 1999/1, 24o-r )
poids inconnus
D3
R7
IMP C AVRE/LIANVS AVG
DAC/I/A FELIX
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que no 253.
Dacia debout à gauche, tenant un bâton surmonté d’une tête
d’âne, le poing sur la hanche.
-/-// S
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 17d
*186. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 27a)
*187. Leu 59, 17/V/1994, 327 (Estiot 1999/1, 27b)
D4
IMP C AVREL/IANVS AVG
R8
MAR/T/I PACI
4,97 g, 12
4,34 g, 12
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 189-214.
Mars en costume militaire debout à gauche, tenant un rameau
d’olivier et une haste transversale106.
-/-// P
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 13d
*188. Monnaies et Médailles Bâle 43, 12-13/XI/1970, 433 = Coll. Biaggi 1592 = NFA 16,
3/XII/1985, 526 = Spink 13/IV/2000, 51 (coll. A.C.R. Dreesmann) (Estiot 1999/1, 28a) 4,57 g
D4
R9
IMP C AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que no 188.
CONC/OR/DIA MILI
Concordia assise à gauche, tenant deux enseignes107.
C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d
189. NFA 22, 1/VI/1989, 108 (Estiot 1999/1, 29a)
5,08 g, 12
190. Sartène Lava 8 = Burgan, VI/1986, 11 (Estiot 1999/1, 29b)
5,01 g+
191. Superior Galleries 11-12/XII/1992, 2516 = Künker, 9-11/III/1994, 537 = Kricheldorf 44, 21/X/1994,
169 (Estiot 1999/1, 29c)
4,94 g
192. RN 1980, 82 = LHS 97, 10/V/2006, 71 = Künker 117, 26/IX/2006, 5060 (Estiot 1999/1, 29e) 4,91 g, 12
193. RN 1980, 78 (Estiot 1999/1, 29f)
4,77 g
194. Superior Galleries 30/V-1/VI/1993, 2057
4,67 g
106. Le coin de revers R8 a servi à l’émission d’antoniniens : un exemplaire D/ IMP AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite
(BM).
107. Le coin de revers R9 a servi aussi à l’émission d’antoniniens :
- D/ IMP C D AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite (Vienne, coll. Rohde).
- D/ IMP AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite (trésor de Colonne II, Jura, 566).
- D/ IMP AVRELIANVS AVG, buste radié et cuirassé à droite (Milan, coll. Laffranchi).
143
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
195. Monetarium 59, print. 1993, 200 (Estiot 1999/1, 29g)
4,64 g
196. RN 1980, 84 = Vinchon, 10-11/V/1979, 19 (Estiot 1999/1, 29h)
4,56 g
197. Myers-Adams 7, 19/IV/1974, 456 = NFA 10, 17-18/IX/1981, 396 (Estiot 1999/1, 29i) 4,49 g
198. Gorny & Mosch 48, 2/IV/1990, 932 = Gorny & Mosch 52, 6/XI/1990, 637 = Lanz 66, 24/XI/1993,
845 (Estiot 1999/1, 29j)
4,43 g
199. Lanz 44, 16/V/1988, 799 (Estiot 1999/1, 29k)
4,39 g
*200. BNF Lava 17 : BNCMER XII.1, 344 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
40 (Estiot 1999/1, 29l)
4,38 g, 12+
*201. BNF Lava 18 : BNCMER XII.1, 343 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
41 (Estiot 1999/1, 29m)
4,35 g, 12+
202. RN 1980, 80 (ESTIOT 1999/1, 29n)
4,34 g
203. RN 1980, 81 = NAC L, 18/V/2001, 2080 (Estiot 1999/1, 29o)
4,33 g
204. RN 1980, 79 = Bruxelles II,50.177 (Estiot 1999/1, 29p)
4,33 g, 11
205. NFA 20, 9-10/III/1988, 423 = NFA 29, 13/VIII/1992, 420 = Sotheby, 27-28/X/1993,
1697 = NAC 31, 26/X/2005, 107 (Estiot 1999/1, 29r)
4,27 g, 12
206. RN 1980, 85 =Vinchon, 10-11/V/1979, 20 = Glendining 10/VII/1985, 109 (Estiot 1999/1, 29s) 4,25 g
207. RN 1980, 83 = Leu 20, 25-26/IV/1978, 382 (Estiot 1999/1, 29t)
4,16 g, 12
208. Védrines-Poindessault 15-16/XII/1993, 158 (Estiot 1999/1, 29u)
4,14 g
209. NFA 27, 4-5/XII/1991, 172 = NFA 29, 13/VIII/1992, 420 = Tkalec, 23/X/1992, 412 = Sotheby,
26/X/1993, 117 (Estiot 1999/1, 29v)
4,09 g, 12
210. Dans le commerce en 1986 (Estiot 1999/1, 29x)
3,96 g, 12
211. Monnaies et Médailles Bâle 64, 30/I/1984, 284 = Sternberg 26, 16/XI/1992,
419 (Estiot 1999/1, 29y)
3,93 g
212-214. Polaroïds BNF (3 ex.) (Estiot 1999/1, 29z-b’)
poids inconnus
D5
IMP C AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 223-240, 251-252
R10
CONC/OR/DIA MILI
Même description108
C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d
*215. Sartène Lava 9 (Estiot 1999/1, 32a)
5,17 g+
*216. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 32b)
5,05 g, 12
217. RN 1980, 67 (Estiot 1999/1, 32c)
4,68 g
218. Sotheby, 27-28/X/1993, 1698 (Estiot 1999/1, 32d)
4,58 g, 12
219. RN 1980, 68 = Vinchon 9-10/XII/ 1974, 445 = Leu 93, 10/V/2005, 102 (Estiot 1999/1, 32e)
4,29 g, 12
*220. BNF Lava 20 : BNCMER XII.1, 346 (Estiot 1999/1, 32f)
4,22 g, 12+
221. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 32g)
3,86 g, 12
222. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 32h)
poids inconnu
D5
IMP C AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 215-222, 251-252.
R 11
CONCO/RD/IA MILI
Même description109 . Même coin de revers que nos 241-249.
C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d
223. RN 1980, 62 (Estiot 1999/1, 33a)
5,50 g
224. Madrid (C. Alfaro Asins, Catalogo de las monedas antiguas de oro del Museo Arqueológico Nacional
(Madrid, 1993), 463) (Estiot 1999/1, 33b)
5,48 g
225. Lanz 50, 27/XI/1989, 783 = Gorny & Mosch 55, 14/V/1991, 763 = Kunst und Münzen 66, XI/1991,
2 (Estiot 1999/1, 33c)
5,31 g
*226. BNF Lava 21 : BNCMER XII.1, 348 (Estiot 1999/1, 33d)
5,30 g, 6+
227. Sartène Lava 10= Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 44 (Estiot 1999/1, 33e)
4,90 g+
228. RN 1980, 63 = Coll. Biaggi 1579 (Estiot 1999/1, 33f)
4,85 g
229. Monetarium 58, aut. 1992, 197b (Estiot 1999/1, 33g)
4,74 g
230. Tkalec & Rauch, 16-17/XI/1987, 426 (Estiot 1999/1, 33h)
4,66 g
108. Le coin de revers R10 a servi aussi à l’émission d’antoniniens : un exemplaire au droit IMP AVRELIANVS AVG, buste radié et cuirassé à droite
(Milan, coll. Laffranchi).
109. Le coin de revers R11 a servi aussi à l’émission d’antoniniens : il existe 2 exemplaires de même coin de droit IMP AVRELIANVS AVG, buste
radié, drapé et cuirassé à droite (coll. Bonté = Berk 83, 26/X/1994, 605 ; liste P.-F. Jacquier 16, aut. 1994, 599).
144
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
231. RN 1980, 65 = Bourgey, 5-6/XII/1977, 248 (Estiot 1999/1, 33i)
4,54 g
232. Gorny & Mosch 38, 30/XI/1987, 480 = Superior Stamp and Coin (coll. Moreira 1),
31/V/1988, 2035 = NFA 25, 29/XI/1990, 456 (Estiot 1999/1, 33j)
4,54 g, 6
233. Tkalec & Rauch, 25-26/IV/1989, 419 = Lanz 70, 21/XI/1994, 191 (Estiot 1999/1, 33k) 4,49 g
*234. BNF Lava 22 : BNCMER XII.1, 347 (Estiot 1999/1, 33l)
4,47 g, 6+
*235. Goldberg 7/VI/2000, 3680 = Busso Peus 369, 31/X/2001, 803 = Busso Peus 371,
24/IV/2002, 498
4,39 g, 6
236. Lanz 44, 16/V/1988, 800 (Estiot 1999/1, 33m)
3,94 g
237. Sotheby, Zurich, 27-28/X/1993, 1699 (Estiot 1999/1, 33n)
3,73 g, 6
238. RN 1980, 66 = Bourgey, 6-8/XII/1978, 162 = Sotheby New York, 21-22/VI/1990 (coll. N.B. Hunt),
834 = Liste Elsen126, VIII/1990, 134 (Estiot 1999/1, 33o)
3,56 g, 4
239. RN 1980, 64 (Estiot 1999/1, 33p)
3,32 g
240. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 33q)
poids inconnu
D6
R11
IMP C AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite.
CONCO/RD/IA MILI
Même description. Même coin que nos 223-240.
C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d
241. RN 1980, 61 = Ratto, II/1966, 30 = NAC A, 27-28/II/1991, 1953 (Estiot 1999/1, 34a) 5,25 g, 5
242. Sartène Lava 11 (Estiot 1999/1, 34b)
5,09 g+
*243. BNF Lava 23 : BNCMER XII.1, 351 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
42 (Estiot 1999/1, 34c)
4,85 g, 6+
*244. BNF Lava 24 : BNCMER XII.1, 350 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
43 (Estiot 1999/1, 34d)
4,78 g, 6+
245. Sartène Lava 12 (Estiot 1999/1, 34e)
4,54 g+
246. BNF Lava 25 : BNCMER XII.1, 349 (Estiot 1999/1, 34f)
4,54 g, 6+
*247. Sartène Lava 13 (Estiot 1999/1, 34g)
4,40 g+
248. Monetarium 62, aut. 1994, 211 (Estiot 1999/1, 34h)
4,39 g
249. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 34i)
poids inconnu
D7
R12
IMP C AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite.
CONC/ORD/IA MILI
Même description.
C. 41 ; RIC V.1, 166 (classé à Siscia) ; MIR 47, 9d
*250. Hess-Leu, 4/IV/1963, 231 = NAC 46, 2/IV/2008, 663 (Estiot 1999/1, 35a)
D5
IMP C AVREL/IANVS AVG
D3
IMP C AVRE/LIANVS AVG
D8
IMP C AVREL/IANVS AVG
4,70 g, 7
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 215-240.
R13
CONC/ORDIA MILI
Deux Concordiae debout se faisant face, tenant trois enseignes.
Même coin de revers que no 253.
C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d
*251. BNF Lava 19 : BNCMER XII.1, 352 (Estiot 1999/1, 36a)
4,63 g, 6+
*252. New York Sale 14, 10/I/2007, 388 (Estiot 1999/1, 36b)
4,59 g, 6
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 186-187.
R13
CONC/ORDIA MILI
Même description. Même coin de revers que nos 251-252.
C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d
*253. Rauch 76, 17/X/2005, 624
4,89 g
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 248-260.
R14
CONC/ORDIA MILI
Même description.
C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d
*254. RN 1980, 60 = Leu 91, 10-11/V/2004, 652 = Hauck & Aufhäuser 20, 16-18/X/2007,
516 (Estiot 1999/1, 37a)
5,28 g, 1
255. RN 1980, 58 = coll. Antonio de Almeida 134 (Estiot 1999/1, 37b)
4,45 g
*256. RN 1980, 59 = NAC L, 18/V/2001, 2081 (Estiot 1999/1, 37c)
4,18 g
257. Aufhäuser 6, 5-6/X/1989, 588 (Estiot 1999/1, 37e)
3,70 g
145
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
D8
IMP C AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 254-257, 259-260.
R2
CONC/ORDIA MILI
Même description. Même coin de revers que nos 152-154.
C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d
*258. Poindessault, 13/II/1976, 81 (Estiot 1999/1, 38a)
poids inconnu
D8
IMP C AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, cuirassé et drapé à droite. Même coin de droit que
nos 254-258.
R15
CONC/ORDIA MILI
Même description.
C. 49 ; RIC V.1, 167 (classé à Siscia) ; MIR 47, 18d
259. RN 1980, 57 = Spink, Genève 15-16/II/1977, 667 (Estiot 1999/1, 39a)
4,55 g
*260. Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1165 = Ponterio 106, 7-8/IV/2000, 282 = CNG 55, 13/IX/2000,
1418 (Estiot 1999/1, 39b)
4,53 g
4e série (mi-272 - fin 272) (177 ex.)
Aurei laurés
D9
IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide
revient sur l’épaule gauche. Même coin de droit que
nos 272-307.
R16
VICT/OR/IA AVG
Victoire marchant à gauche, tenant une couronne et une
palme ; à ses pieds à gauche, un captif assis.
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 126q (classé à Rome)
*261. BNF Lava 26 : BNCMER XII.1, 422 = Burgan, 6/XII/1986, 47 (Estiot 1999/1, 56a)
4,60 g, 12+
*262. LHS 102, 29/IV/2008, 456
4,45 g, 12
263. Berk 59, 1/XI/1989, 29 = Berk 61, 20/III/1990, 18 = Védrines-Poindessault 15-16/XII/1993,
157 (Estiot 1999/1, 56b)
4,29 g
264. Elsen 60, 11-13/XII/1999, 575 = Elsen 63, 16/IX/2000, 910
4,28 g
265. Dans le commerce en 1986 à Paris = SBV 25, 19-20/IX/1990, 480 (Estiot 1999/1, 56c) 4,19 g, 12
266. Lanz 44, 16/V/1988, 798 (Estiot 1999/1, 56d)
4,18 g
267. Poinsignon-Pesce, 9/VI/1986, 21 (Estiot 1999/1, 56e)
4,10 g, 12
268. Hirsch 163, 27-30/IX/1989, 1265 = Gorny & Mosch 58, 9/IV/1992, 891 (Estiot 1999/1, 56f) 4,05 g
*269. UBS 64, 24/I/2006, 224
4,04 g
270. Vico 109, 10/XI/2005, 1409
poids inconnu
271. Polaroïd BNF (Estiot 1999/1, 56g)
poids inconnu
D9
IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide
revient sur l’épaule gauche. Même coin de droit que
nos 261-271, 281-307.
R17
VICT/O/R/IA AVG
Même description.
C.- ; RIC V.1, - ; MIR 47, 126q (classé à Rome)
272. Ars Antiqua I, 3/XI/2000, 410 = NAC 34, 24/XI/2006, 195
4,62 g
*273. Rauch 43, 5-7/VI/1989, 1403 = Grigoli 4, 23-25/IV/1990, 392 (4,20 g !) (Estiot 1999/1, 57a) 4,54 g
274. Gorny & Mosch 55, 14/V/1991, 764 (Estiot 1999/1, 57b)
4,24 g
275. Lanz 64, 7/VI/1993, 784 (Estiot 1999/1, 57c)
4,10 g
*276. Sartène Lava 14 (Estiot 1999/1, 57d)
4,03 g+
*277. BNF Lava 27 : BNCMER XII.1, 423 (Estiot 1999/1, 57e)
3,83 g, 6+
278. Gorny & Mosch 56, 7/X/1991, 622 (Estiot 1999/1, 57f)
3,83 g
279. CNG 53, 15/III/2000, 1694
3,78 g
280. Hirsch 159, 21-24/IX/1988, 1142 (Estiot 1999/1, 57g)
poids inconnu
D9
R18
IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide
revient sur l’épaule gauche. Même coin de droit que
nos 261-280.
V/IRTVS AVG
Mars marchant à droite, tenant une haste en avant et un
trophée sur l’épaule gauche ; à ses pieds à droite, un captif assis.
Même coin de revers que nos 308-437.
146
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia), MIR 47, 127q (classé à Rome)
*281. BNF Lava 28 : BNCMER XII.1, 425 = Burgan, VI/1986, 12 = Burgan 6/XII/1986,
45 (Estiot 1999/1, 58a)
4,76 g, 6+
282. Leu 83, 6-7/V/2002, 821
4,54 g, 6
*283. Sartène Lava 15 (Estiot 1999/1, 58b)
4,48 g+
284. Berk 151, 1/XI/2006, 22
4,46 g
285. NAC 4, 27/II/1991, 439 = Sotheby Zurich, 27-28/X/1993, 1696 = Sternberg 29, 30-31/XI/1995,
509 (Estiot 1999/1, 58c)
4,40 g, 6
286. Sotheby 7/III/1996, 206
4,33 g
287. Dans le commerce en 1986 à Paris = Malter 6, hiv.-print. 1988/1, 2, H8 = Hirsch 169, 20-22/II/1991,
1310 = Lanz 56, 13-15/V/1991, 737 = Ponterio 68, 14-15/IV/1994, 265 (4,41 g !) = Gorny & Mosch 115,
5/III/2002, 1785 (Estiot 1999/1, 58d)
4,30 g, 6
*288. Sartène Lava 16 (Estiot 1999/1, 58e)
4,29 g+
289. Sartène Lava 17 (Estiot 1999/1, 58f)
4,21 g+
290. Brandt und Sonntag, liste 6,1989, 327 (Estiot 1999/1, 58g)
4,20 g
*291. Rauch 46, 6-8/V/1991, 630 = Künker 117, 26/IX/2006, 5061 (Estiot 1999/1, 58h) 4,18 g
292. Rauch 47, 4-5/X/1991, 601 = MM Bâle 92, 22/XI/2002, 245 (Estiot 1999/1, 58i) 4,17 g
293. Kunst und Münzen 26, 13-15/V/1988, 245 (Estiot 1999/1, 58j)
4,15 g
294. Empire Coins 7, 2/V/1987, 555 = Hirsch 159, 21-24/IX/1988, 1141 = Hirsch 162, 8-10/V/1989,
929 = Vico 3/III/1993, 381 (Estiot 1999/1, 58k)
4,14 g
295. Lanz 38, 24/XI/1986, 877 = NAC 38, 21/III/2007, 179 (Estiot 1999/1, 58l)
3,98 g
*296. BNF Lava 29 : BNCMER XII.1, 424 (Estiot 1999/1, 58m)
3,89 g, 6+
297. Leu 53, 21-22/X/1991, 320 (Estiot 1999/1, 58n)
3,89 g
298. NAC 42, 20/XI/2007 (coll. Barry Feirstein II), 412
3,76 g
299. NAC K, 30/III/2000, 2064
3,63 g
300. Baden-Würtembergische Bank, aut. 1989, 15 (Estiot 1999/1, 58o)
poids inconnu
301-307. Polaroïds BNF (7 ex.) (Estiot 1999/1, 58p-v)
poids inconnus
D10
IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient
sur l’épaule gauche.
R18
V/IRTVS AVG
Même description. Même coin de revers que nos 281-307, 356-437.
C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia), MIR 47, 127q (classé à Rome)
*308. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 59a)
4,87 g, 12
309. Busso Peus 340, 2/XI/1994, 1094 = Künker 71, 12/III/2002, 1347 (Estiot 1999/1, 59b) 4,66 g
310. Dans le commerce en 1986 à Londres = Vico 6/VI/1991, 250 = Madrid (C. Alfaro Asins,
Catalogo de las monedas antiguas de oro del Museo Arqueológico Nacional (Madrid, 1993),
462, pl. 30) (Estiot 1999/1, 59c)
4,60 g, 12
311. Tkalec, 22/IV/2007, 320
4,57 g
312. Elsen 60, 11-13/XII/1999, 576
4,54 g
313. Gorny & Mosch 87, 2/III/1998, 721 (Estiot 1999/1, 59d)
4,50 g
314. Palombo 1, 1/V/2004, 71
4,40 g
315. Numisart 16/XI/1998, 114 = Elsen 57, 6/III/1999, 1843 = Elsen liste 206, nov.-déc. 1999,
411 = Elsen 86, 10/XII/2005, 353
4,37 g
316. Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 48 (Estiot 1999/1, 59e)
4,29 g
*317. BNF Lava 30 : BNCMER XII.1, 428 (Estiot 1999/1, 59f)
4,26 g, 12+
318. Auctiones AG Bâle 27, 10-11/XII/1996, 693 (Estiot 1999/1, 59g)
4,25 g
319. NAC 25, 25/VI/2003, 561
4,25 g
320. Sotheby, 29-30/IX-5/X/1988, 947 (Estiot 1999/1, 59h)
4,23 g
*321. Sartène Lava 18 (Estiot 1999/1, 59i)
4,22 g+
322. Oslo Mynthandel 12/III/1988, 1051 (Estiot 1999/1, 59j)
4,22 g
323. Hess 268, 23/X/1996, 54 (Estiot 1999/1, 59k)
4,22 g
*324. BNF Lava 31 : BNCMER XII.1, 427 = Dans le commerce en 1986 à Londres
(Estiot 1999/1, 59l)
4,21 g, 12+
325. Dans le commerce en 1986 à Londres = Grigoli 6, 18-19/V/1991, 439 (Estiot 1999/1, 59m) 4,21 g, 12
326. Nomisma 12, 14-15/XI/1998, 582
4,20 g
327. NAC A, 27-28/II/1991, 1950
4,20 g
147
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
328. Aes Rude 32, 28-29/XI/1987, 227 = Tkalec & Rauch, 25/IV/1989, 420 = Tkalec, 26/II/1991,
418 = Tkalec, 23/X/1992, 411 = Hirsch 177, 10-13/II/1993, 1264 (Estiot 1999/1, 59n) 4,19 g
*329. CNG-NAC 40, 4/XII/1996, 1681 = NAC 31, 26/X/2005, 108 (Estiot 1999/1, 59o) 4,18 g
330. Sotheby Zurich 26/X/1993, 118 (Estiot 1999/1, 59p)
4,16 g, 12
331. CNG 67, 22/IX/2004, 1746
4,11 g
332. Berk 78, 8/IX/1993, 15 (Estiot 1999/1, 59q)
4,06 g
333. Poinsignon-Pesce, 9/VI/1986, 22 (Estiot 1999/1, 59r)
3,98 g, 12
334. SBV Zurich 25, 19-20/IX/1990, 481 (Estiot 1999/1, 59s)
3,97 g
335. Thesaurus 1, 9-10/XII/2006, 688
3,94 g
336. Gorny & Mosch 55, 14/V/1991, 762 (Estiot 1999/1, 59t)
3,88 g
337. Aufhäuser 5, 5-7/X/1988, 468 = Lanz 60, 11/VI/1992, 865 (Estiot 1999/1, 59u)
3,84 g, 12
*338. Sartène Lava 19 (Estiot 1999/1, 59v)
3,77 g+
339. Sartène Lava 20 (Estiot 1999/1, 59w)
3,76 g+
340. Hirsch 163, 27-30/IX/1988, 1264 (Estiot 1999/1, 59x)
3,60 g
341. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 59y)
3,50 g, 12
342. Sartène Lava 21 (Estiot 1999/1, 59z)
3,48 g+
343. BNF Lava 32 : BNCMER XII.1, 426 (Estiot 1999/1, 59a’)
3,00 g, 12+
344. Seaby 849, IV/1990, C189 (Estiot 1999/1, 59b’)
poids inconnu
345-355. Polaroïds BNF (11 ex.) (Estiot 1999/1, 59c’-m’)
poids inconnus
D11
IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient
sur l’épaule gauche.
R18
V/IRTVS AVG
Même description. Même coin de revers que nos 281-355.
C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia), MIR 47, 127q (classé à Rome)
356. SBV Zurich 28, 17-19/IX/1991, 734 (Estiot 1999/1, 60a)
4,93 g
*357. Busso Peus 369, 31/X/2001, 802
4,88 g, 12
358. Superior Galleries, 30/V/1990, 7285 = Sotheby Zurich 27-28/X/1993, 1695 (Estiot
1999/1, 60b)
4,75 g
359. UBS 75, 22/I/2008, 1096
4,72 g
*360. UBS 73, 5/IX/2007, 392 = Grün 50, 10-12/XI/2008, 193
4,72 g
361. NAC 21, 17/V/2001, 539
4,68 g
362. Dans le commerce en 1986 à Londres = NAC-Spink Taisei, Zurich (coll. Steinberg), 16/XI/1994,
721 (Estiot 1999/1, 60c)
4,66 g, 12
363. Berk 111, 28/X/1999, 37
4,66 g
364. NAC 16/XI/1994 (coll. G. Steinberg), 721 = NAC 11, 28/IV/1998, 512
4,65 g
365. Sternberg 19, 18-19/XI/1987, 803 (4,34g) = Lanz 48, 22/V/1989, 711 (Estiot 1999/1, 60d) 4,64 g
366. Ars Antiqua I, 3/XI/2000, 409
4,60 g
367. BNF Lava 33 : BNCMER XII.1, 435 (Estiot 1999/1, 60e)
4,53 g, 12+
368. Superior Galleries (coll. Heifetz II), 9/XII/1989, 3320 (Estiot 1999/1, 60f)
4,52 g
369. CNG 50, 23/VI/1999, 1664
4,51 g
370. BNF Lava 34 : BNCMER XII.1, 434 (Estiot 1999/1, 60g)
4,48 g, 12+
371. Berk 50, 18/XI/1987, 30 = Berk 56, 17/I/1989, 18 (Estiot 1999/1, 60h)
4,47 g
372. Spink Taisei 52, Zurich, 26-27/X/1994, 2352 (Estiot 1999/1, 60i)
4,46 g
373. Nummorum Auctiones I. Vecchi 10, 24-25/III/1998, 1101
4,46 g
374. BNF Lava 35 : BNCMER XII.1, 433 (Estiot 1999/1, 60j)
4,44 g, 12+
375. Triton 5, 15/I/2002, 2113
4,44 g
376. Sartène Lava 22 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 45 (Estiot 1999/1, 60k)
4,43 g+
377. Palombo 3, 6/V/2006, 100 = Goldberg 41, 27/V/2007, 2928 = Gorny & Mosch 164, 17/III/2008, 438 4,43 g
378. Lanz 64, 7/VI/1993, 783 = Lanz 68, 6/VI/1994, 732 = CNG 23, 13/X/1992,
373 (Estiot 1999/1, 60l)
4,42 g
379. NAC I, 9/V/1999, 2309
4,42 g
380. BNF Lava 36 : BNCMER XII.1, 432 = Dans le commerce en 1986 à Londres = VSO Burgan,
6/XII/1986, 46 (4,11 g) (Estiot 1999/1, 60m) 4,40 g, 12+
381. NAC 6, 11/III/1993, 513 = Leu 65, 21-22/V/1996, 465 (Estiot 1999/1, 60n)
4,39 g, 12
382. Gorny & Mosch 42, 11/X/1988, 794 (Estiot 1999/1, 60o)
4,37 g
383. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60p)
4,37 g, 6
384. Sartène Lava 23 (Estiot 1999/1, 60q)
4,32 g+
148
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
385. Vinchon 24-26/IV/1996, 88 = Rauch 58, 28/X/1996, 536
4,32 g
386. BNF Lava 37 : BNCMER XII.1, 431 (Estiot 1999/1, 60r)
4,31 g, 12+
387. VSO Védrines, 23/VI/1986, 190 (Estiot 1999/1, 60s)
4,29 g
*388. UBS 72, 5/IX/2007, 222
4,29 g, 12
389. Dans le commerce en 1986 à Paris = Ponterio 66, 30/XI/1993, 7 = Ponterio 141, 12-13/I/2007,
1700 (Estiot 1999/1, 60t)
4,27 g
390. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60u)
4,25 g, 12
*391. Lanz 40, 25/V/1987, 824 = Scheiner, Antike III, 1987, 1213 = Scheiner, D 36, 1988,
7910 = Scheiner, D37, 1988, 3899 = Scheiner, D38, 1989, 3860 = Scheiner,
D40, 916 = Superior Galleries 30/V-1/VI/1993, 2058 = Superior Galleries 22/VIII/1994,
2645 = Gorny & Mosch 73, 11/X/1995, 451 = NAC 24, 5/XII/2002, 208 = NAC 40, 16/V/2007,
821(Estiot 1999/1, 60v)
4,24 g
392. Sartène Lava 24 (Estiot 1999/1, 60w)
4,24 g+
393. Leu 91, 10/V/2004, 653
4,24 g, 12
394. Gorny & Mosch 48, 2/IV/1990, 931 = Busso Peus 329, 31/X-5/XI/1990,
585 (Estiot 1999/1, 60x)
4,22 g
395. Gorny & Mosch 40, 7/IV/1988, 472 = Busso Peus 364, 27-29/IV/2000,
333 (Estiot 1999/1, 60y)
4,20 g
396. Malter liste 6, hiv.-print. 1988/1, 2, H7 = Malter 39, 2/IV/1989,
573 (Estiot 1999/1, 60z)
4,20 g
397. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60a’)
4,20 g, 6
398. Hirsch 183, 20-24/IX1994, 1635 = Hirsch 186, 10-12/V/1995,
1420 (Estiot 1999/1, 60b’)
4,20 g
399. BNF Lava 38 : BNCMER XII.1, 430 (Estiot 1999/1, 60c’)
4,20g, 12+
400. Stack’s, New York, 4/III/1988, 1731 = Triton 3, 30/XI-1/XII/1999, 1166 (Estiot 1999/1, 60d’) 4,18 g
401. Münz Zentrum 61, 18/III/1987, 976 = Spink, 13/IV/2000, 49 (coll. A.C.R. Dreesmann)
(Estiot 1999/1, 60e’)
4,17 g
402. Sternberg, 19-20/XI/1990, 330 = Grigoli 6, 18-19/V/1991, 440 (Estiot 1999/1, 60f’) 4,14 g
403. Williame 27-28/V/1988, 7 = Münz Zentrum 65, 9/XI/1988, 1297 = SBV Bâle 24, 23/I/1990,
133 (Estiot 1999/1, 60g’)
4,14 g
404. Markov 11, 3/IX/2003, 317
4,12 g
405. NAC O, 13/V/2004, 2098
4,11 g
406. LHS 95, 25/X/2005, 841
4,11 g, 1
407. Dans le commerce en 1986 à Londres (Estiot 1999/1, 60h’)
4,10 g, 6
408. Hirsch 183, 20-24/IX1994, 1634 = Hirsch 178, 12-14/V/1993, 1108 = Hirsch 180, 24-26/XI/1993,
994 (Estiot 1999/1, 60i’)
4,09 g
409. Athena 2, 4/X/1988, 502 = Sternberg 32, 28-29/X/1996, 747 = NAC H, 30/IV/1998,
2172 = Berk 103, 28/VII/1998, 12 (Estiot 1999/1, 60j’)
4,08 g
410. Sartène-Lava 25 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 49 (Estiot 1999/1, 60k’)
4,05 g+
411. Dans le commerce en 1986 à Paris (Estiot 1999/1, 60l’)
4,03 g, 12
412. Sartène-Lava 26 (Estiot 1999/1, 60m’)
3,97 g, 12+
413. BNF-Lava 39 : BNCMER XII.1, 429 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
46 (Estiot 1999/1, 60n’)
3,97 g, 12+
414. Sartène-Lava 27 (Estiot 1999/1, 60o’)
3,94 g+
415. Lanz 42, 23/XI/1987, 714 (Estiot 1999/1, 60p’)
3,91 g
416. Sartène-Lava 28 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986, 47 (Estiot 1999/1, 60q’)
3,80 g+
417. Sartène-Lava 29 (Estiot 1999/1, 60r’)
3,74 g+
418. Sartène-Lava 30 (Estiot 1999/1, 60s’)
3,68 g+
419. Hirsch 164, 29-30/XI, 1/XII/1989, 792 (3,59 g) = Gorny & Mosch 50, 24/IX/1990,
669 (Estiot 1999/1, 60t’)
3,66 g
420. Sartène-Lava 31 (Estiot 1999/1, 60u’)
3,65 g+
421. Sartène-Lava 32 (Estiot 1999/1, 60v’)
3,56 g+
422. Sartène-Lava 33 (Estiot 1999/1, 60w’)
3,50 g+
423. Scheiner, Lagerliste D38, 1989, 3859 (Estiot 1999/1, 60x’)
poids inconnu
424. Hirsch 158, 4/V/1988, 584 (Estiot 1999/1, 60y’)
poids inconnu
425. Gorny & Mosch 164, 17/III/2008, 437
poids inconnu
426-437. Polaroïds BNF (12 ex.) (Estiot 1999/1, 60z’-k’’)
poids inconnus
149
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
SISCIA (9 ex.)
1re série (octobre-novembre 270) (= émission 1 et 2 d’antoniniens)
Aurei laurés
D12
IMP] CAES L DOM AVRELIANVS AVG Buste lauré, drapé et cuirassé à droite.
R19
CONCO/R/DI/A MILI110
Deux Concordiae affrontées, tenant trois enseignes.
-/-// S
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175m
*438. BNF-Lava 11 : BNCMER XII.1, 670 = Vinchon, Monte-Carlo, 15/XI/1986,
37 (Estiot 1999/1, 82a)
3,30 g, 12+
D13
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
R20
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. Même coin de droit que
nos 441-444
Même description
CONC/ORDIA MILI
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n
439. RN 1958, 35 = RN 1980, 56 = Coll. Biaggi 1580 (Estiot 1999/1, 84a) = NAC 49, 21/X/2008,
390 (5,53g !)
3,69 g
*440. Vico 109, 10/XI/2005, 1410 = Tkalec 22/IV/2007, 321
3,46 g
D13
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
R21
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. Même coin de droit que
nos 439-440, 443-444.
Même description.
CONC/ORDIA MILI
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n
*441. Busso Peus 369, 31/X/2001, 804
442. Dans le commerce en 1981 (Estiot 1999/1, 85a)
D13
R22
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
4,16 g
3,78 g, 12+
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite. Même coin de droit que
nos 439-442.
Même description.
CONC/ORDIA MILI
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n
443. Berk 107, 18/III/1999, 13
*444. BNF-Lava 12 11 : BNCMER XII.1, 671 (Estiot 1999/1, 86a)
4,56 g
3,78 g, 6+
D14
R23
IMP C D AVREL/IANVS AVG
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite.
CONC/ORDIA MILI
Même description.
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 175n
*445. Leu/Monnaies et Médailles 2-3/XI/1967 (coll. Walter Niggeler 3), 1459 (Estiot 1999/1, 89a)
2,98 g
D15
R24
IMP C D AVRE/LIANVS AVG
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite.
VIRT/VS AVG
Trophée accosté de deux captifs assis, mains liées derrière le dos.
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 165n
*446. RN 1958, 36 = RN 1980, 55 = Coll. Biaggi 1591 (Estiot 1999/1, 91a) = NAC 49, 21/X/2008, 391 5,64 g
CYZIQUE (1 ex.)
1re série (fin 270) (= émission 1 d’antoniniens)
Aureus lauré
D16
IMP C DOM AVRE/LIANVS AVG
R25
CONCO/RD/IA MILI
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, -
Buste lauré, drapé et cuirassé à droite.
Deux Concordiae affrontées, tenant trois enseignes.
110. Le coin de revers R19 a été originellement gravé pour la frappe d’antoniniens (comme l’indique la lettre d’officine S à l’exergue) : l’antoninien
du trésor de La Venèra LV 5942 est d’ailleurs issu de ce coin de revers, D/ IMP C D AVRELIANVS AVG, buste radié, drapé et cuirassé à droite.
150
LE TRÉSOR D’OR ROMAIN DE LAVA, CORSE
*447. Coll. Biaggi 1590 (Estiot 1999/1, 83a corr. : titulature mal lue, attribué à Siscia)111 = NAC 49,
21/X/2008, 389
3,67 g
OR NON MONNAYÉ
Anneaux
*448. RN 1980, 86 = Vinchon, 10-11/V/1979, 21 = Leu 65, 21-22/V/1996,
464 (anneau de section pentagonale ; 31,7 mm de diamètre externe)
*449. RN 1980, 87 = Vinchon, 10-11/V/1979, 22 (anneau de section octogonale ;
28,3 mm de diamètre externe)
19,81 g
20,30 g
Plat
*450. [ Plat d’or ] Trouvé plié en deux par les plongeurs. Dessin réalisé a posteriori par un expert numismate
qui l’avait eu entre les mains. Diamètre ca. 25 cm ; épaisseur ca. 2-3 mm ; poids 800 à 1 000 g (environ 3 livres
romaines) ; le plat est orné d’un multiple d’or à l’effigie de Gallien (Milan, 262, ici cat. 38) et muni au dos
d’un anneau de suspension mobile, de section circulaire, fixé sur une applique en forme d’hédère (diamètre de
l’anneau ca. 25/30 mm) ]
Bracelets
Nombre indéterminé de bracelets, simples joncs d’or, fondus par les inventeurs.
APPENDICE. FAUX MODERNES
Faux réalisés d’après un aureus antique112
I.
IMP C L DOM AVR/ELIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à gauche.
V/IRT/V/S AVG
Mars marchant à droite, tenant une haste en avant et un
trophée sur l’épaule gauche ; à ses pieds à droite, un captif assis.
C. - ; RIC V.1, - ; MIR 47, 127r (classé à Rome)
a. Collection privée
6,18 g, 12
*b. BNF- Saisie judiciaire 22113
6,10 g*+
c. NAC P, 12/V/2005, 2166
6,17 g
d. VEL eBay 5/V/2007
6,00 g
e. Monnaies et Médailles 52, 19-20/VI/1975, 741
5,49 g
f. VEL eBay I/2006
4,61 g
Faux « d’après Lava »
*II.
IMP GALLIEN/VS AVG COS V Buste nu lauré à droite ; sous le buste, Pégase galopant à droite.
VIRT / GALLIENI AVG
Hercule debout à gauche, tenant un rameau d’olivier de la main
droite, sa massue et la leontè de la main gauche.
d’après l’avers du type Lava n° 38 : type C. 1201 ; RIC V.1, 5 (attribué à Rome) ; Doyen 3B, 510B ;
MIR 43, 1055 b2.
*III.
GALLIENVS AVG
Buste lauré et nu à gauche.
DEO AVGVSTO
Buste lauré et nu d’Auguste à droite.
d’après le type Lava n° 9-10 : C. - ; RIC V.1, - ; MIR 43, -
111. J’avais, dans l’établissement du corpus d’or du règne d’Aurélien, lu errore cet aureus IMP [C L D] AVRE/LIANVS AVG (Estiot 1999/1, 83a)
et attribué cette monnaie à l’atelier de Siscia comme les exemplaires supra nos 436-446. La titulature se lit en réalité IMP C DOM AVRELIANVS
AVG et l’aureus est à attribuer à l’atelier de Cyzique (voir commentaire p. 115).
112. Voir commentaire supra p. 117-118.
113. Monnaie saisie dans le commerce en 1986 en même temps que les aurei du trésor de Lava. Elle a été analysée au Centre Ernest Babelon comme
les monnaies provenant du trésor (Au : 95,80 %, Ag : 1,20 %, Cu : 3,04 %) ; à noter la part atypique du zinc (555 ppm) entrant dans l’alliage de cette
monnaie (voir commentaire supra p. 122, fig. 10 et tableau 11, dernière ligne p. 130).
151
TRÉSORS MONÉTAIRES XXIV
*IV.
IMP•C M AVRL•CLAVDIVS•P F•AVG
Buste lauré et cuirassé à droite, l’égide sur l’épaule gauche.
CONCORD/IA•EX/ERCITVM Concordia debout de face, tête à droite, tenant deux enseignes.
d’après le type Lava nos 48-87 : type C. - ; RIC V.1, 1corr. (titulature et revers mal décrits, classé à Rome)
*V.
IMP C L DOM AVRE/LIANVS P F AVG Buste lauré et cuirassé à droite, un pan d’égide revient
sur l’épaule gauche.
VIRTVS AVG
Mars marchant à droite, tenant une haste en avant et un
trophée sur l’épaule gauche ; à ses pieds à droite, un captif assis.
d’après le type Lava nos 281-437 : type C. - ; RIC V.1, 15 (classé à Rome) et 182 (classé à Siscia),
MIR 47, 127q (classé à Rome).
152
TRÉSOR DE LAVA
PLANCHE C
Planche 10
11
14
47
44
30
62
92
110
143
152
162
200
220
246
251
261
296
317
413
438
444
TRÉSOR DE LAVA
PLANCHE D
143
11
47
62
152
162
438
(agr. x 2, no 152 : x 4)
413
PLANCHE E
a
b
c
d
f
e
Pendentifs monétaires du collier de Naix-aux-Forges
TRÉSOR DE LAVA
PLANCHE 11
24
25
31
27
32
28
33
29
30
34
35
38 (voir 450)
39
37
36
41
42
43
40
44
TRÉSOR DE LAVA
45
PLANCHE 12
46
47
51
53
54
57
62
63
71
73
80
TRÉSOR DE LAVA
PLANCHE 13
88
91
92
94
95
97
98
101
105
107
108
109
110
118
112
120
114
121
117
115
122
123
124
TRÉSOR DE LAVA
PLANCHE 14
125
126
130
129
132
134
143
128
127
131
137
146
138
147
140
150
TRÉSOR DE LAVA
PLANCHE 15
151
152
155
156
157
158
159
160
162
165
172
178
186
187
188
200
201
215
216
220
226
234
235
243
TRÉSOR DE LAVA
244
PLANCHE 16
247
250
251
252
253
254
256
258
260
261
262
269
273
276
277
281
283
288
291
296
308
TRÉSOR DE LAVA
440
PLANCHE 17
317
321
324
329
338
357
360
388
391
438
441
448
444
445
446
449
447
TRÉSOR DE LAVA
PLANCHE 18
450
Faux
I
II
III
V
IV
Le dépôt monétaire des Sablons, Le Mans
(Sarthe) : 152 statères gaulois en or allié
Gérard Aubin, Jean-Noël Barrandon (†)
et Claude Lambert
Le trésor d’or romain de Lava, Corse
(terminus 272/273 de notre ère)
Sylviane Estiot
Le trésor dit « de Partinico » : aurei et
multiples d’or d’époque tétrarchique
découverts au large des côtes de la Sicile
(terminus 308 de notre ère)
Vincent Drost et Georges Gautier
Un trésor du XVe siècle découvert
à Martigné-sur-Mayenne (Mayenne)
Françoise Dumas
I SBN 97 8 - 2 - 7 1 7 7 - 2 4 92 - 9
I SSN 0 2 2 3 - 4 3 0 0
50 € Prix TTC France
Imprimé en Italie
-:HSMHLH=\WY^W^:
9 7 8 2 7 1 7 724929